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Grenoble: il se noie en voulant sauver une jeune suicidaire

Jean Ferrante.jpg
Le pont Saint-Laurent - Jean Ferrante
(Cliquez sur la photo pour l'agrandir et la voir en totalité)

Il s’appelait Jean Ferrante, mais sa famille et ses copains le surnommaient affectueusement Jeannot. C’était une figure du quartier Saint-Laurent à Grenoble. Cet homme de 53 ans est un héros ordinaire qui n’a pas hésité à plonger dans l’Isère pour sauver une jeune femme suicidaire de 20 ans.

Mais Jeannot a payé de sa vie son acte héroïque. Il est mort noyé, aspiré par les remous de la rivière, sans doute épuisé par ce sauvetage. La désespérée qu’il a secourue est hors de danger.

 

 Le drame s’est joué dimanche vers 19 h 15, en plein centre-ville, près du pont Saint-Laurent qui surplombe la rivière Isère. Dominique Gangi, un ami de Jean Ferrante, raconte : « On était en train de boire un verre à la terrasse du bar la Cymaise. Des gens ont commencé à s’agiter au bord de l’Isère. Jeannot s’est levé et a vu qu’une jeune femme s’était jetée dans la rivière. Elle commençait à se noyer. Malgré le courant, il n’a pas hésité et s’est jeté immédiatement à l’eau. Je l’ai suivi. Il a réussi à rejoindre la jeune femme et a pu la ramener en direction de la berge. Et puis il a disparu d’un coup dans les remous. Moi aussi, j’ai été à deux doigts de me faire emporter. Sans Jeannot, cette femme serait morte. Mais c’est dur de voir un ami disparaître comme ça devant vous. » Selon des témoins, la jeune femme secourue par Jean Ferrante s’est débattue lors de l’intervention de son sauveur, a tenté de le repousser. C’est à ce moment qu’il aurait été emporté par la rivière.

Ce sont deux policiers arrivés en urgence qui l’ont finalement ramenée sur la terre ferme. Mais une fois sauvée, la jeune femme s’en est prise à ces mêmes policiers qui ont dû la menotter.

Une habitante du quartier s’est alors précipitée vers le brancard où avait été placée la jeune femme : « Je l’ai insultée en lui disant qu’elle avait la mort de cet homme sur la conscience », raconte-t-elle. Des proches de Jean Ferrante clament eux aussi leur colère. « Cette jeune femme est une récidiviste. Elle a déjà tenté de mettre fin à ses jours. Jeannot a payé de sa vie son acte de courage », expliquait en pleurs une amie. « Mon frère ne pouvait pas laisser mourir quelqu’un comme ça. Malgré le danger, il y est allé tout de suite », lâche en sanglotant, Annie, sa sœur.

Hier, les plongeurs des sapeurs-pompiers de Grenoble ont recherché le corps de la victime dans la rivière. En vain. « Il faut le retrouver pour que nous puissions faire notre deuil », confie François Ferrante, son frère.

Le Parisien - 24/08/10

Commentaires

  • ç,est un bon geste de vouloir sauver son prochain! mais si celui -çi veut quitter de son plein gré le monde pour x raisons , doit-on risquer et laisser sa vie , laissant ainsi ses proches dans la douleur!! vaste programme!! salutations.

  • Oui j ai lus l'article dans le parisien
    C'est une vrais tragédie
    Qui ma laisser songeuse, j ai penser a cet homme a sa vie sa famille ses amis et a cette jeune femme
    Aurait il du la laisser se noigner ?
    Il n aurais jamais pus vivre avec ça sur la conscience
    Ironie de la vie
    Condoléances a sa famille a ses amis a tous ceux qu il l aimais
    Michèle

  • Certes, voilà un homme très courageux et qui mérite notre admiration. Seulement il semble qu’il était trop impulsif et irréfléchi : il en a perdu la vie.
    «Il faut le retrouver pour que nous puissions faire notre deuil» : je crois que le frère ne sait pas ce que veut dire cette expression qu’on entend désormais à tout bout de champ : ‘en faire son deuil’ ! C’est une expression mondialiste qui fait partie de l'arsenal de ses méthodes de bourrage de crâne subliminales ! Et ce frère en est une malheureuse victime.

  • @ abad: moi non plus, je ne comprends pas cette expression "faire son deuil", utilisée couramment aujourd'hui.
    Personnellement, je n'ai jamais fait le deuil de mes parents, ni des personnes que j'aimais.
    Ils veulent dire peut-être: "retrouver le corps pour l'enterrer dignement"? Rendre les derniers devoirs à un ami?

    Jean Ferrante a plongé dans l'Isère sans savoir que cette jeune fille était une suicidaire récidiviste. Mais il aurait sauté quand même pour tenter de la sauver. On dit qu'il était très bon nageur et qu'il s'entraînait régulièrement à la piscine.
    Il a donné sa vie pour sauver cette jeune femme.
    Il me paraît avoir eu un geste beaucoup plus "chrétien" ou christique que toutes les paroles lénifiantes et ronronnantes des bigots interrogés à la sortie de St Thomas d'Antin. Il est si facile et si agréable de faire la charité sur le dos des autres, avec l'argent des autres. Cela donne bonne conscience à peu de frais.

  • le pire dans l'expression étant :il faut retrouver le corps pour commencer leTravail de deuil

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