AFP - Lâchers de ballons, convois de motos, rubans jaunes; Israël marquait vendredi le quatrième anniversaire de la capture de son soldat Gilad Shalit, retenu en captivité par le Hamas à Gaza et privé de tout contact avec le monde extérieur.
Le père du soldat enlevé le 25 juin 2006, Noam Shalit, a participé à Rome à une cérémonie symbolique d'extinction des lumières du Colisée. Il organise dimanche une marche entre la maison familiale dans le nord d'Israël et la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem.
Avant même les commémorations en Israël, le sort du soldat, désormais âgé de 23 ans, s'affichait en Une de toute la presse, le quotidien Maariv offrant même un ruban jaune à ses lecteurs en mémoire du captif.
Un lâcher de millier de ballons était prévu dans l'après-midi à Haïfa (nord).
A Tel-Aviv, une centaine de motards ont formé un convoi, arborant des portraits de Gilad Shalit et les couleurs d'Israël, passant devant les ambassades des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU.
Ils se sont arrêtés à l'ambassade de France, où une délégation a été reçue par l'ambassadeur Christophe Bigot pour discuter du sort du soldat, qui détient également la nationalité française.*
"Quatre ans d'enfermement, c'est insupportable", avait déclaré l'ambassadeur mercredi.
Les parlementaires du Conseil de l'Europe et l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) ont exhorté le Hamas à autoriser le comité international de la Croix-Rouge (CICR) à lui rendre visite.
"Les autorités du Hamas violent les lois de la guerre en refusant de permettre à Shalit de correspondre avec sa famille", écrit HRW dans un communiqué. "Le Hamas n'a transmis que trois lettres de lui, un enregistrement vocal et une courte vidéo. Sa détention au secret est cruelle et peut être assimilée à de la torture".
HRW critique dans le même temps Israël qui "empêche les détenus palestiniens de Gaza de recevoir la visite de leur famille" après la prise de contrôle du territoire palestinien par les islamistes du Hamas en juin 2007.
Le Hamas justifie cette détention à l'isolement par sa volonté de ne pas révéler la localisation du soldat, qu'il souhaite échanger contre des centaines de Palestiniens détenus par Israël.
Israël et le Hamas se rejettent la responsabilité de l'échec des négociations sur un échange de prisonniers, menées via l'Egypte et un médiateur allemand.
En avril, un dessin animé diffusé sur le site internet de la branche armée du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, montrait un Noam Shalit vieilli recevant le cercueil de son fils, laissant entendre que le soldat pourrait mourir en captivité si aucun échange de prisonniers n'était conclu.
Près des trois quarts des Israéliens se disent favorables à un échange de "centaines de terroristes, y compris des meurtriers" contre Shalit, selon un sondage du quotidien Yediot Aharanot.
Mais la plupart des commentateurs doutent que M. Netanyahu soit disposé à accepter un tel échange pour le moment.
Noam Shalit a dit à l'AFP être "déçu" de la décision d'Israël d'alléger le blocus imposé à Gaza sans contrepartie sur le sort de son fils.
La télévision du Hamas, Al-Aqsa TV, diffusait pour sa part des interviews de familles de prisonniers palestiniens espérant le retour des leurs grâce à un échange avec le soldat.
Shalit a été capturé par un commando palestinien dans le sud d'Israël, à la lisière de la bande de Gaza. Des hommes armés ont pénétré dans le secteur par un tunnel parvenant à surprendre l'équipage assoupi d'un char en faction dont faisait partie Shalit. Deux soldats ont été tués, un troisième blessé. Le gilet pare-balles du quatrième, Gilad Shalit, a été retrouvé ensanglanté.
* Guilad Shalit est né en Israël. C'est un soldat de Tsahal. Il n'est jamais venu en France et ne parle pas un mot de français.
AFP. 25/06/10
Commentaires
Je pleure sur tous les palestiniens totalement innocents qui meurent tous les jours sous les coups de Tsahal,je pleure sur les mères palestiniennes qui mettent au monde des enfants difformes suite à l'utilisation de l'uranium appauvri en 2009 et je crache sur tous ceux en France qui défendent le sionisme,doctrine du Diable.
Le sort de ce garçon me laisse de marbre,qu'il vive ou pas,cela m'indiffère!
Cher Matthieu, j'approuve tous vos commentaires, même si je ne réponds pas à chacun faute de temps.
C'est le sort terrible et si injuste des Palestiniens dépouillés de leur terre et de leur passé, présentés comme d'abominables terroristes, qui m'inquiète! La situation est intenable. J'admire leur courage: prisonniers dans leur propre pays, humiliés sans cesse, eux à qui le NOM interdit de se défendre contre les pires masssacres et exactions!
Les Palestiniens sont les descendants des Philistins, ils viennent de la côte méditerranéenne, de Tyr, ils ont du sang grec dans les veines.
Qui se soucie du jeune étudiant Salah Hamouri, véritable franco-palestinien, de mère française de souche (Ain) ? Il y a plus de 3 ans qu'il dans les geôles israéliennes, pour rien,
il n'a fait que passer en voiture devant la demeure d'un rabbin intégriste: il est en prison, sans jugement, pour simple "délit d'intention"!
Comment, par qui, Shalit, peut-il posséder la double nationalité française et israélienne? Ses deux parents sont juifs. Ils vivent en Israêl où il est né. Il ne parle pas un mot de français, n'est jamais venu en France.
Mais le président hongrois ne s'occupe que de lui, de son cas hypermédiatisé!
Est-ce que la Croix-rouge s'occupe des 8000 ou plus prisonniers palestiniens, dont de nombreuses jeunes femmes, ET DES ENFANTS, incarcérés dans les prisons israéliennes, où ils sont soumis aux pires vexations?
Est-ce que le Croissant-rouge peut les visiter de façon régulière?
Comme le dit si bien notre ami Israël Adam Shamir, il fait son "Tsahal" boulot.