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L'avenir de l'affaire Bettencourt entre les mains du procureur Courroye - Et la justice, entre quelles mains se trouve-t-elle?

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Philippe Courroye, procureur de Nanterre

VIDEO  http://www.2424actu.fr/actualite-sociale/woerth-pourrait-etre-affaibli-par-l-audition-1184511

NANTERRE — Liliane Bettencourt, Eric Woerth, Patrice de Maistre : le procureur Philippe Courroye a désormais entre ses mains le récit des témoins-clés de l'affaire Bettencourt-Woerth et doit décider s'il poursuit ou non les différents protagonistes de ce dossier tentaculaire.

Menées au pas de charge six semaines durant, les enquêtes ouvertes par le parquet de Nanterre après la découverte d'enregistrements clandestins réalisés au domicile de la milliardaire, ont connu leur point d'orgue cette semaine, avec les auditions de Liliane Bettencourt et Eric Woerth.

Attendues avec impatience, ces auditions à forte charge symbolique n'ont toutefois pas suffi à dissiper les zones d'ombre de cette affaire gigogne, les différents protagonistes du dossier ayant campé sur leurs positions face aux enquêteurs de la brigade financière.

Interrogée pendant deux heures lundi à son domicile de Neuilly-sur-Seine, Liliane Bettencourt, 87 ans, n'a pas apporté d'éléments nouveaux aux policiers, notamment sur le statut incertain de l'île d'Arros (Seychelles) et sur les dons que son mari et elle ont adressés à des responsables politiques.

Lors de cette audition, décrite comme "courtoise" par son avocat, Me Georges Kiejman, l'héritière de L'Oréal a ainsi indiqué à plusieurs reprises ne pas se souvenir des faits évoqués ou ne pas être en mesure d'apporter les précisions demandées, n'étant pas elle-même directement en charge de la gestion de sa fortune.

Entendu à son tour jeudi pendant près de huit heures dans son bureau du ministère du Travail, Eric Woerth, qui a officiellement quitté vendredi ses fonctions de trésorier de l'UMP, a également récusé tous les soupçons qui pèsent sur lui, selon son avocat, Me Jean-Yves Le Borgne.

M. Woerth a ainsi nié être intervenu pour favoriser l'embauche de son épouse Florence, en novembre 2007, chez le gestionnaire de la fortune Bettencourt, comme le laissent entendre les enregistrements clandestins réalisés par la majordome de la milliardaire.

Il a par ailleurs rejeté toute opération de financement illégal de l'UMP lors de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, comme l'en a accusé à plusieurs reprises face aux enquêteurs l'ancienne comptable de Mme Bettencourt, Claire Thibout.

Vendredi, ces auditions ont été complétées par une nouvelle garde à vue du gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre. Le patron de Clymène, qui avait déjà été entendu les 15 et 16 juillet, a "apporté des précisions" aux enquêteurs, après les témoignages des autres protagonistes de l'affaire, selon son avocat, Me Pascal Wilhelm.

Avec ces auditions, qui viennent s'ajouter aux multiples perquisitions et interrogatoires menés depuis la découverte des écoutes pirates, le procureur Philippe Courroye a toutes les cartes en mains, désormais, pour décider des suites à donner à cette affaire sensible.

Ouverture d'une information judiciaire, avec désignation d'un juge d'instruction indépendant ? Renvoi devant le tribunal correctionnel ? Classement sans suite ? Interrogé jeudi sur les suites qu'il entendait donner aux enquêtes en cours, M. Courroye est resté silencieux.

"Aucune décision à ce stade-là n'a été prise. Les vérifications se poursuivent", a néanmoins indiqué vendredi à l'AFP une porte-parole du parquet de Nanterre.

Alors que le mois d'août, traditionnellement plus calme sur le plan judiciaire, se profile, avec les vacances judiciaires, le feuilleton de l'affaire Bettencourt devrait s'assoupir durant quelques semaines.

AFP. 31/07/10

Pas de perquisitions au domicile du couple Woerth

Commentaires

  • L’autre jour, j’ai été chez Pôle-Emploi leur demander s’ils avaient des postes à pourvoir ! Ils m’en ont présenté deux qui venaient de s’ouvrir : gestionnaire de la fortune d’une certaine Liliane Bettencourt et gestionnaire de la fortune de monsieur et madame Woerth. Ils m’ont expliqué que c’étaient des emplois à risques et très pénibles. Mais, le risque et la pénibilité étant désormais pris en compte pour la retraite, je leur ai dit que cela m’intéressait et que je me portais candidat. J’attends maintenant leur réponse.
    NB : je tiens à préciser que je n’ai pas été voir monsieur Woerth pour lui demander des conseils quant à mon avenir professionnel.

  • @ abad: dommage, un petit trafic d'influence, ça aide toujours!

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