Marseille croule sous les ordures pour le plaisir des rats...
Le préfet de Région Sappin, a fait appel à la sécurité civile pour assurer le ramassage des ordures qui s'entassent dans les rues de Marseille, au neuvième jour de la grève des éboueurs de la ville qui s'opposent à la réforme des retraites. 150 personnes de l'Unité d'instruction et d'intervention de la sécurité civile (UIISC7) de Brignoles ont commencé à être déployées dans la ville, avec des camions bennes de la Légion.
Préfet de région, Michel Sappin a fait appel hier à la Sécurité civile et à la Légion pour nettoyer le centre de Marseille.
- Cent cinquante personnes pour débarrasser 8000 tonnes d'ordures qui s'amoncellent. Est-ce suffisant ?
Michel Sappin : Difficile de faire un calcul exact. On fera le bilan aujourd'hui. Il ne s'agit pas de débarrasser les containers mais de ramasser les déchets qu'il y a autour. Nous le ferons aussi longtemps qu'il le faudra sur les arrondissements touchés par la grève.
- Pourquoi agir maintenant et pas avant ?
M.S. : Le chiffre du bataillon des marins-pompiers, qui a recensé 120 feux de poubelles, m'a interpellé. Il se pose un vrai problème de sécurité. Je ne veux pas voir la situation déraper. L'État doit remplir son rôle.
- Existe-t-il des risques en matière d'hygiène ?
M.S. : Il n'y a pas encore de pathologie directe. Mais nous sommes dans une fourchette haute de risques en matière d'hygiène. On est dans un état pré-épidémique. Le préfet, depuis 1884, est le garant en matière d'hygiène et de sécurité. Il n'est pas question de faire le briseur de grève mais la surproduction d'ordures est dangereuse.
- Pour quand espérez-vous une sortie de crise ?
M.S. : Il y a bien un moment où le syndicat majoritaire (CGT)reviendra à un mode de conduite plus normal. Plus globalement, après le vote de la réforme des retraites au Sénat, les esprits s'apaiseront. Cela m'étonnerait que les Français soutiennent longtemps des conflits qui enfonceraient le pays dans la crise. On sait bien qu'à un moment, il faut savoir s'arrêter.
- Il y a eu réquisition du personnel et renfort de forces de l'ordre pour laisser ouverts les tunnels à Marseille. Renouvellerez-vous cette opération ?
M.S. : On le fera aussi longtemps qu'il le faut. La réquisition se fait sur demande du président de MPM. Pour une réquisition directe, il y a débat juridique. Mais les tunnels doivent rester ouverts.
- Quelle conséquence sur l'image de la 2e ville de France ?
M.S. : Déplorable. Le préfet de la Région Paca est la risée de ses collègues. Tout le monde nous regarde avec incrédulité, incompréhension. La situation à Marseille est invraisemblable. Nous sommes ridiculisés. Cela ruine tous les efforts des Marseillais, des élus, pour développer Euroméditerranée, le Port, le projet Marseille Provence 2013 capitale de la Culture. Il y a dans cette ville des comportements qui relèvent de l'analyse psychiatrique. Les syndicats devraient se faire conseiller par des "psy"comme les footballeurs. Sinon, comment expliquer que cela se passe différemment ailleurs ?
- Vous faites de la provocation ? Il y a l'histoire d'un rapport de force entre élus, de droite comme de gauche, et syndicats ici !
M.S. : Cela prouve bien que ce n'est pas un problème politique. Quant au rapport de force, il existe partout ailleurs, dans les autres villes. C'est la seule ville de France où les rapports syndicaux atteignent ce degré de paroxysme.
- Il y a 69 pétroliers en rade de Marseille. Allez-vous réquisitionner sur le port pour débloquer la situation ?
M.S. : J'attends les instructions. Je ferai ce que le gouvernement me dira de faire et avec les moyens que l'on m'aura donnés. Le droit de grève est sacré mais le droit de paralyser un pays n'existe pas. Au-delà d'une certaine limite, certains comportements ne seront plus tolérés. Ces blocages sont insensés et ne peuvent pas durer. On fera les choses intelligemment, le but n'est pas de le faire dans la démesure.
- Combien de stations sont en panne sèche ?
M.S. : Nous avons une situation erratique. Quelques stations sont fermées. Mais il n'y a pas de pénurie d'essence. On note cependant des difficultés sur le gazole. Nous devrions stabiliser la situation.
- Ne craignez-vous pas que cette stratégie de fermeté n'occasionne des incidents ?
M.S. : Nous n'avons pas eu à déplorer de violences. On peut toujours craindre des débordements mais les forces de l'ordre font preuve de maîtrise. Nous ne sommes pas dans une logique d'affrontement mais dans une logique d'urgence. Dans l'opinion publique, il y a une lassitude. Une large partie ne comprendrait pas que les pouvoirs publics ne réagissent pas.
- Est-ce que le gouvernement peut continuer à ne pas écouter la rue ?
M.S. : Constitutionnellement, il en a le droit. Politiquement, il peut le faire. Il y a eu des négociations, des propositions. Ensuite, dans dix-huit mois, la démocratie permettra à chacun de se positionner. C'est dans les urnes que cela s'exprimera.
La Provence - 21/10/10
Commentaires
Cette photo illustre parfaitement le recul catastrophique de la civilisation française : cette récurrence du problème des ordures ne se produisait jamais il y a une trentaine d’années !
Ajoutons qu’il n’est nullement nécessaire d’être mathématicien ou statisticien pour constater l’étroite corrélation entre ce recul de notre civilisation et l’augmentation incessante de l’immigration.
Et chers Marseillais, vous pouvez remercier votre maire qui vous permet de constater cette évidence !
Cher abad, à Nantes aussi, on croule sous les ordures! C'est la CGT et FO qui mènent le bal des éboueurs en grève!
Puanteur dans les rues de Marseille. 12 arrondissements sur 16 sont touchés. Dont le mien: devant chez moi, les sacs d'ordures s'entassent, la concierge fait ce qu'elle peut, mais les rats les déchirent, et les gitans fouillent la nuit. Les rues et contre-allées sont ignobles. Avec le vent, les papiers sales volent dans les arbres...
Je me demande ce que fait cette femme sur la photo, avec son carton ou grand papier à la main? Elle récupère dans ce tas d'immondices?
Aucun bus ni métro à Marseille. Covoiturage ou taxi, quand on en trouve un. Les taxis sont débordés d'appel. Peu d'essence. Il y a ceux qui prennent dix nourrices, sans souci des autres à sec.
Dans la rade, le spectacle: 69 navires pétroliers alignés attendent... Danger d'incendie ou de marée noire.
Et l'autre crétin qui parle de démocratie!