Je n’ai jamais caché, depuis la fin de l’année 2002, l’espérance que je caressais de voir un jour Marine Le Pen et ses amis accéder à la direction du Front national et en faire une organisation politique rénovée qui puisse se poser en challenger crédible des partis du Système
Ainsi, en novembre 2002 dans le n°2 du mensuel Résistance (1), je pouvais écrire :
« Femme et porteuse du nom, Marine Le Pen a un immense avantage tant électoral que de légitimité. Son opération de lifting politique, comme le passage de relais entre son père et elle, peuvent réussir. Mais il est bien évident que cela ne se fera pas sans grincements de dents. La guérilla anciens/modernes a déjà commencée, et les zouaves pontificaux sont déjà montés au créneau. Même si ceux-ci sont insignifiants en terme électoral, leur capacité de nuisance est forte. »
Pour être en accord avec ce que je pensais, et pour aider à la réalisation d’un rêve que je partageais, j’ai rejoint le Front national quelques mois après la rédaction de ce texte, et depuis, à la base et à ma manière, par l’écrit et par l’action, j’ai contribué à rendre possible son aggiornamento.
Même si je suis resté discret sur ce choix, et sur cette phase de mon engagement militant très différente des précédentes, je ne l’ai jamais cachée. Par contre, par une sorte de pudeur politique, je n’ai jamais convié de manière précise ceux qui avaient milité à mes côté jusqu’en 2002 et ceux qui me lisaient sur ce site chaque semaine, à m’imiter et à me rejoindre. Je prêchais par l’exemple, mais j’admettais bien volontiers que celui-ci ne soit pas suivi.
Or, aujourd’hui, je pense qu’il est temps de franchir le pas et de dire clairement à tous ceux pour qui mes analyses ont une importance, à tous ceux qui m’ont précédemment accordé leur confiance et à tous ceux qui se reconnaissent dans mon engagement intellectuel et militant, tant passé que présent, qu’ils doivent quitter leur Aventin et s’engager de nouveau pour le bien commun.
Nous approchons en effet à grand pas d’un moment historique pour le mouvement national dans son ensemble : le 15 janvier prochain, comme chacun le sait, le Front national aura un nouveau président.
J’ai résumé ma perception de la situation dans un entretien accordé, il y a quelques semaines, au site espagnol Tribuna de Europa :
« Marine Le Pen est unanimement donnée gagnante et future présidente du FN. À mon sens, il convient cependant de rester prudent, car rien n’est encore totalement joué et il ne faut pas sousestimer les manœuvres de dernière minute, les adhésions massives tardives, etc. Le système a tout intérêt à ce que ce soit Bruno Gollnisch qui emporte cette élection interne, car il sait que sa capacité de nuisance en terme électoral est nulle ou presque, donc on peut craindre qu’il lui apporte son aide, à son corps défendant, d’une manière ou d’une autre. »
Quand j’écrivais ceci, je n’imaginais pas à quel point je pouvais être proche de la réalité. Depuis, les attaques contre Marine Le Pen et ses partisans, toutes aussi viles que méprisables les unes que les autres, n’ont pas cessé et montent chaque jour en puissance. Des indices qui ne trompent pas (l’engagement de l’hebdomadaire Minute du côté de Bruno Gollnisch, par exemple) prouvent, si besoin en était, qu’au Château, certains conseiller du prince s’intéressent de très près à l’affaire.
Leur projet est simple : empêcher par tous les moyens que le Front, avec Marine Le Pen, puisse donner naissance à un grand parti national et populaire, et de ce fait menacer le système UMPS lors des prochaines présidentielles. Comment faire cela ? En facilitant sa prise en main par ceux qui n’ont qu’un seul rêve : faire du FN le rassemblement de tous les passéistes et de tous les nostalgiques, de tous ceux qui n’ont comme autre ambition politique que d’unifier les droites extrêmes. Dit en d’autre termes, il en est actuellement qui se donnent beaucoup de mal pour que le FN revienne à ses scores électoraux des années 1970 et ne soit plus un péril électoral pour l’UMP.
