Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Prêtres en kart pour la "Padre cup"

Padre cup.jpg

A bord de karts, 72 prêtres en habit noir se sont affrontés lundi sur le circuit Jean-Pierre Beltoise à Trappes (Yvelines) pour la "Padre cup", course de karting réservée aux hommes d'église, qui veut donner une image décomplexée de ces compétiteurs peu ordinaires.

Postés derrière la barrière des stands, certains concurrents encouragent leur coéquipier lancé à bord d'un des 24 karts de cette troisième "Padre cup", course à but caritatif. Prenant place à tour de rôle dans leur machine, les hommes de foi s'en donnent à coeur joie sous les sifflets et les gestes d'encouragement du public qui suit attentivement la compétition depuis une petite tribune.

"Il n'y a pas de règles, c'est le pilote qui choisit quand il décide de s'arrêter et de passer le relais à un autre", précise un prêtre en scrutant la piste.

Sur l'asphalte, les concurrents, lancés dans la course, se dépassent régulièrement. Quelques tours, et voilà les premiers tête-à-queue sanctionnés par des drapeaux jaunes.

"Au début, nous n'étions qu'une petite douzaine. L'événement a pris maintenant de l'ampleur", explique le père Pierre-Hervé Grosjean qui encadre la manifestation. La course est désormais ouverte aux prêtres de tout l'Hexagone, certains ayant même fait le déplacement depuis la Belgique.

"La première fois, la personne qui gère le circuit de karting a halluciné en découvrant que nous étions prêtres. Cela nous a fait réfléchir sur les a priori que véhicule notre profession. Les prêtres ne sont pas tous vieux, à problème...", ajoute le jeune homme de 36 ans.

Les concurrents sont jeunes et décomplexés. "C'est la nouvelle génération qui est sur la piste. Nous recherchons en priorité à nous retrouver entre "potes", à nous détendre parce que nous sommes des hommes comme les autres", poursuit le jeune homme brun arborant un col noir et blanc trahissant sa vocation.

"Les paroissiens sont heureux de voir leur prêtre heureux", continue l'homme de foi au sujet des fidèles venus en nombre, parfois avec des pancartes sur lesquelles sont inscrits les noms de certains concurrents.

Le père Charles Fazilleau, rattaché auprès du diocèse de Poitiers, participait à sa première "Padre cup" d'une durée d'une heure, disputée non loin d'une piste réservée, elle, aux bolides de type Lamborghini et Ferrari.

"J'ai reçu un email d'un ami en janvier au sujet de cette course. J'ai trouvé tout de suite l'idée très bonne, bien que je ne sois pas fan de sports mécaniques. J'aimais bien le fait de participer à une compétition et d'être tous ensemble", explique ce concurrent de 38 ans, à l'allure sportive, les cheveux coupés ras, encouragé par quelques fidèles. Il a pu s'entraîner pendant une journée.

"Un prêtre, qui est un habitué de la discipline, nous a montré comment prendre un virage, freiner par à-coup... afin de ne pas partir en tête-à-queue et de ne pas perdre de vitesse", poursuit l'homme d'église avant d'ajouter : "sur la piste il n'y aura pas de cadeau !".

AFP. 07/06/10

Commentaires

  • "Les prêtres par leur amour des plaisirs".....il est permis de se détendre, mais font-ils autant d'effort dans la prière et la pénitence qui sauve ??

  • le probléme ,ç,est que les prétres de notre société actuelle doivent paraitre moderne pour étre tendance , les églises se vident , la foi se perd , et le Vatican ne connait plus que le dialogue , histoire de passer pour aussi moderne ,tolérant etc. .!! là ! on peut le dire , la messe est dite !! salutations.

  • Non, ils ne doivent pas paraitre modernes : ils le sont. Ils vivent dans leur temps. Le problème, c'est qu'on veut les rendre archaïques. Désolé.

  • Alors, comme ça « il a halluciné » ! Bravo les scribouillards de l’AFP !

    Encore un entreprise de décervelage, avec cette fois, la complicité de curés ! Mais puisque ce sont des hommes comme les autres ! Je n’ose pas comprendre !

  • @ abad: on n'ose pas comprendre, en effet...

    Quel style, à annoter un crayon à la main!

    Etre prêtre est une "profession": non, c'est un sacerdoce!

    Si un prêtre est un "homme comme les autres", pourquoi continuer à ordonner des prêtres?

  • Moi, j'attends d'un prêtre qu'il me confesse (je n'aime pas ce jargon V2 de "réconciliation") et m'absolve de mes péchés, in persona Christi. Qu'il célèbre la Sainte Messe. Et qu'il s'abîme en prière comme le faisait le saint curé d'Ars. Point barre !

  • @tania

    En parlant du Saint curé d'Ars, vous nous faites rêver.
    La Providence l'a donné à la France après les dégâts de la révolution. Aujourd'hui la situation est pire sans doute, alors espérons un nouveau Saint de cette taille, surtout lorsque l'on voit le délabrement de l'Eglise.

Les commentaires sont fermés.