Cédric Horneck, accusé d'avoir tenté de noyer en 2008 le petit Antoine dans un lac de Vendée, et d'avoir tué sa mère, est un homme "pulsionnel" et "impulsif", selon les experts qui ont témoigné jeudi à son procès aux assises de la Vendée.
Cédric Horneck, l'ex-compagnon d'Anne Deriez, 30 ans, la maman d'Antoine, avait passé la soirée du 29 mai 2008 chez la jeune femme, avec qui il entretenait encore des relations. A la suite d'une dispute, celle-ci lui ayant annoncé être peut-être enceinte mais ne pas vouloir vivre avec lui, il l'avait rouée de coups avant de l'étouffer avec un coussin "pour éviter qu'elle souffre". Puis il avait emmené Antoine pour tenter de le noyer dans le lac d'Apremont.
"Il fonctionne sur un mode pulsionnel, instinctif, et pas sur un mode affectif", a noté le Dr Jean-Michel Masson, médecin psychiatre. De son enfance perturbée, ballotté entre ses parents séparés où il compensera le manque d'affection par la consommation de cannabis, il a gardé selon le Dr Masson, "une très grande difficulté sur le plan social, professionnel et affectif à se fixer".
"J'avais l'impression d'être un boulet, ils me renvoyaient de l'un à l'autre", explique Cédric Horneck, 31 ans, à la barre. Avec ses compagnes comme Anne Deriez, sa victime, il avait tendance à "idéaliser la vie de couple", selon les experts, mais il était "très possessif par rapport à ses compagnes qu'il aurait voulu ne garder que pour lui", selon Catherine Jung, enquêtrice de personnalité.
Confronté à "l'infidélité vraie ou supposée d'Anne", ce mécanicien de forte stature aurait le soir du 29 mai cédé à un "orage psychomoteur que l'on peut comparer à une grande colère", a considéré le Dr Masson. Selon le psychiatre, Cédric Horneck, "physiquement il est massif, psychologiquement il est pareil".
Le psychiatre voit en Cédric Horneck un "faux calme", de ceux qui "dès qu'ils sont contrariés peuvent présenter un déchaînement exceptionnel de violence et d'un seul coup reprendre la maîtrise d'eux-mêmes".
Après le meurtre d'Anne Deriez, Cédric Horneck avait ainsi calmement été chercher Antoine, huit ans, couché dans sa chambre et encore en pyjama, et avait pris la direction du lac d'Apremont où il avait tenté de le noyer avant de se débarrasser des preuves pouvant l'accabler.
Mais Antoine, plongé dans une eau à 12°, a échappé à la noyade grâce à une hypothermie qui a empêché le fonctionnement de ses poumons, avant d'être retrouvé par un promeneur alerté par son chien.
Le Figaro - 26/05/10
Commentaires
Ces psychiatres le marreraient bien à la mère courjault : ils feraient un très beau couple !
"Croyant son forfait réussi, il s'était réfugié chez une amie, Raymonde Krawezyk, avant de reprendre le cours de sa vie, chattant sur internet ou encore en ayant une relation sexuelle avec elle."
(...)
Typiquement yeniche.
On dira ce qu'on voudra : le sort s'acharne...