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Esclave violée et torturée pendant trois ans: le calvaire de Sabrina aux assises de Melun

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Le campement à Claye-Souilly (Seine-et-Marne) au bord de la N3 entre Paris et Meaux - (Cliquez sur la photo)

"On est dans Zola, dans une autre époque", dans un contexte de "misère sociale et affective" avec des "codes moraux, éducatifs et affectifs différents", a expliqué à l'AFP Me Sarah Desmoulin, l'avocate du père de Sabrina, Daniel Moreau, poursuivi avec sa femme pour "traite d'être humain commise avec torture ou acte de barbarie et non-dénonciation de crime".

Outre les parents de Sabrina aujourd'hui âgée de 30 ans, cinq femmes et cinq hommes sont jugés jusqu'au 17 décembre par la cour d'assises de Melun, accusés d'avoir violé, séquestré, torturé, prostitué et réduit en esclavage Sabrina entre 2003 et 2006 sur un campement de caravanes dans le hameau du Bois-Fleuri à Claye-Souilly, au bord de la Nationale 3.

Lors de la première journée d'audience, les accusés --dont la moitié sont sans profession-- sont apparus calmes et concentrés. Certains avaient l'air affecté, baissant la tête pendant la lecture de l'ordonance de mise en accusation.

Ce "sont des gens qui vivent dans la violence permanente", mais "ils ont tous leur libre arbitre", a martelé l'avocate de Sabrina, Me Christine Daveau, jugeant qu'"il n'y a pas de victimes dans le box".

Au centre du procès, figurent Franck Franoux, homme de grande taille âgé de 51 ans, et sa compagne Florence Carrasco, 36 ans, femme menue aux cheveux longs: ils auraient fait de Sabrina leur esclave et leur souffre-douleur dans le campement où ils vivaient avec leurs sept enfants et dont elle devait s'occuper.

La jeune femme n'avait droit qu'aux restes de nourriture laissés par la famille.

Le couple encourt la réclusion criminelle à perpétuité, tout comme les parents de Sabrina.

Ces derniers sont également accusés d'avoir "vendu leur fille au couple (Franoux-Carrasco) en échange d'une réduction sur l'acquisition d'une voiturette", a expliqué une source proche de l'enquête. Les parents ont "vécu sur ce campement jusqu'en 1999 et connaissaient le couple", a ajouté cette source.

"Sabrina a frôlé la mort à plusieurs reprises, on a tenté de la noyer, de la faire disparaître", a-t-on encore souligné.

Après trois ans de cauchemar, le 1er mars 2006, un accusé pris de remords, Eric Labbez, avait déposé Sabrina devant l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, dans un état physique et psychologique épouvantable. Elle avait perdu pratiquement toutes ses dents, portait des marques de brûlures de cigarettes et ne pesait plus que 34 kilos.

Ce sera le point de départ de plus de quatre ans d'enquête et d'instruction jusqu'à ce procès, où Sabrina doit apparaître dans les prochains jours.

Mardi, l'audience a débuté avec trois heures de retard en raison de l'absence d'un accusé, Jean-Claude Godard, qui devait comparaître libre. La présidente de la cour d'assises, Anny Dauvillaire, a ordonné la disjonction de la procédure le concernant.

Un accusé est décédé fin septembre et une autre est morte durant l'instruction.

AFP. 16/11/10

Commentaires

  • Et pendant ce temps que faisaient les innombrables assos toujours prêtes à s’enflammer pour des délinquants sans papiers parce qu’on ne les reloge pas assez vite ? Cela nous montre une nouvelle fois que ces assos n’ont qu’un but : pourrir la vie des sous-chiens et imposer les immigrés illégaux, et non pas un but humanitaire comme ils voudraient le faire croire.

  • Cher abad, la démonstration est faite, en effet. Les assocs n'ont aucun but humanitaire, ce sont juste des alliées de l'immigration illégale sur notre territoire.
    Ce sont qui, ces gens monstrueux? Ils vivaient comme des romanichels... ou plutôt comme des bêtes fauves, des hyènes... et personne ne se préoccupait de ce campement immonde où une jeune femme était torturée et tenue en esclavage... Ils vivaient de quoi au juste?
    Aucune autre information à leur sujet. Les informations sont visiblement expurgées avec soin.

  • les assocs ne sont que les complices rénumérés du systéme !!
    oui là nous restons dans le fait divers, atroce et douloureux pour cette malheureuse jeune fille!
    triste pays!!
    salutations.

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