Cela s'appelle apaiser les tensions à la veille d'une rencontre qui s'annonce explosive. La commissaire européenne, qui avait émis de fortes critiques sur la politique de la France envers les Roms, vient de déclarer mercredi soir à l'AFP : «Je regrette les interprétations qui détournent l'attention du problème qu'il faut maintenant résoudre.
Je n'ai en aucun cas voulu établir un parallèle entre la Seconde Guerre mondiale et les actions du gouvernement français d'aujourd'hui».
L'Elysée «prend acte» des «excuses» de Reding pour ses «propos outranciers».
Mme Reding a menacé mardi la France de poursuites en justice pour non respect de la législation de l'Union européenne, faisant un parallèle avec les déportations pendant la Deuxième Guerre mondiale.
«J'ai été personnellement interpellée par des circonstances qui donnent l'impression que des personnes sont renvoyées d'un Etat membre (de l'UE) juste parce qu'elles appartiennent à une certaine minorité ethnique. Je pensais que l'Europe ne serait plus le témoin de ce genre de situation après la Deuxième Guerre mondiale», avait lancé la commissaire.
Elle avait fait son intervention après la révélation en France d'une circulaire ciblant précisément l'expulsion des Roms. Un texte qui depuis a été modifié par le ministère de l'Intérieur.
Mobilisation de Sarkozy et Fillon
Les déclarations de la commissaire européenne ont provoqué une mobilisation au plus haut sommet de l'Etat français et une mini-crise entre la France et le Luxembourg, pays d'origine de Viviane Reding.
Le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy s'est dit scandalisé par ces propos et s'est engagé à y répliquer jeudi au cours d'un sommet européen. Au cours d'un déjeuner mercredi avec des sénateurs UMP, il avait proposé au Luxembourg d'accueillir lui-même les Roms.
Quant à François Fillon, il s'est rendu mercredi soir à Bruxelles au dîner du Parti populaire européen (PPE), de droite et majoritaire au Parlement de Strasbourg, pour «défendre et expliquer la position» de Paris sur les Roms, vivement contestée par la Commission européenne.
Les Etats-Unis aussi s'en mêlent...
L'expulsion des Roms par la France dérange aussi aux Etats-Unis, où l'administration Obama a emboîté le pas mercredi au Congrès, aux médias et à une ONG inquiète pour les droits des Roms.
«A l'évidence, les droits des Roms sont importants pour nous, et nous invitons la France et d'autres pays à les respecter», a déclaré à la presse un responsable du département d'Etat, sous couvert de l'anonymat.
La critique est sobre et peu détaillée, mais n'en est pas moins exceptionnelle de la part des Etats-Unis envers un allié aussi proche que la France. C'est la première fois que l'administration prend officiellement position dans ce dossier qui empoisonne les relations entre Européens.
Plus explicite, une commission de parlementaires américains a qualifié les expulsions de «manoeuvres politiques inopportunes», et visé directement l'attitude du gouvernement français.
Le Parisien - 15/09/10
Commentaires
A lire et écouter les uns et les autres, il apparait qu'une nouvelle race, pardon, une nouvelle catégorie d'intouchables est entrain de se créer. C'est vrai qu'eux aussi ont été victimes, dans une moindre mesure que les autres tout de même, du N.S
que l,administration d,obama et consorts balaie devant sa porte , je pense qu,ils sont mal placé pour nous faire une pseudo-morale!!
d,ailleurs la France n,a de leçons à recevoir de personne dans ce bas monde!!salutations.