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Marseille: le président du consistoire israélite mis en examen pour "modification d'une scène de crime"

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De G à D: Zvi Ammar, Aragones et le procureur Dallest au cours d'un dîner du CRIF
Personne n'est intouchable à Marseille", a martelé hier, le procureur de la République, Jacques Dallest, quelques heures après l'interpellation, à son domicile, du président du consistoire israélite, Zvi Ammar. Homme d'affaires et personnalité influente, Zvi Ammar a dû patienter une bonne demi-journée dans les geôles du palais de justice avant d'être présenté au juge Fontaine, en charge de l'épineux dossier Plançon. D'où il allait ressortir libre, en début de soirée, mais mis en examen pour "modification d'une scène de crime" et placé sous contrôle judiciaire.

Le 8 novembre 2007, Olivier Plançon, cadre commercial d'une société monégasque d'équipements sportifs, était abattu dans le quartier des Arnavaux (14e), devant les locaux d'International Sport Fashion (ISF), société dirigée par Zvi Ammar.

Alors que l'enquête part sur un "banal" vol à main armée, il apparaît rapidement que la victime se livrait régulièrement à des transferts d'argent liquide entre Marseille et Monaco. Ce jour-là, les braqueurs auraient convoité la somme non négligeable de... 346 360 €. Le nom du président du consistoire apparaît très vite dans la procédure. Des témoins affirment l'avoir vu retirer des sacs du véhicule de la victime. Des faits révélés par l'hebdomadaire Le Point qui avait valu au magazine une poursuite en diffamation, en septembre dernier, puis une relaxe.

Mais hier, l'affaire a pris une autre tournure avec l'interpellation, au saut du lit, de Zvi Ammar, de son frère Simon, ainsi que de Simon Roques, le passager du véhicule dans lequel était abattu Olivier Plançon. Si une enquête a été ouverte l'an passé pour "abus de biens sociaux et blanchiment en bande organisée", le président du consistoire israélite a uniquement été mis en examen pour "modification d'une scène de crime". "Oui, j'ai pris un carton, reconnaissait-il, hier au téléphone. Mais c'est à la demande de M.Roques. Il hurlait que les assassins allaient revenir et qu'il fallait l'aider à cacher ces documents qui ne m'appartiennent pas".

Entendu deux fois par la PJ, Zvi Ammar s'est dit "choqué" par la méthode du juge. "Il n'y avait aucune raison de lancer un mandat d'amener à l'encontre de cette personnalité imminente, déplore son conseil, Me Bismuth. C'est inadmissible. Si le juge l'avait convoqué, il y serait allé. Il y a une mesure d'humiliation dans cette affaire".

La Provence.com - 13/07/10
 

Commentaires

  • Accuser un juif de quoi que ce soit, c’est de l’anti-sémitisme ! Je sens que Dallest va devoir se faire pardonner cette incartade ; il lui faudra dîner très souvent au CRIF !

  • @ abad: un procureur doit-il aller aux dîners du CRIF? Ca me choque...

    Dallest était le nom d'un excellent pâtissier marseillais.

  • Il s'agit d'un règlement interne.

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