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Triomphe historique des indépendantistes flamands

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Bart De Wever, 39 ans, président de la N-VA
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Des affiches électorales à Bruxelles le 1er juin
Les élections législatives belges de dimanche ont débouché sur un triomphe des indépendantistes en Flandre, selon des projections, un séisme politique qui risque d'aggraver la crise de confiance entre néerlandophones et francophones.

Le parti N-VA (Nouvelle Alliance) a obtenu 29 % des voix dans la région néerlandophone du nord du pays ou vit la majorité (60 %) des 10,5 millions de Belges, selon des projections de la télévision publique VRT basées sur des résultats partiels.

Ce score est sans précédent. Jamais un mouvement prônant l'indépendance de la Flandre n'avait remporté un scrutin législatif fédéral. Le meilleur résultat à ce jour avait été obtenu en 1971 par la Volksunie avec quelque 19 %. En Flandre, la N-VA devance nettement le parti chrétien-démocrate (CD&V) de l'actuel Premier ministre Yves Leterme, qui ne recueille que 17,5% des suffrages, selon ces premières projections.

"C'est du jamais vu" (ancien président des socialistes flamand)

Le parti libéral flamand Open VLD, qui avait provoqué ces élections anticipées en claquant la porte du gouvernement fin avril, n'arrive qu'en troisième position avec 14,5 %. Le parti d'extrême droite flamand Vlaams Belang engrange 12,5 %, selon cette projection, en repli par rapport aux précédentes élections de 2007. Les résultats officiels complets ne devaient être publiés qu'ultérieurement dans la soirée.

En additionnant les voix de la N-VA, du Vlaams Belang et d'un parti populiste - la Liste De Decker créditée de près de 3 % -, les partis prônant d'une manière ou d'une autre l'indépendance de la Flandre représentent près de 45 % de l'électorat flamand, si les résultats partiels étaients confirmés. De quoi compliquer un peu plus la recherche dans un premier temps d'une nouvelle coalition gouvernementale belge entre partis flamands et francophones, puis surtout d'un compromis sur l'autonomie régionale renforcée réclamée dans l'immédiat par les formations flamandes. "Le score de la NVA, s'il se confirme, ce serait quelque chose d'immense, plus que le doublement de son score", a réagi l'ancien président des socialistes flamand Steve Stevaert. Il a ajouté: "C'est du jamais vu".

Le Parti socialiste (PS) en tête chez les francophones

"On préférerait gouverner sans la N-VA si possible", mais vu le score annoncé des nationalistes et vu la nécessité de réaliser une réforme de l'Etat à la majorité des deux tiers (à la Chambre des députés), il y a des "chances qu'il faille gouverner avec" ce parti, a reconnu dimanche le ministre de l'Energie, le socialiste francophone Paul Magnette. Le durcissement de l'électorat flamand, qui refuse de continuer à "subventionner" le sud du pays francophone, où règnent selon lui paresse, corruption et mauvaise gestion, risque à terme d'augmenter les craintes d'un éclatement du pays fondé en 1831.

Du côté de l'électorat francophone, qui a voté de manière distincte en raison de la division électorale du pays, le Parti socialiste (PS) arrive largement en tête, avec un total cumulé de 36% des voix en Wallonie (sud) et à Bruxelles, ville enclavée en Flandre mais très majoritairement francophone, selon les projection de la chaîne VRT. Il devance le parti libéral (MR) du ministre des Finances Didier Reynders, qui n'obtient que 24%, le parti centriste (CDH) avec 16% et les écologistes avec 14%, selon cette projection.

Paradoxalement, la victoire de la NVA en Flandre pourrait aboutir à ce que pour la première fois depuis les années 1970 le Premier ministre belge soit un francophone, socialiste de surcroît, en l'occurrence le vainqueur chez les francophones: le chef du PS, Elio Di Rupo. Le leader de la NVA ne veut pas diriger le gouvernement fédéral et les autres partis flamands, après s'être cassé les dents à plusieurs reprises, sont tentés cette fois de laisser un francophone aux commandes. D'autant que M. Di Rupo est considéré comme plus ouvert à un compromis.

AFP. 13.06.10


Commentaires

  • Je me réjouis de ce résultat qui contribue à mettre du plomb dans l’aile de l’UE ! Bravo à De Wever qui se bat bien pour son peuple !
    Quant aux francophones belges, ils sont aussi crétins que les Français : ils ont voté socialistes, c’est à dire contre leur propre camp et pour les mondialistes qui veulent leur disparition ! Tant pis pour eux !

  • Cher abad, moi aussi je me réjouis comme vous! - Vous avez vu les têtes sur les affiches électorales à Bruxelles?

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