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Le corps du petit Christopher Léger retrouvé dans l'Eure 15 jours après sa fugue

Christofr Léger.jpg

Christopher, 9 ans

Mère de Christofer.jpg

Sa mère, Valérie Robic  - (Cliquez sur les photos)

"Christopher a été découvert par les services de secours (les pompiers) dans la rivière l'Eure vers 10h00, sur le commune de Saint-Prest", près de Chartres, a annoncé le parquet de Chartres dans un communiqué.

La zone avait déjà été fouillée par les enquêteurs mais les intempéries des deux derniers jours ont permis au corps de remonter à la surface, selon le parquet.

Une autopsie devrait être pratiquée pour déterminer les causes précises de la mort de l'enfant, qui s'était échappé à vélo le 29 octobre du Centre départemental de l'enfance de Champhol, à quelques kilomètres de l'endroit où il a été retrouvé.

Cette fugue avait entraîné la mobilisation d'importants moyens - gendarmes, policiers, pompiers aidés d'un hélicoptère et de caméras thermiques - pour tenter de retrouver le garçon, qui avait déjà fugué à plusieurs reprises mais avait été chaque fois retrouvé rapidement.

La population avait également organisé plusieurs battues tandis que des photos de l'enfant étaient distribuées dans la région.

Quelques minutes après sa fuite, sa bicyclette avait été retrouvée à côté de la déchetterie de la commune, à quelques centaines de mètres du centre.

C'est à cet endroit que Christopher avait été aperçu la dernière fois par un employé puis par des bûcherons. Les recherches étaient depuis restées vaines.

La mère de Christopher a immédiatement crié sa douleur.

"J'avais espoir, je l'ai perdu pour toujours", a déclaré à l'AFP Valérie Robic, en larmes. "J'imagine qu'il a dû souffrir. On me l'a arraché définitivement", a ajouté la maman, qui avait été prévenue par la police à la mi-journée.

L'enfant, issu d'un milieu très défavorisé et jugé "hyperactif" par sa mère, avait été placé en foyer sur décision de justice peu après sa naissance, comme ses trois frères et soeurs.

"Mon fils n'avait rien à faire dans ce centre de Champhol", a-t-elle ajouté, indiquant par la voix de son avocat qu'elle entendait se porter partie civile pour avoir accès au dossier. La jeune femme avait accusé le Centre ne n'avoir pas suffisamment surveillé son fils.

La direction du Centre avait pour sa part expliqué que Champhol n'était pas un centre de soins mais un "établissement ouvert".

"Ce n'est pas un établissement pénitentiaire ni un établissement de protection judiciaire de la jeunesse, ni pédopsychiatrique", avait expliqué lundi sa directrice par interim, Emilie Lebée.

Au cours de l'été, un juge avait préconisé la recherche d'une structure plus adaptée sur le plan médico-éducatif à la personnalité de l'enfant, qui souffrait de graves troubles psychologiques.

"On s'orientait vers un placement en IME (institut médico-éducatif, ndlr) et on attendait une expertise psychologique qui devait avoir lieu en novembre", avait indiqué le procureur.

AFP. 12/11/10

Commentaires

  • "L'enfant, issu d'un milieu très défavorisé et jugé "hyperactif" par sa mère, avait été placé en foyer sur décision de justice peu après sa naissance, comme ses trois frères et soeurs."

    Est-ce que la mère se préoccupe du sort de ses trois autres enfants ? Non.

    À mon avis, elle pense à celui qui est mort, parmi ses quatre enfants, parce que celui-là peut lui rapporter un peu d'argent.

