Fayçal, 14 ans, et son frère Mohammed, 13 ans, domiciliés à Condé-sur-l'Escaut, ont été embarqués dans le camp qui s'est transformé en cauchemar, du côté du lac Balaton, en Hongrie. Une organisation partie en vrille, des gamins pas tous faciles, la colo est allée de mal en pis. Claudine s'est rendue au commissariat. Pour porter plainte.
Cette année, Claudine avait décidé de faire un break. Pas de vacances en Égypte pour ses cinq fils, dans le pays d'origine de leur papa. La colo pour les quatre derniers, et pour elle, du repos. Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est que la colo dégottée pour deux de ses garçons la mette aux quatre cents coups. Pendue à son mobile, avec, venues de Hongrie, des bribes de nouvelles toujours plus inquiétantes. Jusqu'à l'apothéose du 15 août, dix jours après le départ de Lille, sous la houlette de la Fédération unie des auberges de jeunesse, la FUAJ. Un SMS de Fayçal, un SOS plutôt. « Envoie le numéro de l'ambassade ». En Hongrie, les deux Condéens, avec une vingtaine d'autres ados, ont passé une nuit dehors. À dormir sur leurs valises dans un hall de magasin. « Avec des clochards », ponctue Claudine. À ce moment-là, elle est prête à prendre le premier avion pour rechercher ses fils, là-bas à Budapest. Finalement, le groupe, exténué et à cran, rentrera trois jours plus tard.
« On n'est pas des cas sociaux »
« Excusez-les, ils font ramadan. Ils se sont levés à 5 h », dit Claudine. Faycal et Mohammed sont assis sur le sofa, dans l'appartement de la résidence Lecomte. Modeste mais propre comme un sou neuf. Leur mère les pousse à en dire plus. Ils racontent, bribe par bribe, le camp parti en vrille. La galère d'entrée, Le train à reprendre après les 20 h de bus jusqu'à Budapest, le directeur qui les fait errer, et ne trouve pas le centre d'accueil. L'hygiène douteuse, la nourriture pas prévue halal pour la moitié du groupe, de confession musulmane, l'argent de poche qui sert à manger, les activités absentes. Ils n'omettent rien, les deux frères, car le camp ira de mal en pis. La tension monte. Propos aigres doux, gestes déplacés, bagarre générale avec des Suédois. Expulsion. Dans un hôtel de repli, ça se gâte encore. Dans le groupe de Français, certains vandalisent alors les chambres. « Moi je suis resté tranquille, dit Faycal, je voulais être rapatrié. Mais un policier m'a giflé quand j'ai voulu remonter chercher mon chargeur ». Dans le bus hongrois du retour, ce sont les chauffeurs qui prendront divers projectiles.
Dans son fauteuil, elle tient à rester calme, mais ça l'énerve, Claudine. Elle apostrophe Fayçal. « Pourquoi ils s'en sont pris à l'hôtel, hein ? C'était pas de la faute de l'hôtel ». Quart de tour vers le journaliste. Ça l'énerve aussi, ce qu'on a pu dire sur les jeunes du camp. « Moi personne ne me l'a jamais présenté comme une colo pour enfants difficiles. C'est une assistante sociale de Condé qui m'avait donné l'adresse de la FUAJ. Leur catalogue était beau. On n'est pas des cas sociaux. Vous pensez que j'aurais envoyé mes fils dans une bouillotte ? Si à Lille ils le qualifiaient comme ça, le camp, alors pourquoi ils ont mis un directeur avec 2 de tension (sic) ? Une monitrice elle-même me l'a dit, que tout était de la faute de ce dernier ».
Claudine n'a pas trouvé réconfort au commissariat. « Le policier m'a demandé le prospectus du camp. Pourquoi ? Je ne voulais pas porter plainte pour défaut de prestations. Mais pour mise en danger de la vie d'autrui, Des enfants de moins de 15 ans. Mes fils ». •
Repères |
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- Le camp incriminé devait se dérouler du 5 au 19 août. Finalement, les enfants sont revenus à Lille le 18. Après intervention du consulat de France. - A priori, un coin rêvé. La petite ville de Zanka, sur le lac Balaton, perle naturelle au coeur de l'Europe. Les ados n'en ont guère profité. - Claudine avait bénéficié d'un tarif social pour le séjour. 70 €. Ça la vexerait presque. « Je n'ai pas choisi la colo pour ça, mais parce que le prospectus était bien. J'ai payé bien plus cher les billets pour l'Égypte de mon aîné. » La Voix du Nord - 21/08/10 |
Commentaires
Hallala, il n'y a que ces gens venus de nulle part (comme les mouches) et de partout ( comme la M..) pour créer des problèmes, des dégâts, et en plus, cerise sur le crottin, des revendications à tout crin.
Mohammed et Fayçal (ne pas oublier la cédille), voilà des prénoms qui donnent des droits à leurs majestés indésirées mais conquérantes.
Les Coptes n'ont pas la chance (chez eux) d'être tolérés, seule chose qu'ils "osent" demander (à leur envahisseurs anciens).
Claudine Fatima , fatma égyptienne de son état ayant pondu 5 cpf racailleux, n' a même pas l' honnèteté intellectuelle de
s' enquérir du vrai comportement de ces jeunes .
Rappelons à ces tarés que la Hongrie n' est pas un état où la nourriture halal est servie .
Bizarre ! Pourquoi se sont-ils battus avec des Suédois ? Pourtant la mère, Claudine, en dépit de son prénom, est une vraie suédoise !
je trouve tout cela sidérant voire choquant.
ça n'a plus rien d'une colonie de vacances