Pour élire le futur président du Front national, il n’y a qu’une seule condition : avoir adhéré à celui-ci avant le 3 décembre 2010. Alors je ne peux écrire qu’une seule chose : adhérez, adhérez très vite, adhérez dès maintenant ! (2)
Relisez cet extrait d’une tribune libre qu’Alain de Benoist confia à voxnr.com il y a plus d’un an : « Le Front national paraît avoir mis du temps à comprendre que la culture de ses électeurs n’était pas forcément la même que celle de ses militants. L’avenir du FN dépendra de sa capacité à comprendre que son “ électorat naturel ” n’est pas le peuple de droite, mais le peuple d’en-bas. L’alternative n’est pas pour lui de s’enfermer dans le bunker des “ purs et durs ” ou, au contraire, de chercher à se “ banaliser ” ou à se “ dédiaboliser ”. L’alternative à laquelle il se trouve confronté aujourd’hui de manière aiguë est toujours la même : vouloir encore incarner la “ droite de la droite ” ou se radicaliser dans la défense des couches populaires pour représenter le peuple de France dans sa diversité. »
Relisez cet extrait et si vous voulez comme moi que le FN devienne, selon les termes d’Alain de Benoist, « une force de transformation sociale dans laquelle puissent se reconnaître des couches populaires au statut social et professionnel précaire et au capital culturel inexistant, pour ne rien dire de ceux qui ne votent plus. », qu’il devienne en clair le véritable « parti du peuple de France », suivez mon conseil et adhérez dès aujourd’hui.
À moins que vous n’ayez comme idéal politique que le ghetto ou le bunker, vous ne pouvez sans réagir, par lassitude, par paresse ou par purisme idéologique, laisser le peuple français se faire déposséder de ce qui est peut-être sa dernière chance. Nous avons, vous et moi, aujourd’hui une opportunité historique à saisir, nous pouvons contribuer à révolutionner le mouvement national et par ricochet ébranler les bases même du Système. Dans ce combat, chacun peut agir en choisissant son camp et la voix de chacun comptera : souvenons-nous, par exemple, que Martine Aubry ne l’a emportée sur Ségolène Royal que de quelques dizaines de suffrages.
Alors si vous ne voulez pas que la réaction assassine une fois de plus nos rêves et nos espoirs, adhérez au Front national aujourd’hui pour pouvoir élire son président demain (3).
Ainsi, en novembre 2002 dans le n°2 du mensuel Résistance (1), je pouvais écrire :
« Femme et porteuse du nom, Marine Le Pen a un immense avantage tant électoral que de légitimité. Son opération de lifting politique, comme le passage de relais entre son père et elle, peuvent réussir. Mais il est bien évident que cela ne se fera pas sans grincements de dents. La guérilla anciens/modernes a déjà commencée, et les zouaves pontificaux sont déjà montés au créneau. Même si ceux-ci sont insignifiants en terme électoral, leur capacité de nuisance est forte. »
Pour être en accord avec ce que je pensais, et pour aider à la réalisation d’un rêve que je partageais, j’ai rejoint le Front national quelques mois après la rédaction de ce texte, et depuis, à la base et à ma manière, par l’écrit et par l’action, j’ai contribué à rendre possible son aggiornamento.
Même si je suis resté discret sur ce choix, et sur cette phase de mon engagement militant très différente des précédentes, je ne l’ai jamais cachée. Par contre, par une sorte de pudeur politique, je n’ai jamais convié de manière précise ceux qui avaient milité à mes côté jusqu’en 2002 et ceux qui me lisaient sur ce site chaque semaine, à m’imiter et à me rejoindre. Je prêchais par l’exemple, mais j’admettais bien volontiers que celui-ci ne soit pas suivi.
Or, aujourd’hui, je pense qu’il est temps de franchir le pas et de dire clairement à tous ceux pour qui mes analyses ont une importance, à tous ceux qui m’ont précédemment accordé leur confiance et à tous ceux qui se reconnaissent dans mon engagement intellectuel et militant, tant passé que présent, qu’ils doivent quitter leur Aventin et s’engager de nouveau pour le bien commun.
Nous approchons en effet à grand pas d’un moment historique pour le mouvement national dans son ensemble : le 15 janvier prochain, comme chacun le sait, le Front national aura un nouveau président.
