Marek Halter
C’est une histoire presque vieille comme le monde, celle du peuple juif, que raconte l’écrivain Marek Halter dans son dernier ouvrage*. D’Abraham à la Shoah, ce conteur hors pair de 74 ans, également président du Comité international pour la paix au Proche-Orient, raconte cette incroyable épopée dans un bel ouvrage illustré.
Il nous explique le sens de la fête d’Hanouka, qui a commencé mercredi.
Que représente Hanouka pour les juifs ?
Marek Halter. Hanouka célèbre la victoire des juifs sur les Grecs, qui voulaient leur imposer leurs traditions religieuses. Elle symbolise la résistance spirituelle du judaïsme, d’une minorité face à l’oppression, l’injustice. Mais on peut aussi la voir d’un point de vue plus large : s’ils avaient perdu, il n’y aurait peut-être pas eu de monothéisme, donc pas de judaïsme, de christianisme ou d’islam. La face du monde en aurait été changée.
C’est beaucoup de souvenirs pour vous ?
Oui, c’est associé à de jolis souvenirs d’enfance. Mes petits camarades chrétiens avaient leur sapin de Noël, et moi Hanouka. Chaque soir, je recevais une pièce, pendant huit jours. Avec j’allais m’acheter de petits livres illustrés que je choisissais moi-même. Hanouka, c’est une fête très amusante pour les enfants : ils reçoivent des cadeaux, on les laisse allumer les bougies, c’est un peu mystérieux. La plupart des autres fêtes juives ne sont pas aussi lumineuses!
Observe-t-on chez les juifs de France un regain des fêtes comme Hanouka ?
Oui, mais ce n’est pas propre aux juifs. Avec la mondialisation, chaque communauté essaie de s’affirmer, de montrer qu’elle existe, pas dissoute dans un vaste ensemble aux frontières diffuses. Pour les très croyants, s’affirmer ne pose aucun problème : il suffit d’aller à la synagogue. Les autres, eux, s’attachent essentiellement aux traditions, beaucoup plus qu’à la religion. Participer à Hanouka ou aux autres fêtes même quand on n’est pas pratiquant, c’est sentir qu’on appartient à une histoire vieille de quatre mille ans.
Comment se porte la communauté juive en France ?
C’est une communauté extrêmement vivante, pas seulement parce qu’elle est l’une des plus importante du monde. Elle est surtout très active et ne s’est peut-être jamais aussi bien portée dans notre pays. Mais elle est aussi inquiète de la montée de l’antisionisme qui masque parfois un antisémitisme larvé. Le climat malsain, dans les banlieues, est entretenu par certains imams qui font un travail de sape antirépublicain et alimentent les clichés antijuifs.
« HISTOIRES DU PEUPLE JUIF », chez Arthaud, 224 pages, 39 €.
Le Parisien - 05/12/10
Commentaires
Il confond légende religieuse et histoire….
Mais il nous précise que l’anti-sionisme cache en fait l’anti-sémitisme !
« De jolis souvenirs d’enfance », ou « de jolies colonies de vacances »….
Et encore une couche ... vous reprendriez bien un énième bouquin sur le sujet ?
On se demande si Halter connait quelques Palestiniens avant de parler "de l'antisionisme qui devient de l'antisémitisme larvé", mais pourquoi grand dieu ??? vraiment on se pose la question ...
Le Parisien ne se la pose pas non plus apparemment.
Et tout cela avec une ritournelle de musique klezmer !
Vive la culture greco-romaine !
Halter possède un nom Européanisé : Despoids .
Le mur des lamentations se situe à Jérusalem,marek.
Cher abad, plutôt de "vilaines colonies de vacances" !
@ Décée: ils ont changé la face du monde...
Pas un Grec n'oserait dire cela à propos de la civilisation occidentale! Et pourtant il en aurait bien plus le droit!
Logique, raison, démocratie réelle, arts, etc...