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A Gaza, la pêche est une question de survie - Le blocus maritime toujours en vigueur

photo_1280736279442-1-0 Pêche survie à Gaza.jpg
(Cliquez sur la photo)

Madeleine et Rim Koulab sont sans doute les deux seules pêcheuses de la bande de Gaza, un territoire palestinien sous contrôle des islamistes du Hamas.

Mais Madeleine, 16 ans, et sa petite soeur de 13 ans n'ont guère d'autre choix depuis que leur père a été frappé il y a dix ans de paralysie.

"Comment pourrions-nous survivre sans attraper des poissons alors que notre père ne peut pas travailler ?", explique l'aînée en vidant son filet de la modeste prise du jour.

"La vie est dure. Il faut bien que des filles aillent pêcher malgré les risques", dit-elle en versant les poissons dans un seau sous le regard du père, Mohammed, 52 ans, qui choisit ce qui ira à la famille et ce qui sera vendu.

Les trois kilos de sardines et de friture rapporteront six euros et serviront à nourrir les cinq membres de la famille Koulab jusqu'au lendemain.

Pour pouvoir continuer leurs études, elles ne pêchent que deux heures par jour, emportant avec elles dans un sac leur uniforme scolaire.

Accompagnées de leur frère Khayed, 14 ans, elles s'éloignent jusqu'à deux kilomètres de la côte, dans une barque en bois, et de temps à autre plongent pour aller surveiller leurs filets.

Des embarcations plus grosses peuvent s'aventurer au large, où la mer est poissonneuse, mais les bâtiments de guerre israéliens veillent au blocus maritime et interdisent de naviguer au delà de trois milles (5,5 km) de la côte.

Pour faire respecter la consigne, les vedettes militaires tirent régulièrement des coups de semonce et arraisonnent des bateaux de pêche.

Résultat: les activités des pêcheurs gazaouis se sont considérablement ralenties et la bande de Gaza importe de plus en plus de poissons d'Israël et d'Egypte.

Mohammed Koulab a appris le métier de pêcheur avec son père et son grand-père, qui habitaient près de la ville aujourd'hui israélienne d'Ashkelon, avant de prendre la route de l'exode lors de la guerre qui a accompagné la naissance de l'Etat d'Israël en 1948.

Si Madeleine aime la mer, son rêve est de devenir journaliste "pour raconter la vie de gens comme nous, qui souffrons et n'avons pas vraiment eu de chance".

La petite Rim avoue craindre les coups de semonce israéliens qui ont blessé des pêcheurs.

"J'ai peur parfois. Mais je n'ai pas honte devant mes camarades d'école puisque j'aide papa, ma famille et que je soulage maman", confie-t-elle.

Si Israël a récemment assoupli son embargo terrestre, le strict blocus maritime imposé depuis quatre ans reste en place.

Avant ce blocus, environ 3.500 pêcheurs exerçaient leur métier le long des 40 kilomètres de littoral de l'enclave palestinienne.

Source AFP. 02.08.10

Commentaires

  • Gaza : toujours sous le feu nourri de leurs geôliers, les Gazaouis sont internés dans le pire camp de concentration, le pire camp de la mort que l’humanité ait connu !

  • @ abad: les gens lisent ça et ne réagissent pas... Ils s'en f... ou ne comprennent pas qu'il s'agit d'un camp de concentration, d'où on ne peut pas sortir, comme dans les "vrais" camps et où on crève de faim!
    Mais ils se sont apitoyés sur Polanski dans son luxueux chalet!

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