J’ai résumé ma perception de la situation dans un entretien accordé, il y a quelques semaines, au site espagnol Tribuna de Europa :
« Marine Le Pen est unanimement donnée gagnante et future présidente du FN. À mon sens, il convient cependant de rester prudent, car rien n’est encore totalement joué et il ne faut pas sousestimer les manœuvres de dernière minute, les adhésions massives tardives, etc. Le système a tout intérêt à ce que ce soit Bruno Gollnisch qui emporte cette élection interne, car il sait que sa capacité de nuisance en terme électoral est nulle ou presque, donc on peut craindre qu’il lui apporte son aide, à son corps défendant, d’une manière ou d’une autre. »
Quand j’écrivais ceci, je n’imaginais pas à quel point je pouvais être proche de la réalité. Depuis, les attaques contre Marine Le Pen et ses partisans, toutes aussi viles que méprisables les unes que les autres, n’ont pas cessé et montent chaque jour en puissance. Des indices qui ne trompent pas (l’engagement de l’hebdomadaire Minute du côté de Bruno Gollnisch, par exemple) prouvent, si besoin en était, qu’au Château, certains conseiller du prince s’intéressent de très près à l’affaire.
Leur projet est simple : empêcher par tous les moyens que le Front, avec Marine Le Pen, puisse donner naissance à un grand parti national et populaire, et de ce fait menacer le système UMPS lors des prochaines présidentielles. Comment faire cela ? En facilitant sa prise en main par ceux qui n’ont qu’un seul rêve : faire du FN le rassemblement de tous les passéistes et de tous les nostalgiques, de tous ceux qui n’ont comme autre ambition politique que d’unifier les droites extrêmes. Dit en d’autre termes, il en est actuellement qui se donnent beaucoup de mal pour que le FN revienne à ses scores électoraux des années 1970 et ne soit plus un péril électoral pour l’UMP.
Pour élire le futur président du Front national, il n’y a qu’une seule condition : avoir adhéré à celui-ci avant le 3 décembre 2010. Alors je ne peux écrire qu’une seule chose : adhérez, adhérez très vite, adhérez dès maintenant ! (2)
Relisez cet extrait d’une tribune libre qu’Alain de Benoist confia à voxnr.com il y a plus d’un an : « Le Front national paraît avoir mis du temps à comprendre que la culture de ses électeurs n’était pas forcément la même que celle de ses militants. L’avenir du FN dépendra de sa capacité à comprendre que son “ électorat naturel ” n’est pas le peuple de droite, mais le peuple d’en-bas. L’alternative n’est pas pour lui de s’enfermer dans le bunker des “ purs et durs ” ou, au contraire, de chercher à se “ banaliser ” ou à se “ dédiaboliser ”. L’alternative à laquelle il se trouve confronté aujourd’hui de manière aiguë est toujours la même : vouloir encore incarner la “ droite de la droite ” ou se radicaliser dans la défense des couches populaires pour représenter le peuple de France dans sa diversité. »
Relisez cet extrait et si vous voulez comme moi que le FN devienne, selon les termes d’Alain de Benoist, « une force de transformation sociale dans laquelle puissent se reconnaître des couches populaires au statut social et professionnel précaire et au capital culturel inexistant, pour ne rien dire de ceux qui ne votent plus. », qu’il devienne en clair le véritable « parti du peuple de France », suivez mon conseil et adhérez dès aujourd’hui.
À moins que vous n’ayez comme idéal politique que le ghetto ou le bunker, vous ne pouvez sans réagir, par lassitude, par paresse ou par purisme idéologique, laisser le peuple français se faire déposséder de ce qui est peut-être sa dernière chance. Nous avons, vous et moi, aujourd’hui une opportunité historique à saisir, nous pouvons contribuer à révolutionner le mouvement national et par ricochet ébranler les bases même du Système. Dans ce combat, chacun peut agir en choisissant son camp et la voix de chacun comptera : souvenons-nous, par exemple, que Martine Aubry ne l’a emportée sur Ségolène Royal que de quelques dizaines de suffrages.
Alors si vous ne voulez pas que la réaction assassine une fois de plus nos rêves et nos espoirs, adhérez au Front national aujourd’hui pour pouvoir élire son président demain (3).
notes |
1 – journal dont le n° 62 est paru récemment. Christian Bouchet VOXNR - 11/11/10 |
Commentaires
Excellente analyse de Christian Bouchet. Mais après l’élection du FN, et quel que soit le résultat, Marine et Bruno, doivent trouver un terrain d’entente, car nous avons besoin de ces deux patriotes !