Le songe d'Ossian - Dominique Ingres (1813)
(Cliquez sur le tableau pour l'agrandir)
« Pourquoi me réveiller, ô souffle du printemps?Demain dans le vallon viendra le voyageur
Se souvenant de ma gloire première...
Et ses yeux vainement chercheront ma splendeur,
Ils ne trouveront plus que deuil et que misère! Hélas!
Livret de Werther, acte III, poème d'Ossian
Commentaires
évidemment magnifique!! plus jamais nous aurons de tels peintres , musiciens , sculpteurs, car nous vivons dans le monde de la médiocrité , mais il est vrai que pour certains à force de bouffer de la M. . .! ils trouvent cela trés bon et en redemande. .!!salutations.
Merci Gaelle , voilà un géant un peu oublié dans la lignée des Delacroix / Gericault / David .
Coloris raffinés et immense qualité du dessin .
On est loin des horreurs du cubisme et autres art abstrait ou
crôutes de l' art comptant pour rien .
@ parvus et à marcel: merci pour vos commentaires. Nous vivons dans une telle médiocrité, bassesse et néant artistique que je pense qu'il est indispensable de voir des oeuvres aussi belles, aussi puissamment évocatrices -justement- d'un monde disparu. Quel travail de composition,
quelle maîtrise du dessin et quel raffinement dans les couleurs! Ingres est trop méconnu de nos jours. C'était, oui, un géant! Le XIXe a été riche en oeuvres splendides, dans toutes les formes d'art.
Les artistes auto-proclamés d'aujourd'hui se moquent du monde! Ils ne savent en fait ni dessiner ni peindre. Ils font au mieux de la déco. Aucune réelle inspiration, du tape-à-l'oeil! Un art dégénéré, qui n'apporte aucune émotion, aucune réflexion, car la véritable beauté en est absente.
Il n'y a pas d'art "moderne": il y a l'art et c'est tout.
Chère Gaëlle, merci pour ce merveilleux tableau ! Et pour ce très beau poème que Massenet a magnifié par sa musique. Ah « Pourquoi me réveiller » chanté par le grand ténor marseillais César Vezzani, ou par Georges Thill, ou Tony Poncet ou encore ... par l'immense Pavarotti !
Savez-vous Gaëlle, qu’un logiciel d’origine américaine porte le nom de notre grand peintre : Ingres. Mais beaucoup de français, cuistres ignares et arrogants, prononcent ce nom ‘inn-graisse’, ne sachant pas, dans leur immense bêtise, que ce nom est français!
Cher abad, je l'ignorais! Evidemment, ils prononcent inn-graisse... L'inculture est devenue la noiuvelle "culture"!
Cher abad, vous me rendez un grand service: j'hésitais hier soir! Je vais placer Pavarotti.
Que pensez-vous d'Alagna, qu'on trouve très facilement au contraire de ceux que vous citez?
A Gaëlle: puisque vous me faites l’honneur de me demander mon opinion la voici.
Alagna est un grand ténor, comme il y en a beaucoup, même si tous ne sont pas aussi médiatiques que lui. Je pense par exemple au regretté Alain Vanzo, mort il y a 8 ans dans un silence total. Alagna pourra rester ce grand chanteur qu’il est, à condition qu’il respecte sa voix, c’est à dire qu’il chante selon son répertoire, ce que malheureusement il semble avoir oublié ces derniers temps. Il se fourvoie en imitant Luis Mariano, où comme dans «l’opérette» Marius et Fanny, l’immortel chef-d’œuvre de Pagnol massacré. Les ténors que j’ai cités précédemment, sont des ténors exceptionnels, comme on en connaît une demi-douzaine dans le siècle (avec par exemple Gigli, Wunderlich, Kraus ...): ils furent les dignes successeurs du grand Caruso.
Enfin, c’est mon avis, et comme disait l’autre, je le partage !
Je m’aperçois que je n’ai pas expliqué pourquoi je ne range pas Alagna dans la même catégorie que Pavarotti. Alagna a un voix puissante, mais, il n’a pas du tout le timbre solaire, extraordinaire de Pavarotti, très riche en harmonique. Il n’a pas non plus le même registre (il a du mal avec les aigus et les graves), et son émission est plus difficile ; même en français sa langue maternelle, il est plus difficile à comprendre que Pavarotti. Le chant de Pavarotti est toujours élégant, sans être jamais précieux.
Merci, cher abad. Je comprends très bien vos explications, qui me découvrent un monde que je connaissais très mal. Je me fiais à ma seule intuition, au plaisir de mon oreille.
Je trouve Pavarotti merveilleux dans la première vidéo parce qu'il VIT ce qu'il chante, j'ai eu réellement l'impression d'entendre Ossian... C'est bouleversant. Il s'adresse à la fin au Printemps comme à une personne humaine, comme à un jeune dieu venu le réveiller de son rêve... Prodigieux.