Lycée Gabriel-Péri (Cliquez sur la photo)
«Nous avons peur pour la sécurité des élèves et la nôtre. » Les enseignants du lycée Gabriel-Péri de Champigny-sur-Marne ont exercé leur droit de retrait après l’intrusion hier après-midi d’un homme armé d’une carabine.
Peu avant 14 heures, une vingtaine de jeunes, casqués, arpentent le quartier du Bois-l’Abbé, munis de barres de fer.
Une équipe mobile de sécurité sur place ce matin
« Ce n’est pas la première fois qu’il y a des problèmes de violence, souligne le même syndicaliste. L’année dernière, le lycée a déjà été caillassé à la suite d’une histoire de racket qui a dégénéré. Les victimes s’étaient réfugiées dans l’établissement. » Une assemblée générale est prévue ce matin dans cet établissement de 500 élèves pour envisager la suite à donner au mouvement. L’année dernière, les représentants des personnels avaient demandé une surveillance accrue aux abords des préfabriqués en travaux, lieu où s’est produite cette nouvelle intrusion.
William Marois, recteur de l’académie de Créteil, refuse d’assimiler cet épisode aux violences qui ont eu lieu aux lycées Darius-Milhaud du Kremlin-Bicêtre, Adolphe-Chérioux de Vitry-sur-Seine et Guillaume- Apollinaire de Thiais : « Ce jeune s’est juste caché, il n’est pas venu dans le lycée pour tirer. » Comme pour Chérioux et Apollinaire, il se dit prêt à accorder une « journée d’émotion » aux personnels, mais il réfute le droit de retrait : « Le droit de retrait s’applique lorsqu’il y a un risque imminent qui met en cause la vie des gens. Ce n’est pas le cas ici. » Une équipe mobile de sécurité sera présente ce matin pour rassurer et vérifier la configuration des lieux.
Le Parisien - 07/05/10
Commentaires
Une grève d’un nouveau type : « une journée d’émotion». Nos syndicalistes son très forts et sont des inventeurs hors pairs. J’espère qu’ils ont vite déposé leur invention à l’INPI et qu’on leur attribuera le prochain prix Nobel !
@abad
Vu le danger, ce sera un concours l'épine.