  • @ Monique: on lui a enlevé ses enfants presque dès leur naissance parce qu'elle est handicapée mentale. Elle ne peut pas les élever seule. C'est une enfant elle-même, vous comprenez? J'aurais dû mettre le premier article paru sur elle. Son actuel compagnon est également handicapé mental, disait-on dans cet article du Parisien. Elle est enceinte d'un 5ème enfant. Elle même a été élevée par la DDASS et dans des familles d'accueil. Car ses parents étaient alcooliques au dernier degré. Lourd atavisme dont elle n'est pas responsable.
    Toute handicapée qu'elle est, elle a parfaitement compris que son fils Christofer n'a pas été surveillé comme il convenait et qu'il est mort dans des circonstances non élucidées. Et elle le pleure, elle a du chagrin et de la colère comme toute mère en aurait. Pourquoi voulez-vous qu'elle cherche à obtenir de l'argent sur la mort de son fils? Je pense qu'il ne faut pas insulter la grande misère.
    Elle répète ce qu'on lui a dit: "superactif", ce qui ne signifie pas grand'chose. Ce qu'elle dit, elle, c'est qu'il était "débrouillard" et elle était fière de son fils. Elle pensait qu'il s'était enfui et qu'il la cherchait, bien
    que n'ayant pas son adresse. Elle n'avait l'autorisation de le voir qu'une heure ou deux par mois.
    Valérie Robic, c'est son nom, est femme de ménage, c'est tout ce qu'elle peut faire si l'on veut bien d'elle.
    Ce sont les autorités qui avaient la charge de Christofer qui sont coupables à mes yeux. Pas sa pauvre maman.
    L'accuser de desseins sordides, de cupidité, me paraît un manque à la charité devant une telle souffrance. Je vous le dis comme je le pense, même si vous me jugez extrêmement naïve. Vous êtes peut-être beaucoup plus lucide que moi...

  • Chère Gaëlle, bien que ne connaissant pas ce dossier, je pense que votre point de vue sur cette affaire est le bon : la mère, handicapée mentale ne pouvait pas faire grand’chose, mais qu’au fond elle aime ses enfants et christofer en particulier. L’expression de «superactif» n’est pas naturelle et ne signifie rien de précis, ce sont les ‘psy’ qui lui ont dit cela et elle le répète, croyant bien faire. Comme vous, je pense que les vrais coupables sont les autorités qui se sont révélés incapables de s’occuper de cet enfant.

  • Cher abad, moi non plus je ne connais pas à fond ce dossier, mais j'ai lu depuis le début tous les articles et reportages sur cette affaire. La mère n'est peut-être pas capable d'élever ses enfants, mais pour le moment elle n'en a tué aucun, ni congelé aucun! Elle pleurait, elle disait dans une interview, en regardant son ventre: "Celui-là, on ne me le prendra pas!- On ne savait pas encore que Christopher était mort. - Puis, se sachant pauvre et en ayant honte, elle disait: les enfants ne manquent de rien, même si on ne me laisse pas souvent les voir; la chambre de Christopher est pleine de jouets, il a comme les autres!" - Cela m'a émue, j'ai compris que cette femme était mentalement une "enfant", mais qu'elle aimait ses gosses. Ce n'est pas de sa faute si elle est née de parents totalement alcooliques et si son intelligence en subit les conséquences.
    Elle répète les mots qu'emploient les psys, croyant bien faire. C'est certain.
    De toute manière, il y a un manque de surveillance évident.
    Il n'avait que 9 ans... - Chacun cherche mainteant à se couvrir... les lâches!

  • Moniqe,

    on ne peux pas prétendre que cette maman cherche a obtenir de l'argent! déjà, compte tenue de son andicap mental, je ne vois pas comment elle pourait avoir le reflexion de "tiens, mon fils est mort, alors je vais en tirer un maximum".
    je pense en revanche a ce petit bout qui a l age de mon fils et qui porte le même prénom, et lui aussi hyperactif... tant de similitudes ma raproche de lui et je suis bien peinée de voir que ce petit ange est partit si tôt par ce qu on appel de la négligence des services de protection. si cet enfant etait rester avec sa mère il n en serait peut etre pas là aujourd hui... a mediter...

  • @ emmy: vous avez raison. Merci pour votre commentaire plein de coeur et de compassion pour le petit Christopher et pour sa maman accablée de chagrin. Elle ne cherche pas de l'argent, elle veut la vérité: pourquoi n'a-t-on pas surveillé son fils comme il le fallait, puisqu'on savait qu'il faisait des fugues? Il y a eu négligence coupable, qui a amené ce drame.

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