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Crise grecque: les risques possibles d'une contagion

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Manifestation le 5 mai 2010 à Athènes - (Cliquez sur la photo)

: tous les clignotants sont au rouge
Les propos rassurants du patron du FMI, mercredi dans nos colonnes, n’ont pas suffi à apaiser les marchés. Alors que Dominique Strauss-Kahn écartait tout « risque réel » de contagion de la grecque à la , la Bourse de Paris a encore cédé mercredi 1,44 % après sa chute de 3,64 % mardi.

Les marchés affichent donc une nouvelle fois leur pessimisme. Il est vrai que si la situation économique de la France est loin d’être comparable à celle de la Grèce, tous les clignotants sont au rouge.

 

On se souvient de François Fillon affirmant en 2008 être à la tête d’un Etat en faillite. Depuis la crise économique et financière mondiale est passée par là. Du coup, le déficit public atteint des sommets : selon les prévisions, il devrait culminer à 8,2 % de la richesse nationale (PIB), alors que l’Europe a fixé la limite à 3 %. Et la dette représenterait en 2010 plus de 83 % du PIB, très au-delà des 60 % autorisés. Or la dette de l’Etat (environ 1 600 Mds€) représente déjà pour chaque Français une ardoise de plus de 26 000 € !

Pour redresser ses comptes, la France n’échappera pas, selon certains économistes, à des mesures de rigueur au risque, plaident d’autres experts, de casser la reprise timide de la croissance (entre 1,3 % et 1,5 % prévu en 2010). Il faut impérativement « tenir nos engagements sur le déficit et la dette », a averti mardi Philippe Marini, le rapporteur général de la commission des Finances du Sénat. Et d’enfoncer le clou : « Le cas grec nous montre que si, à partir d’aujourd’hui, on estime pouvoir continuer comme cela, on prend un risque énorme, systémique. »

Italie : une dette abyssale
Depuis des semaines, le gouvernement de Silvio Berlusconi répète inlassablement que l’Italie est à l’abri. « Le problème ne se pose même pas », a encore insisté hier le ministre du Travail, Maurizio Sacconi. Notre pays a des fondamentaux solides et n’a pas eu la croissance de la dette publique qu’a connue la Grèce. » Pourtant, les finances nationales sont dans le rouge. Malgré les déclarations rassurantes, la Péninsule croule sous une énorme dette publique, similaire à celle de la Grèce. En 2009, elle représentait 115,8 % du PIB. Cette année, elle devrait même monter à 118,2 %, d’après les prévisions de la Commission européenne.

 Cependant, l’Italie garde la tête hors de l’eau grâce à la rigueur budgétaire menée durant la crise, ce qui lui a permis de limiter la progression de son déficit public à 5,3 % du PIB l’an dernier. Une politique qui rassure les marchés et les agences de notation sur ses capacités de remboursement… pour le moment.

Espagne : un chômage de masse
Si l’Espagne apparaît comme l’un des maillons faibles de la zone euro, sa situation financière n’est en rien comparable à celle de la Grèce. Les Espagnols n’ont jamais truqué leur comptabilité comme les Grecs et l’endettement atteint seulement 54 % du PIB (114,5 % pour la Grèce). Par ailleurs, le pays a connu pendant des années une croissance soutenue, liée en grande partie au boom immobilier, qui a renfloué les caisses de l’Etat.

Alors pourquoi cette inquiétude ? A cause de la crise économique traversée par le pays, la mollesse du plan d’austérité annoncé (50 milliards d’économie) et l’absence de reprise à long terme. Le marché immobilier espagnol s’est littéralement effondré comme un château de cartes après la crise mondiale des subprimes. Le chômage a explosé, avec 21 % de la population réduite à l’inactivité. Les perspectives de croissance sont quasi nulles. C’est la propagation de rumeurs infondées (demande de prêt au FMI de 280 milliards d’euros et abaissement de la note de sa dette) qui a fait chuter la Bourse de Madrid. Reste qu’une aggravation de sa situation aurait des conséquences autrement plus importante que celle de la Grèce, l’Espagne est la cinquième puissance économique de l’Union.

Portugal : le prochain après la Grèce ?
Pour les adeptes de la théorie des dominos, le Portugal serait le prochain pays à tomber. L’inquiétude repose sur les estimations pessimistes des agences de notation, et cette fois ce ne sont pas des rumeurs comme pour l’Espagne. La semaine dernière, Standard & Poors a dégradé la dette et hier Moody’s a annoncé un abaissement de la dette à long terme « dans les trois mois ». Les déficits publics et le chômage se creusent et la consommation intérieure ne suit pas.

En apparence, le cas de figure ressemble à celui de la Grèce. Pourtant, les économies des deux pays ne sont pas similaires. Sur le plan financier, la dette du Portugal est inférieure (77 % du PIB) et, surtout, il y a deux jours le pays s’est payé le luxe de racheter pour 1 milliard d’euros d’obligations qui arrivaient à échéance. La Grèce en aurait été incapable.  Une croissance de 0,5 % est prévue pour cette année, mais elle reste inférieure aux prévisions du gouvernement.

