TURIN — Benoît XVI a rendu hommage dimanche au saint suaire de Turin, un linceul qui aurait enveloppé le corps du Christ lors de sa mise au tombeau et qui, au fil des siècles, a été l'objet tout à la fois de vénération et de controverse, une "icône écrite avec du sang", a-t-il affirmé.
Après s'être recueilli devant la pièce de tissu, Bensoît XVI a déclaré qu'elle était "une icône écrite avec du sang", prenant soin de ne pas employer le mot de "relique" car le Vatican ne s'est jamais prononcé sur son authenticité.
Le saint suaire "parle avec le sang et le sang est la vie", a ajouté le pape.
"Dans le saint suaire nous voyons, comme dans un miroir, nos souffrances dans les souffrances du Christ", avait dit le pape dans la matinée lors d'une messe célébrée sous un ciel plombé en plein centre de la capitale du Piémont.
Le prince Victor Emmanuel de Savoie, sa femme Marina Doria et son fils Emmanuel-Philibert, étaient dans les premiers rangs lors de la messe. La famille de Savoie est entrée en possession du saint suaire en 1453 et en a fait cadeau au Vatican en 1983.
Les princes de Savoie, de même que le nouveau patron de Fiat, John Elkann, ont rencontré le pape en petit comité à l'archevêché.
25.000 personnes ont assisté à la messe place San Carlo et plusieurs milliers d'autres la suivaient sur des écrans géants installés à proximité.
A son arrivée en papamobile, le pape a été salué par les applaudissements de la foule qui se pressait contre les barrières de sécurité et agitait des drapeaux jaunes et blancs, couleurs du Vatican. La foule était également au rendez-vous, sous la pluie, pour une rencontre avec les jeunes dans l'après-midi.
La vague de scandales pédophiles impliquant des prêtres et des religieux dans plusieurs pays d'Europe et d'Amérique n'a donc pas semblé décourager les fidèles alors qu'il est notamment reproché à la hiérarchie catholique, et au pape lui-même avant son élection, d'avoir couvert des prêtres coupables.
Avant la prière du Regina Caeli, à la fin de la messe, le pape a demandé à la Vierge Marie, "mère de l'Eglise", de veiller "sur les prêtres et sur l'entière communauté des croyants".
"Le saint suaire nous rappelle pour toujours de façon éloquente" les souffrances du Christ, a aussi souligné le pape dans son homélie prononcée à proximité de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin où le linceul est présenté au public, du 10 avril au 23 mai, pour la première fois depuis l'an 2000.
Mais cet objet est aussi un "signe d'espérance" car le Christ est mort sur la croix pour nous faire entrevoir par sa résurrection "le moment où toute larme sera séchée et où il n'y aura plus ni mort, ni deuil, ni lamentation, ni angoisse", a ajouté le chef de l'Eglise catholique, âgé de 83 ans.
La pièce de lin de 4,36 m sur 1,10 m sur laquelle, selon la tradition, se serait imprimée l'empreinte du corps du Christ supplicié et en particulier son visage, a été découverte au milieu du XIVe siècle dans la collégiale Notre-Dame à Lirey, près de Troyes (France).
Le tissu est l'objet d'une bataille entre les scientifiques qui croient à son authenticité et ceux qui en doutent.
Des historiens, s'appuyant notamment sur une datation au carbone 14 réalisée en 1988, ont établi que la fabrication de ce linceul remontait au Moyen-Age, entre 1260 et 1390 mais cette datation est elle-même contestée.
AFP. 2 mai 2010
Commentaires
Dans un article sur le Saint Suaire, de quoi croyez-vous que ‘le point’ parle ? De pédophilie à propos du Pape ! Enfin, ils n’osent pas encore affirmer que le Pape a envoyé des juifs dans les chambres à gaz ; mais ça ne saurait tarder !
Cher abad, j'ai mis le pasage en italique, tellement c'et HONTEUX! J'ai été choquée! - Quels salauds!