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Vingt personnalités, parmi lesquelles Boris Cyrulnik, Daniel Pennac ou Marcel Rufo, se sont jointes à l'appel lancé par l'Afev pour réclamer la suppression des notes à l'école élémentaire, afin d'éviter une stigmatisation des élèves et la sélection par l'échec.
A l'issue de sa troisième "Journée du refus de l'échec scolaire", l'Afev, une association d'étudiants faisant du soutien scolaire, avait lancé succinctement en septembre "un appel national à la suppression des notes à l'école élémentaire".
Depuis, l'association a rédigé un texte plus précis qui paraît jeudi dans l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur, soutenu par vingt personnalités, et qui peut être signé sur le site internet www.suppressiondesnoteselementaire.org.
"La culture de la note est encore très présente dans l'école française, historiquement tournée vers la sélection. Si ce modèle répondait aux exigences d'un système élitiste avant la massification scolaire, il apparaît aujourd'hui en total décalage avec l'objectif d'élévation globale du niveau d'étude", jugent les rédacteurs de cet appel.
En Finlande, pays en tête des classements internationaux en matière d'éducation, les élèves sont évalués pour la première fois à neuf ans de façon non chiffrée et commencent à être notés seulement à partir de 11 ans. (Ndb: combien la Finlande compte-t-elle par classe d'élèves issus de l'immigration?)
"Nous appelons à supprimer la notation à l'école élémentaire, qui doit devenir l'école de la coopération et non de la compétition", conclut l'appel.
Parmi les vingt personnalités qui l'ont signé figurent le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, le directeur de Sciences Po Paris Richard Descoings, le sociologue François Dubet, le généticien et président d'université Axel Kahn, l'économiste Eric Maurin, l'écrivain Daniel Pennac ou l'ex-Premier ministre Michel Rocard.
Eric Debarbieux, qui préside actuellement le "conseil scientifique" des états généraux de la sécurité à l'école, a également signé l'appel.
L'école élémentaire va en France du CP au CM2. Dans le langage courant, on parle souvent d'école primaire, mais ce terme regroupe en fait à la fois l'école maternelle et l'école élémentaire.
AFP. 17/11/10
Commentaires
Une idée maçonnique de plus, afin de donner l'impression aux parents et aux enfants qu'il y a une bonne instruction en France.
N'acceptons pas cela, les parents, au vu des devoirs de
leurs enfants,
feraient bien de mettre eux-mêmes la note qu'ils jugeraient être valable. Ce serait une façon de critiquer le système (pourri par l' Art royal des Fm).
Le lavage de cerveaux est déjà écoeurant, mais là, c'est le comble.
Une remarque en passant : "Comment se fait-il que pour détruire le Latin et le Grec, les ouvrages traitant des ces matières importantes, aient été traficotés, au point de gêner les professeurs sérieux.
Les grammaires ne donnent plus l'ordre antique que des générations ont utilisé avec bonheur, à savoir :
Nominatif
Vocatif
Génitif
Datif
Ablatif
Accusatif
Mais pour compliquer et Emm... profs et élèves :
Nominatif
Vocatif
Accusatif
Génitif
Datif
Ablatif
Cela n'a l'air de rien, mais par petites touches, on finit par faire en sorte que les professeurs soient un peu perdus et fassent des confusions avec les élèves.
Sous prétexte de bien sans doute.
Oui, " "Elévation GLOBALE du niveau des études ", mort aux élites, place au chaos.
Il existe une solution encore plus simple et beaucoup plus efficace : supprimer l’école. Ainsi les enfants ne seront plus du tout traumatisés ! On note que ce sont toujours les mêmes qui exigent ce genre de réformes, pour que l’école ne fabrique plus que des crétins. Et les bons postes pourront alors être transmis de père en fils, puisqu’il n’y aura plus de promotion sociale. C’est ce veulent les signataires de cet appel.
PS : je n’ai pas compris le sens du dessin de casal. Est-ce que Gaëlle peut nous l’expliquer ?
Ah ! C'est la méthode du thermomètre qu'on casse pour faire tomber la fièvre !
C'est l'enseignant qui au piquet avec un bonnet d'âne! C'est la fin de l'école! Il y a une croix sur le tableau noir! Terminé!
Cher abad, je viens à l'instant de retrouver votre commentaire que je croyais avoir perdu par une fausse manoeuvre! Ouf!
Certains répugnent à la théorie du complot, mais là, il faudrait etre sourd et aveugle ...
A propos Turigol, bien qu etant sexagenaire et toujours latiniste, j ai appris datif et ablatif en dernier, de quelle epoque parlez vous donc ?
"Nous appelons à supprimer la notation à l'école élémentaire, qui doit devenir l'école de la coopération et non de la compétition", conclut l'appel."
