Pendant une heure d'un discours improvisé et d'un échange convenu avec des étudiants de l'université Columbia à New York, M. Sarkozy a sommé l'Amérique "d'échanger" avec l'Europe pour "inventer ensemble de nouvelles réponses" aux défis du XXIe siècle, estimant qu'"une seule nation, aussi forte soit-elle, ne peut pas imposer ses vues au monde entier".
"Europe et Etats-Unis, nous pouvons inventer les règles de l'économie de demain, nous avons besoin que le grand peuple américain comprenne que l'absence de règles tue la liberté", a-t-il commencé. "L'économie sans règle, le marché sans règles, ce sera la mort du capitalisme".
Parmi les chantiers qu'il souhaite ouvrir pendant la présidence française du G20 en 2010, M. Sarkozy a indiqué qu'il plaiderait mardi auprès de son homologue Barack Obama pour la "stabilité des prix des matières premières" et "la définition d'un nouvel ordre monétaire international".
"Le dollar n'est plus la seule monnaie du monde", a-t-il lancé aux quelque 300 étudiants venus poliment l'écouter sous la rotonde de la prestigieuse université Columbia, qui a produit de nombreux prix Nobel d'économie...
Après l'échec du sommet de Copenhague sur le climat, Nicolas Sarkozy a aussi demandé aux Etats-Unis de soutenir sa volonté de mettre en place une "nouvelle gouvernance" du monde, qui ferait une place à l'Inde, au Brésil, au Mexique ou à l'Afrique du Sud au Conseil de sécurité de l'ONU.
Quelques heures après le double attentat du métro de Moscou qui a fait au moins 38 morts, il a également étendu le champ de cette nécessaire coopération transatlantique à la lutte contre le terrorisme.
"Quand New York a été attaqué, ce sont toutes les démocraties du monde qui ont été attaquées. Et quand Moscou est attaqué, c'est nous tous qui sommes attaqués", a-t-il insisté en promettant à son auditoire américain que les soldats français resteraient "à (leurs) côtés en Afghanistan".
Tout au long de son propos, Nicolas Sarkozy a pris soin d'illustrer sa complicité avec le président américain, afin de tordre le cou aux commentaires sur les petites tensions qui ont parasité leurs relations.
Ainsi, il a salué un chef d'Etat "en avance" sur son pays. "Ne soyez pas en retard par rapport à votre président sur la régulation économique, sur la défense de l'environnement", a-t-il lancé.
Surtout, le président français a lancé un hommage appuyé à Barack Obama pour avoir réussi à imposer sa réforme de l'assurance santé.
"Il voulait la réforme, il l'a menée, qu'il en soit félicité", a déclaré M. Sarkozy. Des félicitations au goût acide, puisqu'il n'a pu s'empêcher de relever l'avance de la France en la matière. "En France, on vous demandera pas votre carte de crédit pour vous accepter à l'hôpital", a-t-il relevé sous les applaudissements. "Bienvenue dans le club des Etats qui ne laissent pas tomber les gens malades".
Après son discours, le président et son épouse Carla Bruni ont lancé à l'Alliance française un programme d'échanges entre écoles d'art françaises et américaines, au nom de la fondation de la Première dame.
Nicolas Sarkozy retrouvera Barack Obama mardi à Washington, pour une première rencontre à la Maison Blanche conçue pour célébrer l'entente entre leurs deux pays. Signe de cette complicité, les deux présidents dîneront avec leurs épouses Michelle et Carla dans les appartements privés de la Maison Blanche.
Le Point - 29 mars 2010
Commentaires
Le nabot c’est l’illustration parfaite de “la grenouille qui veut se faire plus grosse que le bœuf » ! Je vais finir par penser que Jean de La Fontaine était un voyageur intemporel, qui a vécu à notre époque et que c’est le nabot qui lui a inspiré cette fable !
@ abad: mais pour qui se prend-il?
Encore une fois, on voit combien la France ne l'intéresse pas. Il est là dans un autre but, il fait sans toute la transition...
Je lis qu'Obama, après le Pamadan, va célébrer la Pessah juive en famille... Et les Pâques chrétiennes? Il n'a jamais entendu parler?
Encore un "signe"!
Je corrige: RAMADAN, bien sûr!
Il ne sait même pas gouverner la France et il prétend donner des leçons de gouvernance à ce franc-maçon métis qui s'en fiche absolument! Il est ridicule!
Quel pantin, vraiment! Ils ont dû bien rire, à Columbia!
@Gaelle
Il ne sait même pas gouverner la France.
Il s'en fiche éperdument , ce qu'il veut c'est faire ce que l'internationale cosmopolite lui dit de faire : Détruire notre identité, nos traditions, notre indépendance, notre Patrimoine etc..., et nous conduire de gré ou de force au Mondialisme.
C'est un pharisien, j'ai eu honte quand les Français ont voté pour cet étranger, au lieu de s'abstenir face à Mme Nullitude.
@ turigol: vous avez entièrement raison et je vous remercie pour cet excellent comentaire.
@ turigol: commentaire, avec deux m -
Je trouve qu'il a une sale g...., sur cette photo. Il fait le mal!