Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Avignon: identifiés grâce à la vidéosurveillance, les auteurs d'une agression sauvage sont écroués

Avignon agression sauvage vidéo surveillance.jpg

Image vidéosurveillance 11 novembre 2010

S'ils reconnaissent les faits, aucun d'eux n'a pour autant exprimé de regrets hier devant le tribunal correctionnel d'Avignon. Le 11 septembre, à 5 h 29, un couple d'étudiants qui s'engageait dans la zone piétonne à Avignon est victime d'une agression sauvage.

Une scène d'une violence sidérante qui dure une quarantaine de secondes. Deux hommes et une femme s'attaquent au couple. Les coups pleuvent et portent. Les rôles semblent distribués au sein du trio qui s'enfuit lorsqu'arrive un camion de ramassage d'ordures ménagères. Ils ont volé au jeune homme un I-Phone et un paquet de cigarettes et le sac à main de la jeune fille. Le jeune homme, inconscient pendant de longues minutes, reprendra ses esprits dans l'ambulance des pompiers. Par miracle, les deux victimes ne sont que légèrement blessées.

Rapidement identifié, le trio a été interpellé par les policiers : Salima Zaidi, 21 ans, mère de deux jeunes enfants qui résident chez leur père dans le Nord, habite à Bédarrides. Visiblement paniquée dans le box des accusés, elle essuie une larme en voyant ses proches dans la salle d'audience. Puis elle cache son visage entre ses mains lorsque Me Billet, partie civile, lit l'insoutenable récit de l'agression. A ses côtés, Jérémy Chatelle, 28 ans, un ex-héroïnomane traité au Subutex, qui a déjà été condamné à neuf reprises, ne manifeste aucune émotion. Antoine Zaidi, 25 ans, le cousin de Salima, qui habite depuis peu chez sa soeur à Avignon, apparaît particulièrement tendu. Assistés de Mes Barré et Dury, les prévenus, natifs de Calais, qui sont en récidive légale, sollicitent un délai pour préparer leur défense. Une défense qui, en réplique au bâtonnier Giudicelli qui parle d'une " destruction de l'ordre public", demande au tribunal de ne "pas faire, sous le choc d'une vidéo, un lynchage judiciaire". Le tribunal ordonne une expertise psychologique des trois prévenus "car les raisons du passage à l'acte sont un mystère dans ce dossier". Ils sont maintenus en détention jusqu'à leur comparution le 22 octobre prochain.

...............................................................................................................

Une agression sauvage. Presqu'animale puisque sans aucune sommation, sans dispute, sans regard de travers préalable. Les images de vidéosurveillance que nous avons découvertes hier matin font froid dans le dos. L'ultra-violence gratuite à l'état pur, dopée par l'alcool, s'étalait sous nos yeux et l'on se disait alors que la vie ne tient qu'à un fil, au fait que l'on puisse parfois se trouver au mauvais endroit au mauvais moment.

"C'est inqualifiable" glissait le patron de la police municipale, Éric Peyriguey, qui découvrait aussi ces images. Durant cette minute hallucinante, un jeune couple-une Avignonnaise de 21 ans et son petit ami de 19 ans habitant à Mazan- empruntent la rue des Marchands. Là, les trois agresseurs- une femme et deux hommes- font semblant de parler, une bouteille d'un mélange alcool-coca à la main, et font alors exprès de croiser leur chemin. Soudain, un terrible coup de poing atteint le visage du jeune homme qui s'écroule. Il est ensuite frappé au sol alors que l'un des agresseurs moleste sa petite amie, à quelques mètres. Les cris ne sont pas audibles sur ces vidéos mais on les imagine. Les combats au sol s'éternisent, les secondes durent des siècles. On aimerait leur venir en aide. Et puis, après une minute de lutte, le coup final. Un coup qui aurait pu être fatal. L'un des agresseurs se redresse et balance son pied dans le visage du jeune garçon encore groggy au sol. Sa tête se fracasse contre un banc. Il est inconscient. Son corps gît inerte sur le carreau alors qu'un camion de la mairie fait son apparition et que les trois agresseurs s'enfuient... Dès le lendemain, vers 1 heure du matin, les opérateurs vidéo de la police municipale repèrent deux individus dont les physionomies peuvent correspondre aux suspects de la veille.