Lorsque j' étais à l' école primaire , il règnait un esprit de compétition mais cela n' empêchait pas une certaine coopération entre les meilleurs et ceux qui ramaient un peu ;
Où voient -ils , ces kropeks délirants, une compétition darwinienne à les lire ?
@turigol :
dans les années 70 , la 2ème méthode était de mise tant pour le latin que le grec ancien (vocatif exclu pour le grec)
Le placement de l' accusatif en 3ème place ne m' a jamais gêné .
Hors le problème de la notation , il reste celui des qualités pédagogiques des enseignants et là , vu l' extrème complexité à rendre attrayantes des matières arides comme les mathématiques (algèbre / trigono / géométrie), on peut nourrir de sérieuses craintes .
Pas étonnant de trouver dans cette liste de fondus , le Rocard
qui déconne plein pot .
@ Décée: moi aussi j'ai été surprise par l'ordre donné par turigol. J'avais appris en 6ème: nominatif, vocatif, accusatif, génitif, datif et ablatif.
Il y a quelque chose que je ne comprends pas. Turigol va nous expliquer!
A Gaëlle : je n’avais pas compris que c’est le maître qui est au piquet ! Merci.
A turigol : moi aussi, j’ai appris la déclinaison avec l’accusatif en troisième position et le datif et l’ablatif en dernières positions. Ceci étant, je suis bien d’accord avec vous.
Cher abad, le maître est au piquet et tire une drôle de gueule! Bien fait, vieil imbécile! En haut, on porte le tablier de cochon, mais toi, tu portes le bonnet d'âne!
Ce dessin m'a beaucoup amusée et il correspondait à votre commentaire: "Supprimons l'école pour ne plus faire de traumatisés!"
L’identité des auteurs de ces « coups » est en elle-même un programme, car elle jette une lumière crue sur ce que le système considère comme étant la source de l’ «autorité », à savoir des « spécialistes » et des clowns à prétention culturelle. On emballe le paquet et le tour est joué. Par exemple Axel Kahn, acteur médiatique omniprésent, hantant les comités d’éthique, scientifique parfois controversé (voir sa notice biographique sur Wikipédia), au demeurant opportuniste politique efficace, doué d’un flair certain pour se repérer dans les allées labyrinthique du pouvoir ; Boris Cyrulnik, qui pense sans doute que le traumatisme des mauvaises notes équivaut à celui subi dans les camps de concentration ; François Dubet, sociologue de la « modernité tardive » (autrement dit, de la décadence !), théoricien de la « déconstruction de l’institution » (c’est peut-être pourquoi il y mêle sa petite sape), considérant que l’obtention des diplômes est un droit ; Richard Descoings, directeur de science po, qu’on ne présente plus, tellement sa promotion grotesque de la discrimination positive en a fait un démolisseur acharné des grandes écoles ; Eric Maurin, économiste partisan de l’adaptation de l’enseignement à l’économie libérale et de l’entrée du privé dans l’enseignement supérieur ; Daniel Pennac, écrivant démago, le maître à penser de l’instituteur nécessiteux, et ad nauseam… La rhétorique mobilisée pour l’occasion ne surprend pas non plus, puisque c’est celle qui sévit dans le monde « intellectuel » du moment, et qui pollue tout débat véritable. De quoi s’agit-il donc ? «La culture de la note est encore très présente dans l’école française, historiquement (l’évocation du passé valant condamnation) tournée vers la sélection. Si ce modèle répondait aux exigences d’un système élitiste avant la massification scolaire, il apparaît aujourd’hui en total décalage avec l’objectif d’élévation globale du niveau d’étude». Cette «obsession» du classement «stigmatise des élèves», les enferme «dans une spirale d’échec» et «n’apporte en rien les clés d’une possible progression», «alors que la confiance en soi est indispensable à la réussite scolaire». «Nous appelons à supprimer la notation à l’école élémentaire, qui doit devenir l’école de la coopération et non de la compétition», conclut l’appel.
Nous aurons reconnu le jargon soixantuitard anti-« élitiste », traînant à sa suite les gros sentiments sirupeux suintant la moraline, les bonnes vieilles idées égalitaristes complètement à côté de la plaque, creuses et niant la réalité des choses et des êtres, hypocritement compassionnelles, plus sûrement porteuses d’injustices, autrement plus infectes que celles qu’elles prétendent pourfendre.
Car ces bonnes gens, en général, ont une main sur le cœur et une autre dans le porte feuille. La carrière des héros de 68 montre en effet qu’ils ne furent pas des zéros en tout, surtout pas en affaires, qu’elles fussent politiques ou économiques. Beaucoup on fait fructifier leur petit capital militant pour parvenir au pouvoir ou à divers strapontins. Le comble veut que les dénonciateurs de l’ « élite » (qui ont bénéficié au passage des avantages de l’école de Jules Ferry) soient eux-mêmes membres de celle qui nous dirige, nous trompe en entonnant le même air que dom Juan face à un Sganarelle médusé. Au fond, attaquer pour se défendre est d’antique politique. En même temps, le vide occasionné parmi les générations montantes leur assure une domination sans partage.
