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Bruno Gollnisch parle d'entente sous conditions avec l'UMP

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  Il se dit lassé de tendre la main, mais Bruno Gollnisch n’exclut pas une nouvelle tentative de rapprochement avec la majorité présidentielle s’il devait succéder à Jean-Marie Le Pen à la tête du Front national.

Mais pour le député européen, qui sera en compétition avec Marine Le Pen pour la présidence du parti en janvier 2011, une telle entente ne serait possible « qu’à condition que l’UMP change totalement d’attitude et d’orientation ».

« C’est à eux de changer d’attitude à notre égard et sur beaucoup de sujets (idéologiques). La balle est dans leur camp », dit-il dans une interview à Reuters.

Bruno Gollnisch rappelle que son parti a été frappé d’ostracisme par Jacques Chirac pendant de longues années et constate que sous la présidence de Nicolas Sarkozy, « l’UMP ne pratique que l’ouverture à gauche ».

« J’en ai assez de tendre la main à des gens qui ne le méritent pas. Mais ça peut changer », ajoute-t-il.

Le vice-président du FN souligne qu’il avait été l’artisan de l’apport des voix frontistes aux candidats RPR et UDF lors des élections régionales de 1998.

« A l’époque, les droites étaient majoritaires dans 20 régions sur 22 à condition que cette entente se réalise. J’ai conduit cette opération », dit-il.

Quatre présidents de région de droite avaient alors été élus avec le soutien du Front national, une alliance qui avait fait scandale, poussant par la suite les gouvernements Jospin et Raffarin à modifier le mode de scrutin.

« JE SUIS CE QUE JE SUIS »

Marine Le Pen, également vice-présidente du FN, doute pour sa part qu’un rapprochement soit possible avec la majorité, car Nicolas Sarkozy et l’UMP devraient pour ce faire renoncer à leurs fondamentaux, en particulier sur l’Europe.

« Ce ne serait plus l’UMP, ni Nicolas Sarkozy, donc la question ne se pose même pas », a-t-elle dit lundi à des journalistes. Avant d’ironiser : « Mais l’UMP a le droit d’appeler à voter pour le candidat du FN au deuxième tour de la présidentielle, je n’y verrai aucun inconvénient. »

Priée de dire si elle envisageait de changer le nom du Front national, Marine Le Pen a répondu : « Pour l’instant non, si quelqu’un aurait pu le faire, c’est Jean-Marie Le Pen.

Bruno Gollnisch, qui est soutenu par l’aile traditionaliste du parti, face aux modernistes proches de Marine Le Pen, se défend d’être moins déterminé dans la course à la succession qu’il y a quelques années.

Cet ancien officier de marine et ex-avocat, devenu universitaire, estime que « la personnalité tout à fait exceptionnelle de Jean-Marie Le Pen ne trouvera pas, évidemment, de clone parmi ses successeurs ».

Le président du FN avait estimé dans une interview en 2008 que son ex-numéro deux n’était pas assez combatif.

« Je suis ce que je suis », répond Bruno Gollnisch en mettant en avant ses qualités propres, une « grande expérience de la bataille politique », son « assiduité » et une « aptitude à rassembler ».

Il insiste également sur son expérience internationale, puisqu’il coordonne l’Alliance européenne des mouvements nationaux dont les partis ont actuellement le vent en poupe.

En Hongrie, où avait été lancée cette alliance, l’extrême droite vient de faire une entrée en force au parlement.

« La plupart des mouvements nationaux en Europe et même en dehors d’Europe me reconnaissent comme leur coordinateur », dit Bruno Gollnisch, qui est aussi conseiller régional en Rhône-Alpes, sa terre de prédilection.

Edité par Sophie Louet  - NP Info Rhône-Alpes - 14 avril 2010

Commentaires

  • On peut toujours rêver, mas on sait qu’il y a des raisons très profondes qui rendent impossible toute entente avec les partis actuellement représentés à la chambre des députés ! Ces partis doivent d’abord disparaître : le PS est en passe de l’être, au tour de l’UMP ! Les autres ne comptent pas.

  • Quels sont les points de rapprochement entre un parti mondialiste et un parti nationaliste ?
    Je suis de l'avis de Abad !

  • @marcel

    Le point de rapprochement entre les deux partis, c'est l'éveil des Français, une douche froide et le bon sens qui revient.
    Du coup, la rupture se fait toute seule.
    (Signé : un Völkisch)

  • pas d,inquiétude à ce sujet ,car nous sommes aux antipodes de ce parti comme du reste de la classe politique!Gollnisch reste surement un bon second et aussi un excellent coordinateur avec les nationaux européens , mais , je ne pense pas qu,il ait l,étoffe d,un chef de parti! cela reste ma conviction personnelle!salutations.

  • @ parvus: je partage votre conviction...

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