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Cap-Ferret: un jeune homme de 17 ans agressé sauvagement pour son vélo

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Charles refusait de se laisser voler. Il a reçu un parpaing en pleine tête avant d'être opéré d'urgence. 

Le Cap-Ferret, langue de terre protégeant le bassin d'Arcachon, est plus généralement évoqué aux pages tourisme qu'aux pages faits divers. On y déplore bien quelques vols de vélo, mais ils se déroulent quand leur propriétaire a le dos tourné. La violence gratuite ne fait en tout cas pas partie du paysage. Pourtant, lundi 3 août, elle a fait irruption sans prévenir.

Ce soir-là, vers 1 h 15, Charles, 17 ans, et deux de ses camarades, amis d'enfance en vacances sur la presqu'île, rentrent de boîte de nuit à vélo. «On était sur la route principale, la route du cap Ferret, alors on se sentait en sécurité, explique Clément, âgé de seize ans. Arrivés au village de La Vigne, on a été arrêté par un groupe de trois garçons et deux filles, habillés type “racaille”.» Les jeunes demandent la route du phare, puis ordonnent : «Prêtez-nous vos vélos pour y aller.» Les trois garçons refusent. Deux d'entre eux démarrent immédiatement mais Charles reste en arrière. Au moment où il proteste qu'il est désolé mais qu'il ne prêtera pas son vélo, un membre du groupe, situé à quelques mètres de lui, saisit un parpaing et le lui jette à la tête. Charles s'effondre. «Nous avons entendu sa chute, raconte Clément, et nous l'avons vu se relever, la tête en sang. Il a essayé de s'enfuir parce qu'il avait peur qu'ils l'achèvent. Ça coulait de partout. Là, une des filles s'est approchée. J'ai cru qu'elle venait pour voir la blessure, pour nous aider, mais elle s'est penchée, elle a pris le vélo et ils sont partis.»

Le garçon est conduit au centre médical de Lège-Cap-Ferret, où les médecins constatent l'ampleur de la plaie. «Ils nous ont dit qu'ils n'avaient jamais vu ça, explique la mère d'un des garçons. Sur la radio, on aurait dit une balle de ping-pong frappée par un marteau.» Charles est immédiatement transféré au CHU de Bordeaux pour une opération au service de neurochirurgie. Elle durera trois heures. Par miracle, le projectile, qui s'est brisé sous le choc, n'a pas touché le cerveau, et le garçon s'en sort sans séquelle autre qu'une impressionnante cicatrice. La gendarmerie du Petit Piquey, chargée de l'enquête, prend la déposition des jeunes gens, mais leur déclare qu'il y a peu de chances pour que les agresseurs soient retrouvés. «Ils ont plusieurs fois pris des nouvelles de Charles, constate son père, mais on sentait une forme d'impuissance.»

Interrogé, le commandant de la brigade de gendarmerie relativise : «Tout cela est très exagéré. Il ne s'agit que d'une rixe entre gamins. Il n'y a pas de délinquance ici. » Le maire UMP de Lège-Cap-Ferret, quant à lui, refuse de banaliser l'incident. Pour Michel Sammarcelli, «ce n'est pas une rixe, c'est de la voyouterie. Mais l'autorité supérieure pour traiter ce genre d'agression est la gendarmerie, et elle n'informe pas toujours la mairie.» La violence est rarissime sur la presqu'île, mais le maire observe : «Depuis 15 ans, j'ai vu les jeunes boire de plus en plus, le haschich est arrivé. Et depuis deux ans, on peut parler d'une montée, non pas de la violence, mais de l'agressivité. Elle n'est pas forcément le fait des jeunes des cités, mais aussi de nos propres enfants. » Son regret : les parents portent rarement plainte. Ceux de Charles l'ont fait, sans grande illusion, mais en se disant qu'ils ont eu de la chance.

La gendarmerie estime qu'il y a peu de chances pour que les agresseurs soient retrouvés .

Le Figaro - 20/08/10

Commentaires

  • Les français ne croient plus en la justice, en la police. La police ne croit même plus en elle. Les français tournent en rond dans leur tête. On peut le voir autour de chacun de nous. Plus de dimension ethnique, fini l'héritage que l'on reçoit de nos ancêtres, et que l'on transmet à nos enfants, plus d'attitudes honorantes des adultes, valeurs d'exemple, ajoutez y de la légèreté, le culte du jeunisme, la fuite dans la consommation.
    Le français est las de lui même, il est dans une impasse qui le mène à la paranoïa-schizofrénique. Pour y croire, il abaisse chaque jour un peu plus ses défenses immunitaires, sa capacité à faire front en relevant de plus en plus haut son seuil de tolérance.
    Merci la dégénération du baby-boum, les bébés explosés, nos parents, qui sont gendarmes professeurs, maires, députés, etc...

    Le comprendras-tu un jour, Charles, avec tes points de suture sur ton crâne?

  • Ce commandant de gendarmerie est un Lâche, un mouilleur, il ne tiendrait pas le même langage vis à vis de Français, mais promotion et montée en grades oblige, il est politiquement (lâchement) correct.
    Des saloperies mâles et femelles agressent tous les jours des Français, mais Galinier reste en taule, les saloperies ont fui, bizarre, comme un nuage emporté par le vent.
    Parions que si ON les trouve, il n' y aura que de belles paroles accrochées au poteau de boue par Boute- feux de Paille.

  • «Tout cela est très exagéré. Il ne s'agit que d'une rixe entre gamins. Il n'y a pas de délinquance ici. » : Avisse à la population : 'vous pouvez balancer des parpaings à la tête de qui vous voulez, vous ne serez pas un délinquant'. La gendarmerie est vraiment une nouvelle nounou pour les boursiers. Mais gare aux honnêtes gens (les raciniens, pas les autres) qui roulent à 110,5 km/h là où la vitesse est limitée à 110 ! Ce sont les pires des délinquants et ils seront traités comme il se doit : menottes, fouille au corps, garde à vue de 48 heures, en attendant la prison, et qu’on ressorte la guillotine !

    Heureusement que ce jeune garçon n’a pas songé à se défendre : il aurait pu tordre le pouce du lanceur de parpaing, et c’est lui qui serait aujourd’hui en prison, en compagnie de René Galinier, et en attendant de se retrouver à la morgue. Tandis que le lanceur de parpaing peut dormir ses deux oreilles ; d’ailleurs figaro a la joie de nous informer que la gendarmerie a bien précisé : « il n’est pas question de rechercher ces boursiers ! ».

    Faut-il le redire une mille et unième fois « nous sommes gouvernés par des gangsters …. » ?

  • Cher abad, ce n'est pas possible, la police est pourrie, au moins certains de ses membres! Ce pauvre garçon a subi une délicate opération de 3 heures pour le sauver (ses parents devaient être dans une angoisse affreuse), il aura à vie une cicatrice. Il aurait pu en mourir.
    Le Cap-Ferret est un lieu aussi beau que tranquille. Il est pénible d'imaginer ces petites ordures en train d'y rôder.
    Il ne s'agit pas d'une rixe entre gamins, puisque son vélo a bel et bien été volé!

    On avait très vite retrouvé un certain scooter...

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