Deux mois avec sursis et un an d'inéligibilité ont été requis jeudi, à Paris, contre Jean-Marie Le Pen pour provocation à la haine pour avoir diffusé, lors des élections régionales, des affiches de campagne jugées offensantes à l'encontre des musulmans et de la population algérienne.
L'affiche litigieuse représentait une femme intégralement voilée à côté d'une carte de France recouverte du drapeau algérien sur laquelle se dressaient des minarets en forme de missiles, avec pour titre "Non à l'islamisme". Lors des dernières élections régionales, le mouvement "jeunesse" du Front national avait diffusé ces affiches en région Provence-Alpes-Côte d'Azur et sur son site internet, puis partout en France.
La Ligue contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) avait alors saisi le juge des référés du tribunal de Marseille, qui avait condamné le Front national à retirer les affiches. Le magistrat avait estimé qu'elles étaient "de nature à provoquer un sentiment de rejet et d'animosité à l'encontre d'un groupe de personnes dont sont visées les pratiques religieuses, les femmes et la nationalité". À l'époque, l'affaire avait d'ailleurs suscité des protestations de l'Algérie.
Cette fois, la Licra ainsi que SOS Racisme et le journaliste Mohamed Sifaoui attaquent le Front national pour incitation à la haine raciale. "C'est une blessure qui est restée aux personnes musulmanes", justifie l'avocat de SOS Racisme, Patrick Klugman. "La portée véritable de cette affiche, c'est maintenant qu'elle doit être jugée, en dehors de toute campagne électorale."
Le Point- 28/10/10
Commentaires
Les musulmans se font défendre par un nommé « klugman ». Ils n’ont pas honte ? Ils n’ont pas d’avocat capable de les défendre ?