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"Le mariage de Chelsea: laissons-les manger le gâteau" par Paul Craig Roberts

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Paul Craig Roberts
 
 
Il n'est point rare que des membres du dessus du panier, qui rapetisse, se délestent de 20.000 ou 30.000 dollars lors d’un grand mariage. Mais, pour certaines célébrités, cette grosse somme ne couvre même pas la robe de la mariée ou les fleurs.

      Quand la star de la musique country Keith Urban s’est marié à l'actrice Nicole Kidman en 2006, leur mariage a coûté 250.000 dollars. Ce genre de grosse somme ne compte guère quand une célébrité se marie. Quand le magnat de l'immobilier hyper-millionnaire Donald Trump a épousé le mannequin Melania Knauss, la note du mariage a bondi à une patate (un million de dollars zuniens).


      Les mariages de Madonna avec le réalisateur Guy Ritchie, de Tiger Woods avec Elin Nordegren et de Michael Douglas avec Catherine Zeta-Jones, ont fait grimper la note du mariage des friqués à une patate et demie. Tom Cruise et Katie Holmes ont fait monter les enchères à deux patates.


      À présent, des filles de politiciens se présentent comme des célébrités. D’après l’actualité, le mariage de Chelsea Clinton ce 31 juillet, avec le banquier d’affaire Mark Mezvinsky, a coûté trois patates à papa Bill. Selon le Daily Mail de Londres, la note totale sera aux alentours de cinq patates. Les deux patates supplémentaires ont apparemment été mises sur le compte du contribuable zunien comme dépense du Service secret, pour la protection de l'ancien président Clinton et des chefs d'États étrangers, tels que les présidents de France et d'Italie et l'ancien premier ministre britannique Tony Blair, qui étaient parmi les 500 invités avec Barbara Streisand, Steven Spielberg, Oprah Winfrey, Ted Turner, et l’amie et bailleuse de fonds de Clinton, Denise Rich, l’épouse du malfrat gracié par Clinton.


      Avant de nous occuper de la débilité du discernement politique dans ce genre d’affaires extravagantes en période de souffrance économique, demandons-nous, à voix haute, où un pauvre zèbre devenu gouverneur de l'Arkansas et président de Zunie a fait une fortune telle qu'il puisse claquer trois patates dans un mariage ?


      Les Zuniens n'ont pas collecté de fonds pour le récompenser de ses services envers eux. D'où sort le pèze ? À qui a-t-il réellement été utile pendant ses huit années au pouvoir ?


      Comment ont fait Tony Blair et son épouse, Cherrie, pour se retrouver avec un revenu annuel de dix millions de livres (environ quinze patates) aussitôt après avoir quitté le pouvoir ? Qui Blair a-t-il réellement servi ?
[Ndt : Sarkozy a été d’une honnêteté totale avec les Français. Il a bien annoncé qu’il ne faisait pas de politique pour s’enrichir et qu’il compte s’enrichir seulement après comme Tony Blair. Voilà pourquoi les Français devraient se méfier de la politique qu’il mène.]


      Ce ne sont pas des questions convenables, et elles sont rarement posées.


      Pendant que les invités du mariage de Chelsea mangeaient un gâteau de mariage de 11.000 dollars et admiraient un décor floral de 250.000 dollars, dans l'Ohio, Lisa Roberts avait du mal à recueillir des contributions pour sa distribution de repas pour nourrir 3000 personnes du coin, dont l'autonomie financière a été détruite par des banques d’affaires, la délocalisation de l’emploi, et les guerres dispendieuses. Les Zuniens dépendants des repas distribués par Lisa Roberts vivent dehors, dans des vans et des voitures. D’après Chillicothe Gazette dans l'Ohio, ceux qui ont encore le toit d’une maison au-dessus de la tête sont entassés à pas moins de 14 par ménage.


      Chilicothe Gazette signale que la distribution de repas de Lisa Roberts a « dû se réduire à une demi-ration par personne, pour assurer que tous ceux qui sont dans le besoin aient quelque chose. »


      Theresa DePugh a relevé le défi et, sur l’assiette en carton des repas des habitants affamés de l’Ohio, elle a écrit des messages pour le président Obama, qui vient d'obtenir encore 33.000 patates à gaspiller en Afghanistan, dans une guerre inutile, qui ne sert à rien du tout sauf enrichir le complexe militaro-sécuritaire et ses actionnaires.


      The Guardian (du Royaume-Uni) rapporte que, selon des rapports du gouvernement zunien, un million d’enfants zuniens souffrent de la faim au moment où le régime Obama dilapide des centaines de milliers de patates pour tuer des femmes et des enfants en Afghanistan et ailleurs.


      Ce que rapporte The Guardian s'appuie sur un rapport du ministère zunien de l’Agriculture, qui conclut qu’en Zunie, 50 millions de personnes, une sur six, n’a pu se permettre d'acheter suffisamment de nourriture pour rester en bonne santé en 2008.


      Quand l'étude concernant 2010 a été publiée, Tom Vilsack, le ministre de l’Agriculture, a dit s’attendre à voir s’aggraver le nombre de Zuniens affamés.


      Aujourd'hui, dans la superpuissance zunienne, un Zunien sur six vit grâce aux bons alimentaires. Dans la grande superpuissance zunienne, qui gaspille des millions de patates à la poursuite de l'hégémonie mondiale, 22% de la population est au chômage et près de 17% de la population compte sur l'aide sociale pour rester en vie.


      Le monde n'avait pas été témoin d'un fiasco gouvernemental d’une telle perfection depuis les derniers jours de l'empire romain. Une poignée d'oligarques sont devenus des hyper-milliardaires pendant que le reste de la Zunie sombrait dans le caniveau.


      Et le mouton zunien reste résigné.



Original : www.counterpunch.com/roberts07302010.html
Traduction copyleft de Pétrus Lombard

Alterinfo- 03/08/10

Commentaires

  • Nous, nous avons eu les noces à jessica, les zuniens ont eu leurs noces à chelsea.
    Et les affamés zuniens n’avaient qu’à se précipiter sur le gâteau de ces noces

  • Cher abad: " Et le mouton zunien reste résigné." nous dit-on à la fin de l'article...

    Counter Punch nous apprend que le président français était présent à ce mariage! Je n'ai rien vu dans les merdiats hexagonaux (je n'ai plus envie d'écrire "français").

  • Oui, j’ai aussi noté que le nabot y était allé en catimini ! J’en suis resté baba ! Plus bling –bling que ça, on meurt !

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