La suppression des notes ne ferait bien sûr qu’affaiblir un enseignement déjà très mal en point. Tout professionnel de l’éducation, à moins d’être un arriviste ou d’avoir le cerveau taré par l’idéologie, comprend qu’on n’a pas trouvé mieux que le bâton et la carotte pour faire avancer l’homme, et surtout sa progéniture. Et quand bien même une telle mauvaise idée viendrait-elle à passer, suscitant la joie des cancres, qui croiraient échapper au couperet, la sanction viendrait bien assez vite. Croit-on vraiment qu’on pourrait faire l’économie d’une sélection in fine ? Devrait-on attendre qu’un jeune atteigne vingt ans pour lui apprendre qu’il ne fait pas l’affaire, et qu’il n’est pour que pour le pôle emploi ? Pour peu d’ailleurs qu’on interroge honnêtement les jeunes élèves, rares sont les partisans de la suppression des notes. Pourquoi ? Parce que la plupart sont attachés à la justice, et qu’ils veulent être véritablement évalués, sans ces tricheries puériles qui déshonorent leurs auteurs.
Cette culture de l’évitement, du déni de réalité, ce faux apitoiement, condescendant et méprisant pour les enfants, révèle tout aussi bien l’esprit malsain de ceux qui, se prenant pour des nounous, contribuent à la dégénérescence de notre peuple. Pense-t-on vraiment que les lamentations d’usage, le remplacement du courage par la couardise, l’avachissement devant la difficulté, la récompense même pour la paresse et le manque de générosité, d’énergie, puissent produire quoi que ce soit de positif ? L’expérience a montré les effets pervers et négatifs de la suppression des notes. Le Québec, le Danemark, la Suède et la Suisse l’ont déjà abandonnée. Chez nous, au lycée Collège Van der Meersch de Roubaix, les enseignant ont conclu à sa vacuité. Mais c’est une constante de l’esprit français que de persévérer dans l’erreur, surtout si elle est grosse et farcie de sentiments altruistes et haineux.
Cependant, cette attaque, qui n’est pas isolée, poursuit un objectif précis. Il faut la placer dans un projet plus vaste, celui de l’instauration d’un mondialisme inégalitaire, oligarchique et totalitaire, une sorte de talon de fer supranational. A ceux qui s’étonnent que la France, qui aura bientôt besoin de 40 000 ingénieurs, n’en produisent à terme que 30 000, il leur faut répondre que ceux qui manquent viendront d’Inde ou de Chine, et que les 30 000 qui sortent de nos écoles risquent de ne pas être à la hauteur, et que ce ne sera pas si grave que cela, la France de toute façon n’existant plus, et l’Europe étant en passe de devenir une sorte de zone de consommation exclusive, ou de parc à touristes. Tout se déroule comme si on avait sciemment sacrifié l’éducation du peuple, en le cantonnant à des tâches subalternes ou au divertissement (le pain et les jeux), et que le véritable enseignement, exigeant, sélectif et performant, allait se situer ailleurs, dans des établissements rares et chers, éparpillés à l’échelle internationale dans des lieux privilégiés. Les réformes successives de l’enseignement contribuent donc à cette métamorphose sociétale, à cette coupure entre une grande masse en voie de tiers-mondisation, et une ploutocratie apatride vivant en vase clos dans un espace que les jets mailleront.
Merci, cher Claude Bourrinet, pour cette remarquable contribution! Je l'apprécie vivement!
@Gaelle et aux Latinistes
J'avais été choqué lorsque , voyant ma vieille grammaire Ragon (grec) tomber un peu en ruine, je m'en procurai une "neuve" dans une librairie, mais sans regarder son contenu, avant d'acheter. J'étais abasourdi, l'ordre n'était plus tout à fait le même, alors que la Ragon était considérée comme une merveilleuse grammaire, de qualité exceptionnelle.
Récemment je me suis procuré une grammaire latine, idem, pour cause de "vieillesse" et là encore, il y avait du chambardement.
Pourquoi avoir transformé sans raison valable, des grammaires très bien faites, ayant aidé à former de bons hellénistes et latinistes ? Sachant que ces matières importantes pour l'apprentissage du vocabulaire Français, du raisonnement analytique grammatical et logique, sont dans la ligne de mire de nos démolisseurs de tous bords.
J'en conclus donc, qu'il n'y a pas de petit profit pour les malfaisants.