Sur les images, on voit aisément qu'ils ont pour projet d'agresser une autre jeune fille, à l'angle des rues de la République et Joseph Vernet. Heureusement, les conditions ne seront pas réunies pour qu'ils commettent un nouveau forfait. Mais ils sont désormais identifiables grâce à la qualité de l'image et à la perspicacité des enquêteurs. Le mardi, c'est un heureux hasard et encore une fois des réflexes visuels policiers qui vont faire basculer l'enquête. Salima, serveuse à Courthézon âgée de 24 ans, l'une des trois agresseurs présumés, est convoquée au commissariat pour une banale affaire de chèques. Des policiers font le rapprochement avec les vidéos en l'apercevant; elle est placée en garde à vue. Le lendemain, son frère Antoine, âgé de 25 ans et soudeur à Montélimar, et le troisième complice, Jérémy, un chômeur de 28 ans, sont interpellés à la gare centre. Hier, ils ont été présentés au parquet, puis au juge des libertés et de la détention qui les a placés sous mandat de dépôt avant leur comparution immédiate prévue aujourd'hui. "Ils ont été choqués par les images de vidéosurveillance" expliquait hier Me Émilie Chapuis qui assistait les trois agresseurs en récidive légale pour avoir déjà été condamnés pour des faits de violences. Les deux victimes n'ont pas souhaité nous parler. Souffrant de traumatismes crâniens et de multiples contusions, le jeune homme a écopé de cinq jours d'ITT. "C'est un miracle qu'il soit encore en vie" lâchait un enquêteur en évoquant la violence avec laquelle le jeune Mazanais a été frappé: "Je n'ai jamais vu ça de toute ma carrière".

La Provence - 17/09/10

 

 

 

Commentaires

  • C'est marrant, façon de parler, ce glissement de la justice. Je m'explique. Le tribunal va juger selon "car les raisons du passage à l'acte sont un mystère dans ce dossier", et non l'acte en lui-même. On peut donc trucider n'importe qui, il suffit de dire que nous sommes RAMSÈSII, et ce sera pharaon qui sera jugé. Cela en dit long sur l'avancement de la pourriture au sein de ce corps professionnel qui est sensé mettre à l'abri du troupeau les brebis galeuses.
    Cette violence est l'arme des faibles pour terroriser la populace. Il y a moins de monde à un contre un.

  • L’article 17 A de la Lopssi 2 stipule que dans tous les textes législatifs et réglementaires, le mot : «vidéosurveillance» est remplacé par le mot : «vidéoprotection» (sic). Or, l’éditorial de « La Lettre d’information des professionnels de la sécurité, police » du 26 juillet 2008, réalisé par Sébastian Roché, directeur de recherche au CNRS et spécialiste des questions de sécurité, précisait, pourtant, que «Parler de vidéoprotection constitue une erreur: cela revient à confondre les objectifs (protéger) et les moyens (capture d'images à distance et transmission à un PC ou exploitation a posteriori). Le titre cherche à légitimer une technologie en la rebaptisant : protection est connoté positivement et surveillance... négativement. Or, la technique permet bien de surveiller. Permet-elle de protéger ?». Dans le cas présent, les victimes ont été vidéoprotégées : tabassées sous l'oeil des caméras sans que cela déclenche la moindre intervention.

  • Heureusement que ces pourris ne sont pas tombés sur matthieu... un coup de krav manga et hop...

  • Encore une preuve supplémentaire que René Galinier a bien fait de se protéger. La rue est livrée à la crapule, à la grande joie des fils de chiens de la Veuve. Toujours Ordo ab Chaos, on n'en sortira que par nous-mêmes.
    Il serait bon d'organiser des petits groupes précédés de "chèvres" pour amorcer la crapule, et lui foutre la gueule en l'air.

  • 1. Très bonne remarque de janus : ces caméras font de la vidéosurveillance et non de la vidéo6protection. Ce dernier terme relève de la pure propagande.
    2. Une fois encore on constate que le torchon "la provence" n’a de considération que pour les agresseurs et cherche à tous prix à les excuser pour faire pression sur les juges afin d’obtenir une très faible peine qu’ils n’effectueront pas ou bien une relaxe pure et simple puisqu’il n’y a aucune raison à cette agression ! Et on nous sert à nouveau cette fameuse «récidive légale» pour nous expliquer qu’au fond cette agression est tout à fait légale. C’est tout juste si « la Provence » ne réclamait pas qu’on les décore pour leur légalité ! « la provences » ? Une pourriture de première !

  • Extraordinaire cette histoire.
    on n'est plus en sécurité la ou on veut.

Les commentaires sont fermés.