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La condamnation à mort de Tarek Aziz est une honte pour l'Occident

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En 2001

(Cliquez sur la photo)

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Tarek Aziz vient d'être condamné à mort par une "haute cour pénale" irakienne dont le fonctionnement s'apparente plutôt à la loi du talion qu'aux principes de droit enseignés dans nos facultés. La peine capitale est infligée à cet homme malade de 74 ans pour un motif des plus flous, "son rôle dans l'élimination des partis religieux."Il ne s'agit évidemment pas de justice mais d'une pure vengeance politique.

Jadis, Tarek Aziz était reçu dans toutes les capitales occidentales avec les honneurs dus à son rang. Il était le numéro deux et la figure présentable du régime de Saddam Hussein. On lui déroulait le tapis rouge à Paris, on l'appréciait à Washington. Ce chrétien chaldéen originaire de Mossoul avait ses entrées au Vatican. C'est lui qui avait négocié en 1984 le rétablissement des relations diplomatiques américano-irakiennes avec l'administration de Ronald Reagan. C'était l'époque de la guerre Iran-Irak. Bagdad faisait figure d'ultime rempart du monde arabe contre le déferlement révolutionnaire orchestré par les ayatollahs iraniens. Et l'on n'était pas, alors, trop vétilleux sur le respect des droits de l'homme dans l'ancienne Mésopotamie. Les troupes irakiennes contenaient les assauts des pasdarans perses avec le soutien financier des pays du Golfe, l'armement livré massivement par la France et le discret appui des Américains.

Un pion sacrifié

"Vous appréciez beaucoup en France les dirigeants du Golfe. Mais lorsqu'ils viennent chez vous, ils s'intéressent aux call girls. Moi je vais à l'Opéra", nous confia-t-il un jour un tirant sur son éternel Havane.

Militant baassiste de la première heure, laïc convaincu, fin diplomate, Tarek Aziz a effectivement été solidaire jusqu'au bout de Saddam Hussein. Mais son rôle le tenait fort éloigné des actes de répression. En août dernier, du fond de sa cellule, il avait fait savoir qu'il ne souhaitait pas que les troupes américaines quittent son pays avant l'achèvement de la reconstruction. On en est bien loin. Car le problème réel est ailleurs. En détruisant l'Irak, les États-Unis ont bouleversé un équilibre multiséculaire entre le monde arabe et le monde perse, entre sunnites et chiites, entre laïcité et islamisme. Ils ont ouvert un boulevard à l'Iran. En définitive, Tarek Aziz, dans ce séisme géopolitique, n'est qu'un pion sacrifié.

Il s’agit d’une vengeance appliquée par les vainqueurs occidentaux à une figure du nationalisme irakien. Mais aussi un sévère avertissement à tous les peuples insoumis qui ne se conforment pas aux quatre volontés occidentales sous l’égide de l’hyper-puissance étasunienne.


Le Point et NPI - 26/10/10

 

Commentaires

  • T. Aziz condamné par la "Haute cour pénale irakienne", c à d. par des juges marionnettes larbins du président fantoche,lui meme corrompu, aux ordres des US. Un scandale et une honte supplémentaires à rajouter à la dernière page en cours de Wikileaks ... meme pas le respect de chrétien à chrétien puisque les WASP en sont ... à gerber, rien n àura été épargné à ce peuple martyr.

  • Pas de pétition ?

  • Il faudrait qu'il ait une pétition, mais efficace!

    Nous allons voir ce scandale s'accomplir sous nos yeux!
    Comment faire pour empêcher ce meurtre?

    Seule une vigoureuse protestation internationale (et fortement médiatisée) peut faire reculer les assassins. mais il faut l'appui de l'Usraël.

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