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Un train refait symboliquement le trajet du premier convoi pour Auschwitz

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Photo datant du 27 mai 1944
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Kazimierz Zajac - 14 juin 2010
(Cliquez sur les photos)

A BORD DU TRAIN TARNOW-AUSCHWITZ — Le 14 juin 1940, un train de prisonniers politiques polonais s'achemine lentement vers une ancienne caserne du sud de la Pologne occupée: c'est le premier convoi pour Auschwitz où seront exterminées 1,1 million de personnes, dont un million de Juifs.

Ils sont 728 hommes, sortis de la prison de Tarnow et poussés par une chaleur étouffante dans des wagons aux fenêtres fermées, pour une destination inconnue.

Les plus anciens reconnaîtront sur le chemin le nom allemand de la ville d'Oswiecim sur une pancarte annonçant "Auschwitz" en caractères gothiques.

Soixante-dix ans après, à l'initiative de l'Association des familles d'Auschwitz, un train parcourt à nouveau lundi symboliquement les quelque 140 kilomètres.

Avant le départ, un petit monument portant les 728 noms et un triangle rouge, couleur des prisonniers politiques, marqué de la lettre P pour Polonais, a été dévoilé sur le quai de la gare de Tarnow.

Un hommage devait être rendu à "toutes les victimes des camps allemands nazis", à l'arrivée dans le camp d'Auschwitz, initialement créé pour détruire la résistance polonaise et les élites du pays, étendu ensuite par l'Allemagne nazie en camp de la mort pour les Juifs d'Europe et devenu symbole de l'Holocauste.

Kazimierz Zajac, 86 ans, refait le voyage. "On nous a dit qu'on nous emmenait dans un camp de concentration mais aucun de nous ne savait encore ce qu'était un camp de concentration", a-t-il dit à l'AFP dans le train.

Il porte tatoué sur le bras le numéro 261 et a gardé précieusement ce même numéro en tissu et le triangle rouge cousus à l'époque sur son uniforme de prisonnier.

Comme en 1940, le convoi a marqué l'arrêt en gare de Cracovie. Là, ces hommes, dont beaucoup avaient tenté de rejoindre par la Slovaquie et la Hongrie l'armée polonaise en France, avaient appris l'entrée ce même jour des troupes allemandes dans Paris.

"C'est comme si le sol s'était dérobé sous nos pieds. Nous avions eu pour but la France, l'armée polonaise et voilà que Paris était occupé et que la France se rendait", a raconté lors d'une interview accordée précédemment à l'AFP l'un d'eux, Kazimierz Albin qui avait 17 ans à l'époque.

Ils sont tatoués de 31 à 758 car trente détenus de droit commun allemands sont déjà là et serviront de kapos. Les premières semaines, ils sont installés dans des bâtiments du Monopole du tabac, non loin de la caserne. Il y a parmi eux un petit nombre de Juifs.

A l'arrivée, ils sont tabassés et placés en rangs. "Les Juifs ne vivront pas plus d'un mois, les prêtres trois mois et pour les autres, la seule sortie possible sera la cheminée du four crématoire", nous a dit le SS Friesch", se souvient M. Zajac, resté dans le camp jusqu'au 19 décembre 1944.

Au moins 227 d'entre eux sont morts à Auschwitz et 300 ont survécu à la guerre.

D'autres convois ont suivi et, jusqu'au printemps 1942, Auschwitz est occupé en majorité par des prisonniers polonais non juifs. Kazimierz Albin, qui a réussi à s'évader en février 1943, sera témoin en 1942 de l'arrivée massive de Juifs de toute l'Europe et de la création d'Auschwitz-II, ou Birkenau, lieu d'extermination des Juifs: hommes, femmes, enfants, vieillards.

Il se souvient avec effroi de convois de "familles sur trois générations" et des détails de l'extermination dans les chambres à gaz entendus dans les conversations des kapos avinés.

AFP. 14/06/10

Commentaires

  • Parmi les grands mystères de l’histoire de l’humanité, se posait cette question : comment les Nazis ont-ils pu concentrer plus de six millions de juifs (et non UN million comme le dit cet honteux article révisionniste de l’AFP !) à Auschwitz pour les gazer ? Aujourd’hui grâce à cette brillante expérience scientifique et au souvenir de M. Zajac, on a la réponse : ils les ont fait venir en train !
    Mais, attention, un train peut en cacher un autre !

  • Des personnes normales préfèrent oublier les mauvais souvenirs, surtout très mauvais. .Là c'est le contraire, la complaisance dans le rappel et le cinéma que l'on reconstitue à tour de bras cache quelque chose d'anti-naturel malsain, morbide, sadique, sado-maso.Le regret du bon vieux mauvais temps. Ah mes enfants comme il faisait bon malvivre en ce temps là.

  • @ abad: il y a des trains en Israël?

  • @ turigol: rien ne nous dit que ces gens-là ne sont pas rémunérés, ni que Zajac est bien Zajac... Ceux qui ne sont pas morts ont une santé de fer!

  • « Des personnes normales préfèrent oublier les mauvais souvenirs» : turigol, vous avez dit l’exacte vérité. La déduction logique de votre affirmation, c’est qu’une histoire qui est très souvent contée est soit un heureux événement, soit imaginaire.

  • Au hasard d'internet !

    http://www.nicematin.com/article/cannes/le-lycee-regional-prendra-le-nom-de-simone-veil-dici-noel

  • Chère tania: je viens d'ouvrir le lien et de lire l'article délirant de Nice-Matin! je ne résite pas au (triste) plaisir de citer ce passage:
    "Pour le proviseur, le choix du patronyme de cette ex-magistrate de 83 ans, rescapée des camps de la mort, ancienne ministre de la Santé qui a donné son nom à la loi autorisant l'avortement en France, était une évidence. Même si, un temps, d'autres personnalités ont été citées : Michel Colucci (Coluche) ou Victor Schoelcher, par exemple. « Le choix définitif émane de la salle des professeurs à 70 % féminine. Et puis, Simone Veil est niçoise. La mère d'une de nos professeures de maths l'a eu comme élève au lycée Calmette. C'est une personnalité consensuelle qui transcende les clivages politiques. Enfin, son parcours, aussi bien public que personnel, correspond bien à l'esprit de l'école », justifie Jean Hugon."

    Fermez le ban!

    C'est vrai qu'elle est née à Nice...

    Merci, tania!

  • effectivement un grand mystére souvent rappellé sur la chaine de repentance ,arte!! d,autre part les révisionnistes ,appellé aussi négationnistes par les détracteurs du systéme , n,ont jamais eu le droit de venir s,expliquer dans un débat télévisuel !! dommage cela aurait été intérréssant d,entendre leurs arguments et le taux d,audimat aurait grimpé!!
    les seules réponses qu,ils ont pu avoir, furent les procés , agressions et emprisonnement! fermer le ban!
    vous devez croire la vérité officielle ! point final!
    salutations.

  • 300 ont survécu .à la guerre . Sur le front de l"Est ,chez les allemands et chez les Russes le pourcentage des pertes humaines était parfois plus élevé

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