En ce début du troisième millénaire il existe encore des camps de concentration comme les goulags soviétiques ou les camps de concentration nazis : ils se trouvent en Chine et sont appelés laogai.
Harry Wu (de son nom chinois Wu Hongda), né le 8 février 1937 à Shanghai, a été envoyé le 27 avril 1960 dans un camp du laogai comme prisonnier.
Depuis 1992 la « Laogai Research Foundation » (LRF, www.laogai.org) enquête sur les crimes et les violations des droits humains commis dans ces camps de travail chinois.
Le directeur de la Fondation, Harry Wu, a passé 19 années de sa vie dans ces camps, pour avoir critiqué l'invasion de la Hongrie par l'Union soviétique. Les membres de sa famille et ses amis ont été contraints à le dénoncer comme « contre-révolutionnaire ». Sa mère a refusé et s'est suicidée.
Selon la LRF, le laogai est un système de camps de concentration voulu par Mao Zedong dans le but d'utiliser les prisonniers comme esclaves. On estime que 50 millions de personnes seraient passées par ces camps depuis leur création, et que tous les Chinois connaissent au moins une personne ayant été internée dans un laogai.
On peut y être conduit sans procès et en sortir mort ou transformé en « nouveau socialiste ». On y travaille 18 heures par jour et si le quota de production n'a pas été atteint, on ne reçoit rien à manger.
La LFR, qui a élargi son mandat à la dénonciation d'exécutions publiques perpétrées dans le but d'utiliser les organes des prisonniers exécutés, à la dénonciation de persécutions pour des raisons religieuses et de l'application forcée de la politique de reproduction en Chine (la « loi de l'enfant unique »), a rassemblé une solide documentation pour démontrer que la plus grande partie des violations des droits humains commises en Chine, le sont dans les laogai.
Le 28 octobre prochain, Harry Wu participera à Milan à un congrès intitulé « Ziyou » (liberté, en chinois) organisé par plusieurs Comités de défense de la liberté. A cette occasion il présentera l'édition italienne de son livre « Laogai. Les goulags de Mao Zedong ».
Harry Wu a accepté de répondre aux questions de Zenit.
Zenit : Pour quelles raisons avez-vous été condamné à 19 ans dans les laogai ?
Harry Wu : Je faisais des études de géologie à l'Université de Shanghai. Je voulais approfondir ma formation et non participer aux activités d'endoctrinement de la Jeune Ligue Communiste. Je me permis de critiquer l'invasion de la Hongrie par l'URSS, en parlant avec des amis étudiants. Etant par ailleurs catholique et issu de la haute bourgeoisie, je fus considéré comme un « contre-révolutionnaire de droite ». C'est le crime officiel pour lequel j'ai été condamné à 19 ans de laogai.
Zenit : Comment avez-vous survécu ?
Harry Wu : Dans mon livre « Bitter Winds » (Vents amers) j'explique comment s'est déroulée ma vie dans les laogai. Je raconte comment, grâce à mon entêtement, une force intérieure et la prière, j'ai réussi à ne pas céder au désespoir. J'ai vu tant d'amis se suicider, mourir de faim ou mourir assassinés. J'ai subi la torture et l'isolement forcé. A de nombreuses occasions j'ai également été privé de nourriture. Et tout cela pour un délit d'opinion, car j'ai jugé injuste l'invasion de la Hongrie par l'Union soviétique.
Zenit : Le fait d'être catholique vous a-t-il aidé ou a-t-il rendu la persécution plus difficile ?
Harry Wu : Cela l'a certainement rendue plus difficile. Etre croyant était et reste un crime en Chine, sauf si l'on adhère à l'Eglise patriotique officielle contrôlée par le Parti.
Zenit : Pourquoi avez-vous écrit le livre « Laogai. Les goulags de Mao Zedong » ? Quel est votre objectif ?
Harry Wu : Cet ouvrage est une traduction de mon premier livre sorti en 1992 aux Etats-Unis sous le titre « Laogai – le goulag chinois », qui a porté cette tragique réalité à l'attention du monde. Une horreur qui continue d'exister. Le but est de faire savoir au monde ce qui se passait et continue de se produire encore aujourd'hui dans les laogai. Je répète souvent que « le jour où le mot laogai apparaîtra dans les dictionnaires du monde aux côtés des mots camps de concentration et goulag, je pourrai mourir en paix ». J'ai réussi à obtenir quelques résultats. L'Oxford Dictionary et le Duden Wörterbuch ont ajouté le mot laogai. Je suis en train d'essayer de faire de même avec les dictionnaires italiens.
Zenit : Quelle est la situation des droits humains aujourd'hui en Chine, dans quelles conditions vivent les catholiques et quels risques courent-ils ?
