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Au procès Horneck, Antoine, "l'enfant du lac", raconte sa nuit d'épouvante

Antoine, 10 ans, a expliqué avec émotion comment Cédric Horneck a tenté de le noyer le 30 mai 2008.

L'émotion était à son comble, jeudi matin, à la cour d'assises de la Vendée, au deuxième jour du procès de Cédric Horneck, accusé d'avoir tué le 30 mai 2008 sa compagne et d'avoir tenté de noyer le fils de celle-ci. Antoine, le garçonnet miraculé, s'est présenté à la barre pour raconter la nuit cauchemardesque qu'il a vécu. De quelle façon Cédric Horneck est venu le chercher dans sa chambre pour l'emmener au lac. Comment, une fois là-bas, l'homme lui a maintenu la tête sous l'eau pour l'empêcher de remonter à la surface.

D'abord, il y a eu «des cris», dans la maison isolée de Bois-de-Céné, qui l'ont réveillé, s'est souvenu l'enfant, venu vêtu d'un pull gris clair, d'un pantalon court blanc et de baskets. Ces cris, ce sont ceux de sa mère, Anne Deriez, une aide-soignante de 30 ans, que Cédric Horneck s'apprête à asphyxier à l'aide d'un coussin.

Puis, Cédric Horneck «est venu, il avait une tache de sang. Il est revenu, il n'en avait plus», a raconté à demi-mots Antoine, très ému. «On est partis dans la voiture, toutes les lumières étaient allumées, on est partis au lac puis voilà», a-t-il ajouté d'une voix troublée. Lors du trajet, selon lui, pas un mot n'est échangé entre Cédric Horneck et l'enfant. «Je n'ai pas posé de questions, j'avais très peur», a-t-il précisé.

 

«Il portait des gants»

 

Une fois arrivé au lac, au bout du ponton «il m'a dit de regarder dans l'eau et il m'a poussé, il m'a tenu par la main», a indiqué Antoine, avant de préciser qu'il a essayé de se raccrocher au ponton et que son agresseur a repoussé sa main. Puis, l'enfant perd connaissance. Cédric Horneck le croit alors mort et quitte les lieux, ignorant que l'eau glacée a déclenché une hypothermie qui a empêché l'enfant de se noyer en bloquant ses poumons. Le garçonnet sera repêché quelques heures plus tard par un promeneur et aussitôt pris en charge à l'hôpital, où il se réveillera.

L'enfant a également précisé jeudi matin que l'homme portait des gants de jardinier dans la maison, puis au lac. Des gants ensuite retrouvés à l'endroit où l'accusé a tenté de faire disparaître les preuves. Un détail que conteste Cédric Horneck, qui nie toute préméditation. «Je ne portais pas de gants, j'avais les gants dans la voiture, ils étaient à ses pieds», a-t-il affirmé d'une voix claire.

Pendant dix minutes, le jeune Antoine a creusé dans sa mémoire pour tenter de restituer tous les détails de cette nuit. Comme convenu, l'avocat de l'enfant, Me Alexandre Varaut, s'est interposé de façon à ce qu'Antoine, encore effrayé, ne voie pas son agresseur, lequel s'est tenu la tête dans les mains pendant toute le témoignage.

 

Un accusé «impulsif» et «jaloux»

 

«Il était impressionné, mais il a répondu du mieux qu'il a pu, sans rien inventer», a déclaré à la sortie de la salle d'audience son grand-père, son tuteur depuis le décès de sa mère. «Pour un gamin de 10 ans, venir témoigner devant une cour d'assises, c'est quand même courageux, surtout après ce qu'il a vécu», a ajouté Michel Deriez:

 

 Plus tôt dans la matinée, une ancienne compagne de Cédric Horneck est venue témoigner à la barre de «l'impulsivité» et de la «jalousie» de l'accusé. «Il était très gentil, mais il pouvait demander beaucoup et s'énerver facilement quand il n'avait pas ce qu'il voulait», a déclaré aux jurés Anne, une infirmière de 29 ans. «Il était aussi jaloux et était dominant sur sa compagne». Des traits de caractère semblables à ceux décrits mercredi par les experts psychiatriques, qui ont décrit Cédric Horneck comme étant «pulsionnel» et possessif.

La jeune femme a également rapporté comment ce grand fumeur de cannabis - qui vivait dans «l'oisiveté» selon elle - s'était «acharné» sur sa chienne, un soir où l'animal lui avait montré ses crocs. «J'ai cru qu'il allait la tuer», a-t-elle raconté. «Quand je lui ai demandé s'il était capable de me faire ça, il m'a répondu qu'il ne toucherait jamais une femme, car il savait que ses coups pouvaient faire mal».

Le Figaro - 27/05/10

Commentaires

  • A l'époque, le tueur n'avait pas été décrit comme un gitane?

  • Il fait peut-être partie du clan de malfrat de la région parisienne, portant le même nom.

  • On n’a pas entendu un seul mot de compassion ni de la part des ministres Hortefeux, MAM, etc… ni du couple élyséen : une victime française, ça ne les intéresse pas !

  • @ arauris: mais oui, c'est un "gens du voyage", c'était dit dans les notes et dans les médiats!
    Son nom l'indique assez.

  • Cher abad, non, rien, pas un mot pour ce courageux petit garçon qui a entendu mourir sa maman... Qui a survécu par miracle pour témoigner contre ce mosntre... Il est orphelin, il n'a plus sur terre que son bon grand'père...

    ON a le coeur sec pour les petits Français!

    Faudrait non plus ne pas déplaire à la communauté des "gens du voyage"... Ca ferait "raciste"!

  • Les "Gens du voyage" deviennent les "Gens du Grand et Dernier voyage".

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