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Le maire de Nancy demande au ministre de "différer la suspension" de l'enseignante d'histoire

André Rossinot maire de Nancy.jpg

André Rossinot

 

NANCY (AFP)---Le maire de Nancy, André Rossinot (UMP-Rad), a demandé jeudi au ministre de l'Education nationale Luc Chatel de "différer la suspension" de l'enseignante d'histoire de Nancy qui aurait failli aux obligations de laïcité et de neutralité.

Catherine Pederzoli, 58 ans, de confession juive, a été suspendue quatre mois par le recteur de l'académie de Nancy-Metz après un rapport lui reprochant notamment de privilégier le terme "Shoah" à celui plus neutre de "génocide". Ses auteurs lui reprochent également d'avoir consacré trop de temps à l'organisation de visites à d'anciens camps de concentration.
  
L'enseignante a dénoncé un "abus de pouvoir" du rectorat, son avocate a saisi en référé le tribunal administratif, qui doit se prononcer dans les quinze jours sur la suspension.
  
Dans son courrier à Luc Chatel, le maire demande "avec insistance de comprendre l'émotion majeure ressentie à Nancy et au plan national" et de "bien vouloir prendre des mesures pour différer la suspension".
  
Cela, ajoute la maire, "pour permettre une analyse globale et républicaine évitant tout amalgame fâcheux".
  
Jeudi matin le ministre a affirmé sur RMC que la suspension de l'enseignante "ne présageait en rien d'une éventuelle sanction finale".
 
Selon lui, la suspension n’a rien à voir avec l'appartenance religieuse du professeur. ;
 
"Je ne peux pas laisser dire que l'Education nationale sanctionne des enseignants pour leur appartenance confessionnelle ou religieuse, ça n'est pas acceptable. Je suis à la tête d'un grand ministère d'une République laïque et nous ne prenons pas nos décisions par rapport à l'appartenance religieuse, aussi bien de nos professeurs que de nos élèves", a-t-il déclaré.
  
"Je rappelle que l'enseignement de la Shoah est une priorité pour nous. Il y a des milliers d'élèves qui chaque année vont à Auschwitz, et je m'en félicite", a aussi réagi M. Chatel.
  
"J'étais moi-même le 27 janvier au Mémorial de la Shoah (à Paris, ndlr) pour renforcer le partenariat avec l'Education nationale, ça restera une priorité, et les voyages continueront en cet établissement, avec ou sans ce professeur", a-t-il ajouté.
  
Le ministre a notamment fait état d'"incidents graves" à l'occasion d'un voyage récent organisé par Mme Pederzoli.
 
Mais le rapport de l'Inspection générale fait aussi état d'une ambiance de travail "très difficile à vivre", a dit jeudi une proviseur-adjointe.
  
La proviseur du lycée a affirmé que l'enseignante "fait ce qu'elle veut, comme elle veut et se pose en victime quand on lui demande de s'intégrer à la logique du système".
  
"Elle a eu une attitude un peu excessive dans le lycée, c'est un juste retour des choses", a déclaré un professeur du lycée public Henri-Loritz.
  
Des enseignants évoquent aussi une pétition lancée l'an dernier contre l'enseignante et "signée par 180 personnes sur les 320 que compte l'établissement". Ses auteurs, rétorque l'avocate de Mme Pederzoli, "ont utilisé le conditionnel sans fournir de preuve corroborant leurs allégations".

EJP. 02/09/10
  

Commentaires

  • Quand les deux lobbies se rejoignent. Oui, je sais on va me dire qu’en fait, depuis longtemps, ils n’en font qu’un, vu que ce sont les mêmes !

  • La priorité, ce n'est pas la sécurité des personnes et des biens en France, ni le chômage, ni la misère qui grimpe, ni les invasions immigratoires, ni rien du tout;
    Rien n'a d'importance en France.

    Sauf la .....!

    Annie Kriegel, revenez pousser votre fameux coup de gueule !

  • bien entendu , elle sera toujours une victime, mais le systéme prendra sa défense , donc pas de soucis à se faire pour elle!!salutations.

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