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Nancy: accusée de consacrer trop de temps à la Shoah, une prof d'histoire suspendue

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Le rectorat était injoignable mardi après-midi pour donner sa version de cette affaire.

Catherine Pederzoli, 58 ans, avait l'habitude d'organiser des voyages en Pologne et en République Tchèque depuis une quinzaine d'années avec ses classes de seconde, première et terminale du lycée public Henri-Loritz de Nancy, a expliqué à l'AFP son avocate, Me Christine Tadic.

"Depuis l'arrivée d'une nouvelle direction de l'établissement en 2007, on s'acharne contre elle, on veut s'en débarrasser", affirme l'avocate.

"La faute que l'enseignante a commise n'est-elle pas d'être juive?", interroge Me Tadic, qui a saisi mardi en référé le tribunal administratif pour suspendre la décision du recteur. Le tribunal devrait se prononcer d'ici 15 jours.

Mme Pederzoli a fait l'objet d'une enquête de l'Inspection générale de l'Education nationale suite à une manifestation organisée par certains de ses élèves en décembre à Nancy, lors d'un déplacement du ministre de l'Education nationale, Luc Chatel. Les lycéens protestaient contre la décision de réduire de moitié le nombre d'élèves participant au prochain voyage.

La professeure avait été suspectée d'avoir organisé la manifestation et manipulé ses élèves.

Dans un rapport rédigé en juillet, les inspecteurs pointent des "manquements aux obligations de réserve, de neutralité et de laïcité", et reprochent à l'enseignante l'"instrumentalisation des élèves" par des "lavages de cerveaux".

Les inspecteurs estiment que Mme Pederzoli consacre trop de temps à l'organisation de voyages sur l'histoire des juifs en Europe centrale, comprenant des visites à des camps comme celui d'Auschwitz-Birkenau, dans l'actuelle Pologne.

"Un temps non négligeable de préparation étant consacré au projet, des parties du programme risquent de lui être plus ou moins sacrifiés", écrivent-ils, dans un rapport dont l'AFP a eu la copie.

Les auteurs notent en outre que, lors de leur entretien avec la professeure, cette dernière a prononcé 14 fois le mot "Shoah", "tandis que le terme à la fois plus neutre et juridiquement fondé de "génocide" n'a été mentionné que deux fois, comme en passant", écrivent-ils.

AFP. 31/08/10

Commentaires

  • Ah, voilà une mauvaise professeure : elle n’a prononcé le mot Shoah que 14 fois et le mot génocide (sous-entendu : des juifs) que 2 fois ! Mais c’est abominable ! Où va-t-on ? C’est du révisionnisme ; pire du négationnisme ! Une complice de Dieudonné ! Heureusement elle sera sanctionnée !

  • Cher abad, je ne comprends vraiment pas pourquoi Mme Pederzoli est suspendue. Elle ne fait que ce que tous les profs d'Histoire devraient faire. Quelque chose m'échappe...
    Mais je suis sûre que ça va s'arranger.

  • La vie de cette pauvre femme doit être quand même terrible...
    Quand elle se lève elle pense à la choa. Quand elle mange casher elle pense à la choa. Quand elle pisse elle pense à la choa. Quand elle chie elle pense à la choa. Quand elle conduit elle pense à la choa. Quand elle fait cours elle pense à la choa. Quand elle baise elle pense à la choa...
    Cette idée fixe doit quand même bien la fatiguer.

  • Ses questions d' examen d' histoire de la 2de GM seront à Shoahs multiples.

  • Ce matin, dans l'émission "les G.G." (R.M.C.), on apprenait (par son avocat) que la dame en question est syndiquée au SNES (plus de 80% dans l'educ-nat...), qu'elle est à 2 ans de la retraite et que tous (!) les élèves et leurs parents étaient très satisfaits de l'engagement de ce prof.

    Quand même, avec des élèves de seconde, première, terminale, faire de la shoah-intensive, ça doit laisser dans l'ombre quelques parties du programme !

    Mais, peut-être que, quels que soient les sujets d'histoire, il suffit d'écrire 14 fois dans sa copie le sésame "S.H.O.A.H."

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