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Budget 2011: austérité, rigueur et hausse d'impôts! Merci, Sarkozy!

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Luc Chatel

Le gouvernement a présenté mercredi un budget 2011 d'austérité pour engager la France dans un effort sans précédent de réduction de ses déficits record, au prix de coupes dans les dépenses publiques mais aussi de hausses d'impôts.

Elevé avant la crise, le déficit public (Etat, Sécurité sociale, collectivités locales) de la France a explosé avec la récession et est attendu au niveau sans précédent de 7,7% du produit intérieur brut (PIB) cette année.

"Nous allons entreprendre une réduction historique", a affirmé mercredi le ministre du Budget, François Baroin, qui a présenté le projet de loi de finances (PLF) en Conseil des ministres. Objectif "intangible": réduire le déficit à 6% en 2011, un effort "jamais réalisé depuis 50 ans".

Sous la pression de Bruxelles et des marchés, Paris entend ensuite le ramener en 2013 à 3% du PIB, plafond fixé par les traités européens, puis 2% en 2014.

La présentation du budget a coïncidé mercredi avec de nouvelles propositions de la Commission européenne pour renforcer la discipline budgétaire, comprenant la possibilité d'amendes pour les pays de la zone euro trop dépensiers ou qui ne réduisent pas leur dette assez vite.

Or la dette publique française devrait encore grimper, de 82,9% en 2010 à 86,2% en 2011. Un pic historique de 87,4% est attendu en 2012, avant un reflux.

Pour redresser ses finances publiques, le gouvernement table sur la fin des mesures de relance et la reprise de l'activité. Il espère une croissance de 2% l'an prochain (après 1,5% en 2010), puis 2,5% par an à partir de 2012.

L'exécutif a préparé les esprits, par petites touches, à la rigueur, terme honni que seul le Premier ministre, François Fillon, a assumé publiquement.

En 2011, 7 milliards d'économies sont attendues grâce à la baisse des dépenses, qui s'élèveront au total à 286 milliards d'euros contre 319 cette année.

Les dépenses de fonctionnement et d'intervention seront rognées de 5%. Les collectivités locales subiront pendant trois ans le gel des dotations de l'Etat. Le non remplacement d'un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique continuera, avec à la clé 31.638 postes supprimés en 2011.

Côté recettes, le gouvernement attend un total net de 271 milliards d'euros. La réduction des niches fiscales et sociales, ces exonérations qui amputent chaque année les finances publiques de 115 milliards d'euros, devrait rapporter 9,4 milliards l'an prochain et 2,1 milliards de plus en 2012.

Le gouvernement a également annoncé mercredi un nouveau coup de rabot de 3 milliards par an en 2013 et 2014, sans préciser sur quelles niches.

"Il n'y a pas d'augmentation d'impôts", a soutenu François Baroin mercredi après une audition à l'Assemblée. "Les niches fiscales, c'est une dépense de l'Etat", a-t-il fait valoir. Mais pour ceux qui bénéficiaient de ces avantages, la mesure équivaut à des hausses d'impôts.

Avant même sa présentation officielle, la première secrétaire du PS, Martine Aubry, a dénoncé "un budget qui augmente les impôts, donc un vrai plan de rigueur".

Le taux des prélèvements obligatoires, que Nicolas Sarkozy avait promis de réduire de quatre points, grimpera de façon continue sur les années à venir avec un pic de 43,9% en 2014, correspondant à son niveau de 2007.

En 2011, les hausses d'impôts ciblées concerneront notamment les complémentaires santé, la facture des "box" internet, l'immobilier ou les mesures en faveur du développement durable, avec un effort assumé, selon Bercy, à 60% par les entreprises, 40% par les ménages.

"C'est un budget responsable et ambitieux que nous mettons en place", a estimé la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.

Ségolène Royal (PS) a de son côté dénoncé un projet de budget "à la fois injuste, insuffisant, et anti-écologique".

AFP. 29/09/10

 

 

 

 

 

Commentaires

  • Budget lamentable qui ruine encore plus les français moyens et petits au profit des grandes fortunes mondialistes et des immigrés qui petit à petit se substituent au peuple de France, étouffé lentement mais sûrement.
    Mais en outre ils ne se gênent nullement pour se moquer des Français à qui on fait semblant de promettre la croissance en … 2012 ! Comme par hasard ! Demain on rase gratis ! Qui peut se laisser prendre à de telles balivernes !

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