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"Extrême-droite sarko-compatible: la preuve par Galinier"

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Souvenons-nous. Le 5 août dernier, René Galinier, un paisible retraité de Nissan-lez-Ensérune, tire, en état de légitime défense, sur deux jeunes romanichelles qui cambriolaient sa demeure.

Son arrestation et son incarcération soulèvent une vive et légitime émotion dans le village dont il est une personnalité appréciée et respectée. Immédiatement, ses amis constituent un comité de soutien qui est, de manière significative, domicilié à la mairie de Nissan.

Le site Nations presse info – considéré habituellement comme un média proche du FN – ne tarde pas à donner au tragique fait divers une audience nationale. Marine Le Pen est la première personnalité politique à prendre position dans cette affaire et à s’étonner du sort réservé au malheureux retraité. La conséquence de cela est que les adhésion au comité de soutien affluent de toute la France et que René Galinier devient pour beaucoup l’incarnation tant de l’échec de la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy que du parti pris de certains magistrats que Marine Le Pen dénoncera comme « guidés par des motivations politiques » et rendant « une justice partisane qui se montre impitoyable envers certains citoyens et indulgente avec les criminels. »

Il y a donc péril pour l’UMP tant locale que nationale et une nécessité d’agir pour mettre un terme à la colère populaire qui gronde, à défaut de pouvoir étouffer l’affaire.

C’est ce qui a été fait et il est piquant de constater que les dirigeants de l’Union des maquereaux et des pourris, en bon libéraux qu’ils sont, ont externalisé l’affaire en la confiant à un groupuscule d’extrême droite qui s’est reconverti, depuis quelques temps, en société de service spécialisée dans ces bases besognes.

Ainsi, les responsables du comité de soutien à René Galinier ont bientôt vu se présenter à eux, Richard Roudier, un individu qui, lors des dernières régionales, était à la tête d’une petite liste d’extrême droite - la Ligue du Midi - dont le but avoué était de faire chuter celle dirigée par France Jamet sous la barre fatidique des 10 %. L’homme fut éconduit. C’était malheureusement peine perdue, sorti par la porte l’individu rentra par la fenêtre ! Ainsi, de sa propre initiative, quelque jours plus tard il créait un « Comité Galinier » concurrent et, avec une demi-douzaine de membres du Bloc identitaire - une organisation qui n’hésite plus à vanter dans ses communiqués et sa presse les mérites de députés qui, comme Christian Vanneste ou Lionnel Luca, ont en charge au sein de la mission d’endiguer le renouveau électoral du Front National - organisait une manifestation devant la prison où René Galinier est incarcéré. La manipulation était engagée… Allait suivre plusieurs papiers dans Minute, un hebdomadaire connu pour ses liens étroits avec l’aile droite de l’UMP, et un buzz incessant sur le net relayé par une pseudo-agence de presse Novopress, liée à cette mouvance, le tout avec un but unique, faire oublier le comité officiel de soutien à René Galinier et imposer l’idée que le seul groupe de soutien au retraité était le « Comité Galinier » créé par ces harkis de la droite umpiste.

C’est donc en toute logique que ce fameux comité organisait une visite de Richard Roudier au retraité prisonnier avec un député UMP, « issu de l’immigration », Élie Aboud, par ailleurs président de l'antenne de Béziers du club « Génération France » fondé par Jean-François Copé.

L’affaire était bouclée et Nicolas pouvait dormir tranquille, l’affaire Galinier était sous contrôle des siens.
Christian Bouchet - Editorial
 
 
VOXNR - 05/10/10 

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