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Liliane Bettencourt entendue par la brigade financière

L’audition de Liliane Bettencourt par les policiers de la brigade financière, qui avait débuté vers 11heures, ce lundi, s’est achevée à 13H15.

De retour de vacances dans sa résidence de Formentor (Espagne), l'héritière de L'Oréal a été entendue - «sans pause», a précisé son avocat - comme témoin dans le cadre de l'enquête sur les enregistrements clandestins de ses conversations avec son entourage.

L’audition «s’est passée très courtoisement, s’agissant de souvenirs qui sont parfois très anciens et que ma cliente n’a pas forcément gardé à l’esprit avec détail», a précisé Me Georges Kiejman devant la presse, en sortant du domicile de sa cliente. Selon lui, les policiers ont procédé à une perquisition du bureau du secrétariat de la milliardaire à l’issue de l’audition.

Toujours d’après le récit de l’avocat, les enquêteurs ont par ailleurs interrogé Liliane Bettencourt sur le statut de l'île d'Arros, aux Seychelles, qu’elle détient via une fondation basée au Liechtenstein.

«Nous avons indiqué aux policiers que nous allions leur remettre une note précisant mieux le statut juridique de l’île», a ajouté Me Kiejman.

L’héritière de L’Oréal, âgée de 87 ans, a également été entendue sur «ses relations avec Eric Woerth» et sur les déclarations de son ex-comptable, Claire Thibout, qui dit avoir effectué, à la demande du gestionnaire de fortune, Patrice de Maistre, des retraits en espèces destinés à des décideurs politiques. «Sur le financement des partis politiques, elle a confirmé que ça n’a jamais été son centre d’intérêt, c’était plutôt celui de son mari», André Bettencourt, a souligné l'avocat.

Interrogé par l’AFP, l’entourage de la richissime vieille dame a indiqué lundi que la milliardaire avait «vécu son audition comme quelque chose de très désagréable qui s’est passé le mieux possible».

Plus tôt dans la matinée, son avocat était arrivé en taxi devant l’hôtel particulier de sa cliente, laissant présager un début d’audition imminent: «Je ne vais pas assister Mme Bettencourt lors de son interrogatoire qui se passera sans mon concours, avait-il pourtant affirmé. Ma présence ici est affectueuse, qui pallie l’absence de sa fille.»

Cinq enquêtes ouvertes

Au total, cinq enquêtes ont été ouvertes après la découverte des enregistrements clandestins. Ces derniers, réalisés entre mai 2009 et mai 2010 au domicile de la milliardaire part son majordome, suggèrent notamment l'existence d'une fraude fiscale.

Au coeur de la tempête politico-judiciaire, l'héritière de L'Oréal a accueilli vendredi avec «soulagement» le rejet par le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, d'une nouvelle demande de mise sous tutelle déposée par sa fille, Françoise Meyers-Bettencourt.

Vendredi, les policiers de la Brigade financière ont saisi de nombreux documents, relatifs notamment aux dispositions testamentaires de Liliane Bettencourt, lors de perquisitions visant son notaire Jean-Michel Normand.

Ces perquisitions ont été réalisées à la demande de la juge Isabelle Prévost-Desprez, qui enquête sur un éventuel abus de faiblesse aux dépens de la milliardaire. Ces saisies renforcent les suspicions d'abus de faiblesse dont serait victime la richissime vieille dame selon sa fille, Françoise Meyers-Bettencourt, estime l'avocat de cette dernière, Me Olivier Metzner.

Mais Me Kiejman voit, lui, dans la conduite de l’enquête un signe de «partialité» de la juge. Dans un communiqué, l’avocat juge «indécent et scandaleux que le contenu de la saisie pratiquée chez le notaire de (sa) cliente, sur demande de Mme la présidente Prévost-Desprez, a aussitôt été complaisamment porté à la connaissance de la presse, portant encore une fois atteinte au respect de la vie privée de Mme Liliane Bettencourt».

Le Parisien - 26/07/10

Commentaires

  • Passons sur la nouvelle perle du pharisien : «Ces derniers, réalisés ….au domicile de la milliardaire part son majordome» !

    Mais j’adore : «Sur le financement des partis politiques, elle a confirmé que ça n’a jamais été son centre d’intérêt, c’était plutôt celui de son mari» : ben tiens puisqu’il est mort ! Mais cela constitue tout de même un aveu!

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