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Foule près de Gaza en solidarité avec le tankiste Shalit - Aucune crainte des roquettes du Hamas...

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PARC ESHKOL (Israël) — "Chaque note que nous jouons lui est destinée". Des milliers d'Israéliens ont assisté lundi à un grand concert de solidarité en faveur du soldat Gilad Shalit dans un parc proche de la bande de Gaza où est détenu le jeune tankiste israélien depuis quatre ans.

Le concert classique, dirigé par le maestro indien Zubin Mehta à la tête de l'Orchestre philharmonique d'Israël, marquait le quatrième anniversaire de l'enlèvement par un commando palestinien du soldat toujours aux mains du mouvement palestinien Hamas au pouvoir à Gaza.

"J'espère qu'il (Shalit) sait que nous organisons ce concert. Chaque note que nous jouons lui est destinée", a déclaré Zubin Mehta en ouvrant le gala en plein air au parc Eshkol, non loin de la ville de Sdérot (sud d'Israël), à quelques kilomètres de l'enclave palestinienne de Gaza.

Habillé d'une tunique blanche, Mehta a rappelé que Gilad Shalit n'avait pas reçu de visite depuis sa capture, en espérant que ce "cri vers le monde" serait entendu par "ceux qui peuvent aider à sa libération". Ses proches demandent à ce que la Croix-Rouge internationale puisse lui rendre visite à Gaza.

Gilad Shalit, âgé de 23 ans, qui a aussi la nationalité française, est privé de tout contact avec le monde extérieur.

Mais Zubin Mehta a également mentionné les "centaines de mères palestiniennes" dont les fils sont en prison. "Même si ces fils ne sont pas dans la même position (que Shalit), ils sont toujours emprisonnés et leurs mères souffrent aussi", a-t-il dit à son auditoire.

Plus de 10.000 sympathisants s'étaient déplacés pour ce concert retransmis en direct à la radio et à la télévision israéliennes. Plus de 200 autocars décorés de portraits du soldat, avec l'inscription "Gilad est encore vivant", et de rubans jaunes, la couleur de la campagne de solidarité, avaient été affrétés.

Yaël Tendler, 35 ans, une avocate de Jérusalem, est venue pour "montrer sa solidarité avec la famille Shalit". Naomi Szerman, 13 ans, accompagne son père pour "dire qu'il est temps que Gilad revienne à la maison".

Par cette belle soirée d'été, la foule, assise par terre, écoute religieusement les 80 musiciens du philharmonique. Certains ont la larme à l'oeil. Au programme: Verdi, Mozart, Albinoni, Beethoven et le chanteur populaire israélien Shlomo Artzi.

"Il suffit qu'il revienne à la maison, nous ne demandons rien de plus", a chanté Shlomo Artzi, en reprenant les paroles d'un de ses tubes que le public connaît par coeur.

Devant l'estrade, plusieurs personnalités sont venues apporter leur soutien à la famille Shalit, notamment le ministre sans portefeuille du Likoud (droite), Michaël Eytan, et l'ex-ministre de la Défense Shaoul Mofaz.

Pour l'ambassadeur de France en Israël, Christophe Bigot, "quatre ans, c'est quatre ans de trop".

Les parents du soldat, Aviva et Noam Shalit, montent sur l'estrade et le concert se termine avec l'hymne national israélien, la Hatikva: "Espoir" en hébreu.

"Je suis réconforté par les milliers de personnes venues exprimer leur solidarité avec Gilad", confie à l'AFP Noam Shalit.

La famille Shalit a entrepris depuis huit jours une marche de solidarité à travers Israël jusqu'à la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem pour exiger la libération du soldat.

Avant le concert, les parents se sont rendus près du lieu où leur fils a été capturé. "Gilad est à la fois proche physiquement de nous mais en même temps il est très loin", a dit son père, à quelque 200 mètres de la clôture de sécurité séparant Israël de Gaza.

Au même moment, de l'autre côté de la frontière, 200 habitants de Gaza manifestent au nom des familles de détenus palestiniens en brandissant des portraits de leurs proches emprisonnés.

AFP. 05 juillet 2010

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