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Les Français peuvent-ils encore aller au parc Astérix?

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Un provincial de 30 ans a été roué de coups au pied des montagnes russes du «Tonnerre de Zeus», dimanche dernier au parc d’attraction de l’Oise, après avoir refusé de se laisser doubler dans la file d’attente. 10 individus, dont 3 mineurs, ont été placés en garde à vue.

Mathilde Laurelli - Parismatch.com

 

«Par Toutatis !» aurait pu s’écrier Filip de Witte, directeur d’exploitation du Parc Astérix, devant la folie quasi meurtrière des visiteurs du parc d’attraction situé à Plailly (Oise), si l’incident n’avait pas failli tourner au drame. Quatre amis venus de Gisors (Eure) font tranquillement la queue pour le «Tonnerre de Zeus», manège phare des irréductibles gaulois, dimanche dernier vers 13h15, quand une vingtaine de personnes, originaires du Val-d’Oise, essaye de resquiller. Un gisorsiens de 30 ans décide de ne pas se laisser passer devant. Résultat: une pluie de coups s’abat sur lui. Les deux agents de sécurité, sensés surveiller la file d’attente, ne perçoivent rien de l’incident, qui se déroule dans une boucle hors de leur champ de vision. Désespérés, ses trois amis - deux hommes et une femme - tentent tant bien que mal de s’interposer. En vain. Légèrement blessés dans la bagarre, ils assistent impuissant à cette altercation aussi violente que démesurée. Mâchoire ouverte, plaie à l’arcade… Le blessé souffre de multiples contusions faciales. Il est transporté dans un état critique à l'hôpital de Senlis (Oise), duquel il ressort quelques heures après avec plusieurs points de sutures au visage. Le verdict tombe: 5 jours d'Incapacité Totale de Travail (ITT).

Quatorze personnes sont arrêtées sur place. 10 d’entre elles, dont 3 âgées de moins de 18 ans, sont placées en garde à vue par la gendarmerie. «On voit souvent des affrontements mais autant d’individus qui s’acharnent sur une seule personne, ça reste rare», confie une source policière proche de l’enquête au quotidien «Le Parisien». «Les dépassements dans les files d’attente, ça énerve. Il suffit d’une réflexion et le coup de poing part», explique un capitaine de la gendarmerie de Chantilly dans «Libération», avant d’ajouter: «Là, ce qui est exceptionnel, c’est le nombre de mis en cause. D’habitude, ces altercations concernent deux ou trois individus».

Ce n’est pourtant pas la première fois que Filip de Witte doit faire appel aux forces de l’ordre. Le 23 mai dernier, une bagarre similaire avait éclaté sur le parking automobile du Parc Astérix. En plein pique-nique, une famille venue en voiture de Drouvin-le-Marais, dans le Pas-de-Calais, avait été agressée par une trentaine de jeunes venus des Ulis pour en découdre avec leur fils. Deux des bagarreurs s’était retrouvés derrière les barreaux pour «violences volontaires avec préméditation et en réunion».

«Le parc Astérix n'est pas un champ de bataille»

«Ce sont des événements très localisés et marginaux», tente de minimiser Filip de Witte dans «Le Parisien». Le directeur d’exploitation du Parc Astérix assure néanmoins que les mesures de sécurité vont être consolidées. «Nous allons encore renforcer la vigilance. Ces incidents ne se reproduiront pas. Mais nous ne pouvons pas mettre un agent derrière chaque visiteur», déplore-t-il. Cinq agents de sûreté supplémentaires ont ainsi été embauchés depuis l’anicroche du mois de mai, portant le nombre total à vingt employés. Des caméras de surveillance ont par ailleurs été installées en complément d’enquête. «Le parc Astérix n'est pas un champs de bataille», assure-t-il dans une interview accordée à TF1 News. Pour réduire le temps d’attente, les gestionnaires du Parc Astérix ont selon lui dépensé «plusieurs millions d'euros cet hiver pour augmenter le nombre de wagons dans les attractions avec des trains et de bouées dans les attractions dans l'eau». Ils misent également sur la prévention, «en publiant des messages à l'entrée du parc, indiquant qu'il est interdit de doubler dans les files d'attente». Sans oublier qu’un local de la gendarmerie d’Orry-la-ville se tient prêt à intervenir. «Les gendarmes sont sur place autant que possible, et même quand ils ne le sont pas, ils arrivent toujours très vite. Hier, plus de dix gendarmes étaient présents sur les lieux en trois-quatre minutes». Un temps d’attente malheureusement insuffisant pour permettre aux quatre normands de profiter pleinement des loopings du «Tonnerre de Zeus».

L’enquête en cours devrait permettre au parquet de Senlis de décider des suites judiciaires.

Paris-Match.com - 13/07/10

 

Commentaires

  • Voilà encore de nouveaux exploits de nos chers boursiers. Cela va faire extrêmemnt plaisir au nabot et à sa pécresse.

    Bon, plus sérieusement on reste abasourdi par cet article de Match, hallucinant par sa mauvaise foi, sa bêtise et ses mensonges !

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