Lloyd Blankfein, pdg de Goldman Sachs
Une commission du Sénat américain a publié samedi à un moment embarrassant pour Goldman Sachs des courriels montrant la façon dont cette banque a bénéficié de la crise des crédits immobiliers à risques pour empocher des dizaines de millions de dollars. Les messages n'apportent pas de preuve que la banque a enfreint la loi, mais montrent ses dirigeants se gargarisant de profits réalisés grâce à la crise en 2007. Ces révélations tombent à un mauvais moment pour la banque, qui cherche à défendre son image alors qu'elle est visée par une plainte en justice pour fraude.
"Les banques d'investissement comme Goldman Sachs n'étaient pas de simples courtiers, elles étaient les promoteurs intéressés de produits financiers risqués et complexes qui ont favorisé l'éclosion de la crise", écrit Carl Levin, le président de la Sous-Commission sénatoriale permanente d'enquête, dans un communiqué accompagnant la publication de ces documents. Il accuse Goldman Sachs d'avoir "trop souvent parié contre les instruments qu'elle vendait et d'avoir profité de ces paris aux dépens de ses clients".
Dans un des messages publiés par le sénateur, le pdg de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, écrit : "Nous n'avons bien évidemment pas échappé à la pétaudière des crédits immobiliers à risque. Nous avons perdu de l'argent et ensuite nous en avons gagné plus que nous n'en avons perdu grâce à nos positions courtes." Les positions courtes sont des opérations boursières permettant à celui qui les passe de réaliser des gains en cas de baisse des titres sur lesquelles elles portent. Elles peuvent être prises dans un but purement spéculatif comme dans un souci de se protéger (lorsque l'investisseur détient lui même des titres sur lesquels portent ces positions).
Daté du 18 novembre 2007, quelques mois après l'explosion de la bulle des crédits immobiliers à risque, le message de Lloyd Blankfein ajoute néanmoins : la crise "n'est pas terminée, donc qui peut dire comment cela se finira ?"
Cinquante millions de dollars grâce à des mises sur la baisse de titres subprimes
Un autre des quatre courriels publiés par la sous-commission est daté du 25 juillet 2007 et écrit par David Viniar, le directeur financier de la banque. Ce dernier répond à un cadre de la maison montrant comment Goldman a empoché environ 50 millions de dollars grâce à des mises sur la baisse de titres liés à des créances immobilières. "Ça dit bien ce qui pourrait arriver à ceux qui ne sont pas blindés en positions courtes", écrit-il. Un des courriels est daté de mai 2007, avant l'explosion de la bulle immobilière, et montre, selon Carl Levin, que Goldman a gagné 2,5 millions de dollars grâce aux protections qu'elle avait prises contre la baisse de titres qu'elle vendait à ses clients.
La banque a publié un document de douze pages dans lequel elle répond aux accusations de Carl Levin. Elle dit n'avoir "pas 'parié' de façon large et directe contre le marché du logement américain" ou contre ces clients. Elle cite par ailleurs plusieurs messages internes de cadres dirigeants parlant de lourdes pertes subies par la banque sur des titres adossés à des crédits immobiliers à risque.
L'autorité de régulation des marchés boursiers américaine (SEC) a porté plainte pour fraude contre Goldman Sachs le 16 avril. La SEC accuse la banque d'avoir trompé des investisseurs en leur faisant faire des placements sur des titres risqués dont elle savait qu'ils allaient baisser, sans les informer qu'elle-même pariait sur la baisse des produits qu'elle leur faisait acheter. Viniar et Blankfein doivent témoigner mardi devant la sous-commission présidée par Carl Levin, avec Fabrice Tourre, employé français de Goldman Sachs au centre de la plainte de la SEC.
"Les banques d'investissement comme Goldman Sachs n'étaient pas de simples courtiers, elles étaient les promoteurs intéressés de produits financiers risqués et complexes qui ont favorisé l'éclosion de la crise", écrit Carl Levin, le président de la Sous-Commission sénatoriale permanente d'enquête, dans un communiqué accompagnant la publication de ces documents. Il accuse Goldman Sachs d'avoir "trop souvent parié contre les instruments qu'elle vendait et d'avoir profité de ces paris aux dépens de ses clients".
Dans un des messages publiés par le sénateur, le pdg de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, écrit : "Nous n'avons bien évidemment pas échappé à la pétaudière des crédits immobiliers à risque. Nous avons perdu de l'argent et ensuite nous en avons gagné plus que nous n'en avons perdu grâce à nos positions courtes." Les positions courtes sont des opérations boursières permettant à celui qui les passe de réaliser des gains en cas de baisse des titres sur lesquelles elles portent. Elles peuvent être prises dans un but purement spéculatif comme dans un souci de se protéger (lorsque l'investisseur détient lui même des titres sur lesquels portent ces positions).
Daté du 18 novembre 2007, quelques mois après l'explosion de la bulle des crédits immobiliers à risque, le message de Lloyd Blankfein ajoute néanmoins : la crise "n'est pas terminée, donc qui peut dire comment cela se finira ?"
Cinquante millions de dollars grâce à des mises sur la baisse de titres subprimes
Un autre des quatre courriels publiés par la sous-commission est daté du 25 juillet 2007 et écrit par David Viniar, le directeur financier de la banque. Ce dernier répond à un cadre de la maison montrant comment Goldman a empoché environ 50 millions de dollars grâce à des mises sur la baisse de titres liés à des créances immobilières. "Ça dit bien ce qui pourrait arriver à ceux qui ne sont pas blindés en positions courtes", écrit-il. Un des courriels est daté de mai 2007, avant l'explosion de la bulle immobilière, et montre, selon Carl Levin, que Goldman a gagné 2,5 millions de dollars grâce aux protections qu'elle avait prises contre la baisse de titres qu'elle vendait à ses clients.
La banque a publié un document de douze pages dans lequel elle répond aux accusations de Carl Levin. Elle dit n'avoir "pas 'parié' de façon large et directe contre le marché du logement américain" ou contre ces clients. Elle cite par ailleurs plusieurs messages internes de cadres dirigeants parlant de lourdes pertes subies par la banque sur des titres adossés à des crédits immobiliers à risque.
L'autorité de régulation des marchés boursiers américaine (SEC) a porté plainte pour fraude contre Goldman Sachs le 16 avril. La SEC accuse la banque d'avoir trompé des investisseurs en leur faisant faire des placements sur des titres risqués dont elle savait qu'ils allaient baisser, sans les informer qu'elle-même pariait sur la baisse des produits qu'elle leur faisait acheter. Viniar et Blankfein doivent témoigner mardi devant la sous-commission présidée par Carl Levin, avec Fabrice Tourre, employé français de Goldman Sachs au centre de la plainte de la SEC.
Le Point - 25/04/2010
Commentaires
Bof, c’est une querelle de famille ! Il suffira que Goldman Sachs donne quelques millions de plus à l’Israël, et l’affaire sera enterrée.
Il a bien la tête de l'emploi le Blankfein, après il viendra se plaindre dudit "antisémitisme". Il leur faudra pourtant payer la note !