Un nouveau suspect placé en garde à vue hier soir a reconnu avoir fait partie du gang. Il nie en revanche avoir ouvert le feu.
La brigade criminelle de Paris a été chargée des investigations sur la fusillade de Villiers-sur-Marne, mercredi, au cours de laquelle Aurélie Fouquet, policière municipale de 26 ans, a été tuée, et cinq autres personnes blessées. Voici les clés de cette enquête.
Deux hommes interpellés
Un premier individu, qui se trouvait à proximité du lieu où a été abandonné l'un des véhicules des malfaiteurs, a été arrêté hier et placé en garde à vue avant d'être libéré quelques heures plus tard. Dans la foulée, une seconde interpellation a eu lieu. Ce suspect a, selon le parquet, reconnu être le propriétaire d'un sac trouvé chez lui qui contenait un fusil d'assaut kalachnikov, un chargeur et un gilet pare-balles. Par ailleurs, l'homme a avoué appartenir au gang qui a fait feu à Villiers-sur-Marne, mais a nié avoir lui-même tiré. Des témoins disent l'avoir vu dans un véhicule d'escorte à proximité du lieu du drame.
Du sang analysé
Le collègue d'Aurélie Fouquet dit avoir riposté aux tirs de voyous et en avoir blessé un. Des traces de sang auraient été prélevées dans l'une de leurs voitures. Car la police technique et scientifique a passé au peigne fin tous les véhicules utilisés. «Cheveux, traces de doigts, salive sur des mégots de cigarette, toute trace exploitable va faire l'objet d'une analyse minutieuse et sera comparée aux fichiers des empreintes génétiques et digitales. S'agissant de professionnels du crime, il est probable que certains d'entre eux figurent dans des fichiers d'antécédents judiciaires», explique un expert de la PJ. Au mieux, il faudra 48 à 72 heures pour faire parler l'ADN.
Des expertises balistiques
Des projectiles ont été retrouvés sur place et des douilles. Chaque objet sera analysé au microscope, voire chimiquement, pour tenter d'identifier les armes utilisées. «Peut-être ont-elles servi dans d'autres affaires menant à des suspects», spécule un officier de police. Autre piste : les malfrats ont laissé divers objets dans leur fourgon, même s'ils ont pris la précaution de détruire toute trace biologique en l'incendiant. La police a ainsi pu sauver des flammes des explosifs sur une sorte de raquette qui sert d'ordinaire à faire sauter les distributeurs bancaires, ainsi que des cales destinées à bloquer un véhicule avec sa charge, avant qu'elle n'explose.
Des recherches en téléphonie
La police va effectuer des recherches auprès des opérateurs de téléphonie pour vérifier si des numéros conduisant à d'autres voyous connus ont pu activer les bornes relais près des lieux des fusillades, tant sur les autoroutes A86 et A4 qu'à la sortie de Villiers-sur-Marne, mais aussi jusqu'à Noisy-le-Sec.
Le recueil des témoignages
«Une enquête judiciaire, c'est d'abord de l'humain», rappelle le commandant Christophe Gesset, conseiller technique PJ du syndicat de policiers Synergie-Officiers. Tous les témoins et victimes sont donc activement interrogés pour décrire la scène et établir les responsabilités.
La sollicitation des indics
Cela s'annonce difficile. La police sait que dans le cas de la mort d'un policier, les groupes criminels préfèrent parfois se séparer de leurs membres les plus recherchés pour préserver la communauté d'une traque indéfinie. «Cela vaut encore plus quand le policier tué est une jeune femme…», estime le commandant Gesset.
Le Figaro - 22/05/10
Commentaires
Figaro se prend pour un gardien de prison marron et veut nous livrer les clés. Comme on pouvait s’en douter ce sont de fausses clés qui n’ouvrent aucune porte ! Il veut nous faire croire qu’il vont faire parler l’ADN, alors qu’ils font taire les témoins !
Humour noir ...
La solution : une bonne vieille lampe à souder et le malfrat parlera avant d'avoir senti la douce chaleur passer près de ses pieds.
Encore une affaire qui sent le melon à plein nez.