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La Suisse refuse d'extrader Polanski, désormais libre de ses mouvements

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BERNE — La Suisse a refusé d'extrader le cinéaste franco-polonais Roman Polanski vers les Etats-Unis, où il a eu en 1977 des relations sexuelles avec une mineure âgée de 13 ans, et qui est désormais libre de ses mouvements, a annoncé lundi le gouvernement helvétique.

Le réalisateur du "Pianiste", arrêté sur mandat international américain le 26 septembre à son arrivée à Zurich pour un festival de cinéma, "ne sera pas extradé vers les Etats-Unis et les mesures de restriction de sa liberté sont levées", a déclaré au cours d'une conférence de presse à Berne la ministre suisse de la Justice et de la Police, Eveline Widmer-Schlumpf.

"Les Etats-Unis ne peuvent pas faire appel de la décision de la Suisse", a-t-elle ajouté. Le cinéaste peut en principe présenter une demande de dédommagement, mais la ministre doute qu'il fasse usage de cette possibilité car il a lui-même allongé la procédure en multipliant les recours.

Le bracelet électronique, que portait Roman Polanski depuis son assignation à résidence dans son chalet de la station huppée de Gstaad, lui a été enlevé lundi à 12H00 (10H00 GMT), a précisé la ministre. Une journaliste de l'AFP sur place n'a pas pu établir lundi après-midi si le cinéaste était toujours chez lui et les témoignages recueillis étaient ou contradictoires ou évasifs.

La demande d'extradition américaine a été rejetée car il n'a pas été possible d'"exclure avec toute la certitude voulue (qu'elle) présentait un vice", a expliqué la ministre.

Elle a mentionné le refus des autorités américaines de transmettre le procès-verbal d'une audition du procureur Roger Gunson. Pour les Suisses, ce document devait permettre d'apprécier si "les 42 jours que Roman Polanski avait passés dans la division psychiatrique d'une prison californienne couvraient la totalité de la peine d'emprisonnement qu'il devait exécuter".

En l'absence de ce procès-verbal, "on ne saurait exclure avec toute la certitude voulue que Roman Polanski ait déjà exécuté la peine prononcée autrefois à son encontre et que la demande d'extradition souffre d'un vice grave", notent les autorités helvétiques.

Les autorités suisses ont en outre jugé que la mise en oeuvre du traité d'extradition avec les Etats-Unis devait tenir compte du "climat de confiance" qui s'était établi.

Roman Polanski a fait des séjours réguliers en Suisse sans être inquiété et "ne se serait certainement pas rendu au Festival du film de Zurich en septembre 2009 s'il n'avait pas eu confiance dans le fait que ce voyage n'aurait pas de conséquences juridiques", relève le ministère de la justice.

Le cinéaste, aujourd'hui âgé de 76 ans et qui avait pu quitter sa prison de Zurich le 4 décembre pour être assigné à résidence à Gstaad contre une caution de 4,5 millions de francs suisses (trois millions d'euros), a désormais le sentiment que "justice lui est rendue", a dit l'écrivain français Bernard-Henri Lévy, son plus fervent soutien.

Les avocats de Roman Polanski se démenaient depuis des mois pour tenter d'éviter un jugement aux Etats-Unis. L'un d'eux, George Kiejman, a rendu "hommage à la justice suisse", considérant que "son analyse juridique est très juste". "J'espère qu'il pourra un jour retourner aux Etats-Unis", a-t-il ajouté.

Et si le ministère américain de la Justice a fait savoir qu'il ne faisait "pas de commentaires", les ministres français de la Culture Frédéric Mitterrand et des Affaires étrangères Bernard Kouchner se sont réjouis de la décision suisse.

"Roman Polanski peut enfin rejoindre la communauté des artistes qui l'ont entouré avec chaleur et respect durant plusieurs mois", s'est félicité M. Mitterrand dans un communiqué.

De son côté, M. Kouchner a fait part de son "profond soulagement" à son homologue suisse Micheline Calmy-Rey.

L'arrestation du réalisateur en Suisse avait provoqué un tollé dans les milieux du cinéma et même jusque dans les gouvernements français et polonais.

Le ministre français de la culture s'était ainsi attiré des critiques en apportant un soutien appuyé au cinéaste.

L'écrivain français Bernard-Henri Lévy s'est montré le plus fervent soutien de Roman Polanski mais cette affaire a profondément divisé les milieux du cinéma, intellectuels et artistiques de part et d'autre de l'Atlantique, les uns prenant fait et cause pour le cinéaste couronné par un Oscar, les autres préférant garder leurs distances.

AFP. 12 juillet 2010

Commentaires

  • l'article du dessus comme celui-ci ,concernent des personnalités soit juives, soit fm (bertrand) quelle belle démocratie que la nôtre !

  • La maçonnerie pédophile vient de récupérer un des leurs.
    Il y a encore le jugement divin à passer.....

  • Il fallait bien que la Suisse se fasse pardonner par le lobby son référendum sur la construction des minarets !
    Le mondialisme c’est l’alliance de la perversion, de la pourriture et de la haine des chrétiens et des Européens ! C’est l’argent sale qui dirige le monde !

  • Polanski était marron, la justice américaine est chocolat, avec l'aide de la Suisse.

  • Dommage que la madame Carla tourne en ce moment, à Paris, avec Woody Allen, sinon, il aurait pu faire un film de génie :)

    Tiens, au fait, il n'a pas parlé de Carlita, ce soir, le président !

  • @ tania: elle aussi possède une grosse fortune personnelle (elle n'en fait pas mystère d'ailleurs) et je me demande si le fisc met le NEZ dedans? Dans quel pays paie-t-elle ses impôts, son ISF?

  • Concernant notre ministre de la justice Madame Eveline Widmer-Schlumpf surnommée la marmotte des Grisons (voire sa tronche sur google) la sachant extrêmement patriote je pencherai pour un coup de Jarnac fait à la justice américaine en lui faisant payer le prix fort pour le concordat fiscal signé dernièrement avec ce pays.

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