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Reconduites de Roms: la présidente de la HALDE se dit "pas choquée"

La présidente de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), Jeannette Bougrab, s'est dite jeudi "pas choquée" par les reconduites de Roms qui se sont accélérées ces dernières semaines, considérant qu'il s'agit de "l'application de la loi.

Mme Bougrab a en revanche dénoncé les discriminations dont sont victimes les gens du voyage.

"L'application de la loi ne me choque pas", a-t-elle répondu sur RTL alors qu'on lui demandait si elle n'était pas choquée par les "expulsions" de Roms, citoyens roumains pour la plupart.

"Je vais vous dire quelque chose et ça va peut-être vous choquer: moi, je suis juriste, ancienne universitaire, membre du Conseil d'Etat. Il y a une législation sur l'entrée et le séjour en France. Pour moi, il y a des règles et ces règles doivent être respectées", a argumenté Mme Bougrab.

Quand les reconduites à la frontière se font "en violation des règles de droit national ou de droit européen", a-t-elle fait valoir, "nous avons des juridictions qui les annulent".

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"Et moi, je suis rassurée parce que je sais que les décisions qui sont prises sont contrôlées par une justice indépendante", a poursuivi la présidente de la Halde alors qu'un millier de Roms ont été reconduits en Roumanie et en Bulgarie de "manière volontaire" ou "contrainte" depuis le 28 juillet.

Par contre, Mme Bougrab a fustigé les "discriminations" à l'encontre des gens du voyage, "citoyens français à 90%".

"Ils ne disposent pas des mêmes droits que vous et moi", a-t-elle déploré. "Derrière la question des Roms se pose une problématique beaucoup plus générale qui est celle des gens pas nécessairement sédentarisés. Ils ne peuvent pas circuler librement sur le territoire national. Ils ont un carnet de circulation qu'ils doivent faire tamponner tous les trois mois par la police ou la gendarmerie et s'ils ne le font pas ils sont sanctionnés pénalement juqu'à de la prison", a-t-elle rappelé.

"Plus scandaleux encore, les gens du voyage ne peuvent même pas être inscrits sur les listes électorales s'ils n'ont pas trois ans de résidence" alors que "quand vous êtes sans domicile fixe vous ne devez justifier que de six mois de résidence".

AFP. 02/09/10

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