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Le vol AF 447 livre ses premiers secrets

INFO LE FIGARO - Les deux boîtes noires de l'appareil seraient distantes de 3 à 8 kilomètres.

La prudence est de mise chez les enquêteurs mais une partie du mystère commence à se dissiper. Le BEA a confirmé les informations révélées par Le Figaro le 7 mai selon lesquelles la nouvelle zone explorée au large des côtes brésiliennes se situe à 20 milles nautiques au sud-sud-ouest (un peu moins de 40 kilomètres) de la dernière position connue de l'avion. Elle est connue grâce à un message automatique de position Acars émis par le vol AF 447 dans la nuit du 31 mai eu 1er juin dernier à 2 h 10 du matin.

Ce nouvel élément signifie que l'équipage a pu faire demi-tour pour échapper à un danger ou qu'il a pu perdre le contrôle de l'appareil et repartir vers le sud. Il aurait en effet obliqué de 135 degrés par rapport à sa trajectoire initiale. «Si on retrouve l'épave dans cette zone-là, cela veut dire que l'avion aurait fait demi-tour mais pour quelle raison, on n'en sait rien», explique Jean-Paul Troadec, le directeur du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA).

Contrairement aux phases précédentes de recherches, la zone actuelle n'a pas été définie par l'étude des dérives des corps et des débris de l'avion repêchés peu après le drame mais par les signaux des boîtes noires perçus en juin dernier par le sous-marin nucléaire Émeraude et décryptés puis localisés dix mois plus tard par la marine et le groupe Thales. «Mercredi, normalement, nous aurons exploré la zone, explique Jean-Paul Troadec. Si les recherches sont encore infructueuses, nous nous poserons la question d'étendre un peu le périmètre des recherches.»

 

Violence de l'impact

 

Selon nos informations, l'autre élément qu'a pu apporter la marine nationale est que le signal des deux boîtes noires de l'AF 447 est distant de 1,5 à 4 milles nautiques (3 à 8 kilomètres). «Pour l'instant, il est prématuré d'en tirer une quelconque conclusion, explique une source gouvernementale. Cette distance peut être due au relief de cette partie de l'Atlantique sud.» L'avion repose en effet dans une zone très accidentée où les fonds avoisinent régulièrement les 3 000 à 4 000 mètres. Cette distance pourrait pourtant corroborer le scénario du BEA construit à partir de l'analyse des débris de l'appareil, selon lequel l'avion aurait «heurté la surface de l'eau avec une faible inclinaison et avec une vitesse verticale importante». La violence de l'impact aurait pu désagréger l'avion et séparer les deux boîtes noires toutes deux placées à l'arrière de l'appareil.

Comme la zone plus au nord explorée par le BEA en avril, le périmètre défini par la marine nationale est exploré par des drones sous-marins qui plongent pendant vingt heures et sont remontés à intervalle régulier pour vider leurs cartes mémoire. C'est alors seulement que sont étudiés les fonds qui viennent d'être explorés. L'un des deux drones devait être remonté lundi soir et l'autre cette nuit. Il est donc possible que le BEA annonce une bonne nouvelle demain ou encore après demain. «Nous sommes relativement optimistes parce que les signaux repérés et détectés par la marine nationale ressemblent vraiment beaucoup à des signaux de balises acoustiques», explique Jean-Paul Troadec.

Le Figaro - 10/05/10

Commentaires

  • J’ai beau avoir lu l’article plusieurs fois, je le trouve incompréhensible. C’est bien un article de figaro ! On croit comprendre qu’on vient enfin de lire un message du 1er juin 2009 : soit 11 mois après ! Le reste est de la même eau : on devine tout de même que les boîtes noires ne sont pas prêtes d’être retrouvées et que la raison principale est qu’on ne veut surtout pas les retrouver !

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