Monseigneur Luigi Padovese, vicaire apostolique d'Anatolie, a été tué par son chauffeur. Ce meurtre n'aurait pas de mobile politique.
Le Vatican s'est dit «consterné et horrifié». Son vicaire apostolique d'Anatolie et président de la conférence épiscopale turque a été mortellement poignardé jeudi dans le jardin de sa maison d'été de Karaagac, dans la banlieue d'Iskenderun au sud de la Turquie. Retrouvé gisant dans une marre de sang, Monseigneur Luigi Padovese, 63 ans, est mort lors de son transfert à l'hôpital.
L'agresseur du prêtre italien a été rapidement interpellé. Selon le gouverneur de la région, il s'agit du chauffeur de Luigi Padovese. Murat A., qui s'était converti au catholicisme, travaillait pour le religieux depuis 4 ans et demi. Selon les premiers éléments de l'enquête, le meurtre n'aurait pas de mobile politique. Murat A. souffrait de troubles psychiatriques. «Cela relève a priori d'une affaire privée», affirme le gouverneur. Murat et Luigi Padovese étaient amis. Comme le chauffeur «souffrait d'une grave dépression depuis au moins 15 jours, il voyait souvent Mgr Padovese qui essayait de l'aider», a témoigné l'assistante du prêtre.
Le ministère turc des Affaires étrangères a déploré la perte d'un «ami de la Turquie», soulignant que ce meurtre avait provoqué l'indignation dans le pays. Mgr Padovese avait été particulièrement actif dans l'organisation de la visite du pape Benoît XVI en Turquie fin 2006.
Des précédentes attaques contre des religieux
Depuis quatre ans, plusieurs religieux chrétiens ont été victimes d'attaques en Turquie. En février 2006, un prêtre catholique, lui aussi italien, avait été assassiné par balles dans la ville de Trabzon, au nord-est du pays. Le meurtre avait été imputé aux ultranationalistes. Son jeune assaillant de 16 ans avait écopé d'une peine de près de 19 ans de prison.
En 2007, un prêtre catholique d'Izmir, Adriano Franchini, avait été légèrement blessé au ventre par un jeune homme de 19 ans au sortir de la messe dominicale. La même année, un commando avait fait irruption dans une maison d'édition qui imprimait des Bibles à Malatya en Anatolie, et tué trois chrétiens dont un missionnaire allemand. Les cinq agresseurs, qui avaient égorgé leurs victimes, doivent bientôt être jugés. Les chrétiens représentent moins d'un pour cent de la population turque -72 millions d'habitants- .
Le Figaro - 03/06/10
Commentaires
"Qui ne tire pas l'épée périra par l'épée " Simone Weil (l'autre )
Notre grande métisseuse universaliste et Bisounoursienne
prêcheuse d' amour d' autrui subit de terribles croupières dans le monde .
Face à une religion féroce et sanguinaire cela ne pardonne pas .
L' affaire privée entre le clergyman et le Turc ne serait -elle pas d' ordre "sodomitique" par hasard ?
A Marcel : Le problème du christianisme (en particulier de l’Eglise catholique) n’est pas tant de faire face à l’islamisme, mais plutôt de n’avoir pas su faire face au judaïsme qui non seulement, par la pratique de l'amalgame et de l'insinuation, l’a totalement désarmé mais ne cesse de l’accuser mensongèrement de tous les maux, par ses incessantes et ignobles calomnies que les merdiats aux ordres se complaisent à reprendre abondamment.
@ abad: permettez-moi de co-signer votre commentaire, car il exprime exactement ma propre pensée à ce sujet.
contrairement aux turcs tués pendant l,assault israélien!!pour cette affaire pas de trompette médiatique sur l,ensemble de la planéte!il est vrai que ce n,était qu,un chrétien!! salutations.