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A Perpignan, des policiers roués de coups par des jeunes

Trois jeunes devaient être jugés ce jeudi en comparution immédiate à Perpignan pour leur implication dans des violences contre des policiers, roués de coups cette semaine après avoir été pris à partie par des dizaines d'habitants d'une cité sensible, a indiqué le parquet.

Les trois fonctionnaires de la brigade anticriminalité, dont une femme, ont été molestés lors d'une intervention de routine qui a mal tourné lundi soir dans la cité Diaz, dans une ville qui a reçu samedi la visite du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux.

Les trois jeunes d'une vingtaine d'années idendifiés comme les principaux auteurs devaient répondre d'outrage, rébellion et violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique, a indiqué le procureur adjoint de Perpignan, Bruno Albouy.

Ils encourent jusqu'à cinq ans de prison.

Les trois policiers venaient de procéder aux constatations après un cambriolage dans un local commun de la cité. Au moment de repartir, ils ont constaté que leur véhicule était bloqué par une voiture.

Selon l'une des versions des faits, la conductrice se serait placée délibérement derrière la voiture de police au moment où les policiers, avant de repartir, contrôlaient l'identité d'individus se trouvant près du local cambriolé. Selon la version de la conductrice, elle ignorait avoir affaire à une voiture de police puisque les policiers sont intervenus en véhicule banalisé.

Les policiers, porteurs d'un brassard, se seraient en tout cas identifiés auprès de la conductrice et lui auraient demandé de bouger sa voiture. Elle aurait refusé, et le ton serait monté, les policiers entreprenant alors de l'interpeller. Elle se serait rebellée, ses cris rameutant le voisinage. Rapidement, les policiers se sont retrouvés entourés par des dizaines d'habitants du quartier. Les insultes ont fusé et les coups sont partis.

La policière a reçu un coup de poing au visage et les policiers souffrent de lésions aux bras et aux mains. Deux jeunes hommes ont été interpellés et placés en garde à vue dans la nuit de mardi à mercredi. La conductrice s'est présentée d'elle-même.

Le parquet leur a signifié jeudi leur comparution immédiate.

S'ils étaient connus de la police, un seul des trois a déjà été condamné, quand il était mineur. Mais le parquet les a décrits, pour au moins deux d'entre eux, comme des gens plutôt insérés socialement.

Alliance, syndicat de policiers, s'est dit "très préoccupé par la généralisation et la banalisation de ces comportements violents" qui s'expliquent, selon lui, par "l'absence de réponse pénale ferme et dissuasive" et par le refus de certains élus de soutenir la police. Selon Alliance, ces comportements rendent inutile la mise en place d'une police de proximité sans des opérations préalables de "pacification" des quartiers.

Le maire de Perpignan Jean-Marc Pujol (UMP) faisait partie fin juillet des élus des Pyrénées-Orientales reçus par le ministre de l'Intérieur, auquel ils avaient fait part des inquiétudes des habitants devant une multiplication d'incivilités et d'incidents urbains.

M. Hortefeux a annoncé samedi à Perpignan la mise en place d'une Unité territoriale de quartier (UTeQ) pour "sécuriser le centre ville". Elle sera la 35ème de France et la première créée après l'annonce, le 24 juin, du quasi-doublement de ces unités.

Une trentaine d'opérations policières "coup de poing" sont prévues en août dans cette ville de 100.000 habitants.

Le Point- 12/08/10

Commentaires

  • 1. C’est dommage qu’ils n’aient pas roué de coups Horteufteuf; ça lui aurait fait du bien.

    2. C’est bien fait pour les perpignanais et leur police : ils n’ont pas été fichu d’élire un maire FN alors qu’il ya quelques années le candidat FN était à deux doigts de passer.

    3. Maintenant la police avant d’interpeller un automobiliste s’assure qu’il s’agit bien d’un Français de souche, sinon elle préfère le laisser filer de peur des représailles qu’elle risque de subir : comme l’a souligné Gaëlle, on peut déjà dire qu’il n’y a plus de police en France !

  • cela ira de mal en pis!!tous les perpignanais ne sont pas d,accord de voir la police rouée de coups et de constater chaque jour l,insécurité grandissante!!
    mais tant que les élus et la magistrature seront de gauche , il n,y aura pas de changement sur cette situation qui va perdurer!
    mon soutien va donc aux forces de l,ordre qui ne sont pas à la noce!!
    salutations.

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