Royaume-Uni : les déficits se creusent

La Grande-Bretagne, fer de lance de la finance mondiale, menacée elle aussi de figurer sur la liste noire des pays plombés par leur dette ? Le scénario catastrophe donne des sueurs froides aux Britanniques et leur rappelle les heures sombres de 1976 où le pays avait dû faire appel au FMI. La crise financière et la récession lui ont coûté cher. Son déficit budgétaire dépasse les 12 % du PIB et sa dette rapportée au PIB dépasse les 68 % (contre 77,6 % pour la France et… 115,1 % pour la Grèce).

Pour renflouer ses banques mises à mal par la crise, l’Etat britannique n’a pas hésité à mettre massivement la main au portefeuille. Problème : les établissements bancaires n’ont pas encore intégralement remboursé ces prêts. Reste que les capacités de rebond de la Grande-Bretagne sont toujours réelles.
En dévaluant la livre de 25 % depuis 2007, le royaume a regagné en compétitivité. Et le secteur financier retrouve des couleurs.

Le Parisien - 06/05/10

Commentaires

  • Les champions de dominos jouent une partie géante et s'amusent follement pendant que d'autres sont dans la détresse.
    Dieu nous en délivre à jamais.

  • Pas d'affolement. Koutchner l'a dit ce matin sur rtl:
    "Mais bien sûr ! Nous ne risquons pas la contagion, je vous dis "
    Il a aussi dit que sarko et lui étaient touchés par polanski... quand même ! même eux y sont donc passés ??!

  • papillon, très joli pseudo.

  • Ouh la la marie ! pas trop de flatterie sinon ses antennes se dressent et ses ailes s'emballent...

  • La flatterie, non très peu pour moi ; j'aime beaucoup ce pseudonyme, babotcka qui rit (pas la vache, bien sûr !).

  • Cette crise grecque est pleine d’enseignements pour les nationaux.
    D’abord, comme fillon nous l’avait dit, la France est ruinée ; qu’à cela ne tienne, elle emprunte des sous à 3,5% qu’elle refile à la Grèce encore plus ruinée que nous, mais à 5% : tout bénéf pour nous. C’est que nos ministres sont des petits malins : les grecs n’y avaient pas pensé ! Imaginez notre situation si les Grecs avaient fait un emprunt à 3,5% pour nous le refiler à 5% ! Au fait, ils l’ont peut-être fait et notre gouvernement ne s’en est pas vanté !

    D’autre part la résistance populaire grecque était bien partie et on pouvait espérer que les mafieux qui dirigent la Grèce depuis des décennies allaient être balayés. Patatras : des provocateurs, bien téléguidés, tuent trois employés de banque innocents, dont une femme enceinte, ce qui fait quatre tués : adieu veau, vache cochon ,couvée : tout est fini en Grèce; les mondialistes gagnent sur toute la ligne, le peuple grec ne pourra plus s’opposer à l’entrée de la Turquie et tout rendre dans le nouvel ordre américano-sioniste.

  • @ abad
    Une femme enceinte ; quelle horreur de plus .
    Ces assassinats m'ont beaucoup marquée ; quelle barbarie : laisser des gens mourir en leur criant des slogans "anticapitalistes"; des tueurs au service des "puissants", qui hantent toutes les manifestations; j'aimerais bien connaitre leur pédigrée .

  • @marie

    Leur pédigrée se résume à maintenir toujours le désordre. On retrouve toujours la dialectique de Hegel : thèse, antithèse et synthèse ( plus, foutaise, mais hélas !) .
    De plus les pharisiens ont utilisé une astuce formidable, diviser le monde en deux camps : Capitalisme crapuleux et Anticapitalisme pour stimuler la lutte des classes (une idiotie qui a la vie dure).
    Ainsi en les excitant l'un contre l'autre et réciproquement, le Chaos,( cher aux idiots utiles comme disait le syphilitique Lénine) reste permanent.
    Certains peuvent changer de chemise en un clin d'oeil, comme les cocos pendant la guerre, favorables aux Allemands en France, puis par un retournement de veste (et de pantalon) sur ordre de la canaille moscovite, provoquèrent des attentats contre eux (malgré l'armistice)
    Leur pédigrée (comme tous les animaux dressés) est d'obéir en fanatiques, sans barguigner.

  • @turigol
    Je souscris totalement à votre commentaire.

    "De plus les pharisiens ont utilisé une astuce formidable, diviser le monde en deux camps : Capitalisme crapuleux et Anticapitalisme pour stimuler la lutte des classes (une idiotie qui a la vie dure)"
    En effet, une astuce qui a la vie dure !

    Les cocos n'ont fait qu'obéir à Moscou , ces salopards ; à la fin de la guerre, ils tiraient dans le dos des soldats allemands qui s'enfuyaient, ce qui conduisait à des représailles sur des civils innocents.
    Le communisme, l'abjection à l'état pur , hier, aujourd'hui et demain.

  • ou va cette europe?? salutations!

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