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Woerth, alors ministre du budget, avait "remboursé" 30 millions d'euros à Liliane Bettencourt

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Eric Woerth en 2008

Le fisc, à l'époque où le ministre du budget était Eric Woerth, a su se montrer très généreux à l'égard de Liliane Bettencourt. Selon des informations recueillies par Mediapart, l'héritière de l'empire L'Oréal aurait touché de l'administration, au mois de mars 2008, une somme de 30 millions d'euros au titre du "bouclier fiscal" mis en place par le gouvernement dès l'arrivée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée.

 

Le versement a été opéré par le trésor public via un virement bancaire, sur un compte détenu par Liliane Bettencourt à la BNP, précise une source fiscale au courant du dossier. Le remboursement a été effectué par l'Etat après que Mme Bettencourt -ou plutôt ses conseils- aient sollicité par courrier l'administration fiscale. Les fonds ont été débloqués avec une célérité remarquable puisque la lettre -rédigée par un avocat fiscaliste du VIIIème arrondissement de Paris mandaté par Mme Bettencourt- avait été adressée, selon nos informations, entre la fin du mois de janvier et le début du mois de février 2008 ...

 

L'information a été confirmée à Mediapart par Antoine Gillot, avocat de Claire T., l'ancienne comptable de Mme Bettencourt. Après avoir consulté sa cliente, Me Gillot nous a indiqué, jeudi 1er juillet : «Le chiffre que vous avancez est tout à fait juste d'après ce que m'a dit ma cliente, qui a arrêté de travailler pour Liliane Bettencourt en novembre 2008».

 

Légale, cette "restitution" fiscale - et son montant astronomique - sont évidemment du plus mauvais effet quand on sait, grâce au contenu d'enregistrements clandestins réalisés au domicile de Liliane Bettencourt et révélés par Mediapart le 16 juin, que la milliardaire était à cette même période détentrice de deux comptes en Suisse -crédités au total de 78 millions d'euros- non déclarés à l'administration fiscale. Ce que Mme Bettencourt, depuis que le scandale a éclaté, a reconnu, promettant de rapatrier en France ses avoirs cachés à l'étranger. 

L'information est également gênante pour l'ancien ministre du budget Eric Woerth qui a été, entre 2007 et 2010, le chef d'orchestre d'une politique fiscale extrêmement favorable aux plus hauts revenus du pays, celle du "bouclier fiscal". Au premier rang de ces fortunes figure Mme Bettencourt, qui était par ailleurs à la même période l'employeur de Florence Woerth, l'épouse du ministre, et une solide bailleuse de fonds de l'UMP, dont le même M. Woerth est le trésorier national...

MEDIAPART - 1er juillet 2010

Commentaires

  • Comme dirait le président de ma région, "il n'a pas l'air très catholique, celui -là!".
    Quand on voit des types avec une telle capillarité, on se touche le frontal, et on dit: "Oh Eric! Change le peuneu, tu roules sur la jante!!!".
    La terre est basse pour les jardiniers comme moi. Quand je vois des salopes pareilles, et les intrigues du pouvoir,où l'on palpe à tous vents, j'en ferais bien saigner du nez quelque uns.

  • @arauris:
    pas que du nez mais d' autres endroits d' où le sang s' écoule inéluctablement jusqu' à être "ex sanguine" .
    La liste des "saignables" est longue et j' espère pouvoir appliquer cette sentence à certains d' entre eux .

  • Pour un ministre qui voulait démolir le secret bancaire Suisse,et obtenir la liste de clients Français (à part les sportifs qui sont installés au bord du Lac Léman) ayant des comptes dans les banques Helvétiques,le retour de manivelle va être sévére.

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