Harry Wu : La situation est tout simplement tragique. Dans les laogai, plusieurs millions (on ne sait pas le nombre exact) d'hommes, de femmes et d'enfants souffrent, contraints à travailler dans des conditions inhumaines, dans le seul but d'apporter un profit au gouvernement chinois et aux nombreuses multinationales. Et ce n'est pas tout. Des exécutions de masses sont perpétrées. Celles-ci sont suivies de vente d'organes humains. L'exploitation des enfants soumis à des travaux forcés est largement répandue. Les diverses Eglises et communautés de croyants subissent des menaces et des représailles. Avortements et stérilisations forcées sont pratiqués à grande échelle. La psychiatrie en tant qu'instrument d'oppression politique est utilisée de manière abusive. Il s'agit de graves violations des droits humains qui sont perpétrées dans la Chine d'aujourd'hui ! Des faits ignorés par les mass media du monde libre qui ne veulent pas perturber le commerce international.
CHINE informations - 2010
Commentaires
Ce que j'ai toujours dit:la Chine,empire du mal.
A combattre,pas de concessions pour les dirigeants chinois qui sont des assassins voués à la mort éternelle.
Tout athéisme professé au sein d'un quelconque parti politique conduit à cette situation lorsqu'il vient à prendre le pouvoir.
"Les lendemains qui chantent " du communisme.
Pour mémoire , jouer Bach est passible de prison , Zhu Xiao Mei, pianiste chinoise étudiait Bach en cachette, ce musicien étant interdit car il croyait en Dieu.
Le communiste est "intrinsèquement pervers" disait un pape dans une encyclique du XXème siècle.
Bien que cela vienne très tardivement, c’est bien de dénoncer ces camps de concentration. Mais ce serait encore mieux de dénoncer le plus grand camp de concentration : Gaza !
Pendant qu'on nous abrutit avec les heures les plus sombres de notre histoire, des abominations touchant des dizaines de millions de personnes sont commises aujourd'hui dans les pays communistes, pays du mal absolu.
Les instincts les plus bas sont libérés chez les personnes les plus abjectes pour commettre l'Horreur.
Mais silence assourdissant dans les médias dits français.
Qu'est qu'un catholique aujourd'hui?Un résistant qui dit non au NOM,qui dit non à cet autre et terrifiant empire du mal qu'est la Chine et qui dénonce inlassablement toutes les oppressions dans un monde placé sous le soleil de Satan.
Un catholique est un combattant de Dieu et de son Christ et qui demande sans arrêt au Saint-Esprit de le fortifier!
"Qui est près de moi est près du feu,qui est loin de moi est loin du Royaume" nous avertit le Christ.
Nous sommes avertis!
Cher abad, pour ma part, j'ai dénoncé Gaza et je continue!
L'exposition universelle de Shanghaï n'est en fait qu'une abomination, un gigantesque crime d'orgueil satanique du Communisme!
Mais qui est au départ du marxisme?
Ce ne sont pas les Chinois qui ont commencé.
@Gaelle
Mais qui est au départ du marxisme ?
Vous mettez le doigt (voire la main ) sur la plaie originelle du communisme.
Depuis des siècles, les pharisiens ont essayé hypocritement de détruire les nations chrétiennes pour arriver à leur fin absolue :
dominer la planète entière.
Le communisme éruptif du XXème siècle, a été le plus violent moment de la dialectique des destructeurs séculaires de la Société humaine normale.
La plupart cachaient leurs identités sous de faux noms d'emprunt. On ne se cache pas pour faire le bien, leur fille, la Franc-maçonnerie (et ses idiots utiles comme disait Lénine) est de la même eau trouble.
@ turigol: Marx n'avait-il pas été rabbin dans sa jeunesse?
Tous les révolutionnaires "russes" étaient juifs. J'ai lu le livre d'Anne Kling. C'est même effarant.. Qui s'en doute?
@Gaelle
Il me semble que le père de Marx était rabbin, Karl prit en haine assez vite la religion Chrétienne. Proud'hon tenta de discuter avec lui, mais malgré les apparences, leurs systèmes étaient différents, Marx le rejeta.
Une erreur est souvent commise (d'après certains historiens non conformistes) à savoir que Karl Marx n'a pas écrit le "Capital", mais qu'il ne fut que le secrétaire d'autres personnages lui dictant le texte. Peu importe au fond.
@ turigol: le mal qu'a fait ce livre est incommensurable, et il continue à en faire.
Mais au fond, ce n'est pas ce livre qui a fait du mal à l'humanité, c'est celui, ou ceux qui l'ont écrit et répandu comme une nouvelle "Bible", comme un texte sacré...
Son titre est à double sens. Capital! C'est le livre qui est à la tête, qui est le cerveau qui pense pour le monde. Un livre-dieu, il fallait y penser.
Au point de vue économique, il paraît qu'il est nul, une succession de sophismes qui ne résistent pas à l'examen.
@Gaelle
Vous avez raison, ce livre est nul, fait de sophismes, tout comme plus tard le livre rouge de Mao.
Mais par l'abrutissement et la violence, les peuples furent obligés de s'y référer.
Un fait (lu il y quelques années dans une revue sérieuse). Un Russe à qui l'on demandait s'il croyait en Dieu, répondit :"Non !, mais si le parti me dit d'y croire, j'y croirai".
Par la force et la violence, les pires sophismes peuvent être utilisés.
Nous en subissons une variété avec l'Immigration-obligation, le racisme-supposition, la violence-institution, la destruction-substitution......,la repentance-en-toute-saison.