On connaît les squatteurs, dont la principale activité consiste à parasiter des lieux selon eux abandonnés, économisant ainsi pour leurs menus frais (drogue, alcool) ; on connaît les « artistes » autoproclamés, à 99 % tristes barbouilleurs ou plasticiens pour qui un étron posé sur une feuille d’aluminium représente le summum de l’art transgressif.
Rapprochez ces deux concepts, et vous obtiendrez une énième provocation post soixante-huitarde : les « squats d’artistes ». Arguant de la nécessité de disposer d’un espace suffisant pour exercer leur art – et surtout pour buller à longueur de journées, plutôt que de chercher un travail comme tout citoyen lambda le ferait –, des petits malins « réquisitionnent » des locaux à tours de bras.
Approuvés par les associations gauchisantes et avec la complicité plus ou moins active de la Mairie de Paris, ces artistes en herbe – de chanvre – aiment à se justifier en affirmant que les immeubles pris d’assaut par leurs troupes sont désaffectés ou non-utilisés par leurs propriétaires. Sous couvert de crise du logement, ils en profitent pour vivre en sangsues sur la bête (le Peuple).
Plus grave, mais beaucoup moins mis en lumière par les médias, ces atrophiés du nerf de l’effort n’hésitent pas à s’emparer d’habitations de particuliers momentanément absents de leur domicile. Cas vécu, celui d’une vieille dame de Vitry (Val de Marne) hospitalisée quelques semaines, et qui a trouvé sa maison envahie « d’artistes » à son retour ! Que fit la police ? Elle prit note de l’installation effective des squatteurs, et… fin de la procédure ! Il ne saurait être question de troubler l’ordre public avec les légitimes demandes d’une personne âgée dont le seul bien était sa demeure. Fort heureusement, la brave dame disposait d’amis peu enclins à l’aménité envers ces « artistes », et le ménage fut fait manu militari…
A grande échelle, le concept de « squat d’artistes » provoque d’autres dégâts, ainsi que le prouve la soirée de « fermeture » d’un squat de 5 étages, en plein Paris, rue d’Enghien. Ayant consenti à libérer un immeuble occupé depuis des mois, puisque celui-ci vient d’être racheté par la manipulatrice association Greenpeace (si l’acquéreur s’était nommé FN, nul doute que le squat aurait duré des lustres), les responsables du lieu ont organisé une petite fête de départ.
500 à 600 personnes dans les étages, plus de 1.000 dans la rue attenante, et des riverains excédés qui sollicitent la police pour un retour au calme à… 1h30 du matin (les artistes vivent la nuit, allons !).
A leur arrivée, les forces de l’ordre sont accueillies à coups de projectiles lancés depuis les étages, et décident légitimement d’user de la force afin de vider l’immeuble de ses occupants. Gaz lacrymogènes, flashballs, interpellations… De quoi donner un parfum d’émeute à ce quartier de la capitale.
L’un des jeunes ayant été blessé au visage par un tir de flashball, les tenants du laxisme d’Etat ne manqueront pas de s’émouvoir des violences policières ; lesquelles n’auraient pourtant pas eu motif à s’exercer en face de gens responsables… Et peu leur importe que trois policiers aient également été touchés !
Quant à nos joyeux artistes-squatteurs, nous ne devrions pas tarder à entendre de nouveau parler de leurs exploits…
Parisiens, sortez couverts (de préférence avec un casque) !
NPI - 30/11/10