Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le père d'Anne-Lorraine veut une véritable perpétuité pour les criminels

Philippe Schmitt.jpg

Philippe Schmitt - (Cliquez sur la photo pour la voir en totalité)

Lundi s’ouvre le procès de Thierry Deve-Oglou, français d'origine turque, 47 ans, devant le cour d’assises du Val-d’Oise. Le 25 novembre 2007, il avait tué de 34 coups de couteau Anne-Lorraine, 23 ans., dans le RER D. Son père, Philippe Schmitt, s’est engagé dans un combat contre la récidive.

Dans quel état d’esprit êtes-vous à la veille du procès ?
PHILIPPE SCHMITT.
Ma famille et moi nous y préparons depuis un certain temps, avec anxiété et détermination.

Ce sera très difficile, mais nous serons entourés de nos proches et de nombreux amis. Nous recevons des messages de soutien du monde entier. Cette solidarité dépasse ce que nous avions imaginé. Je serai combatif mais je ne suis pas animé d’un esprit de vengeance. Si c’était le cas, je l’aurai déjà accomplie. Ça ne fera pas revenir Anne-Lorraine. Et nous, nous sommes déjà condamnés au chagrin perpétuel.

Qu’espérez-vous de ce procès ?
J’attends de la justice qu’elle neutralise définitivement ces individus qui sont un danger pour la société et pour eux-mêmes. J’attends une mise à l’écart de la société le plus longtemps possible. Une véritable perpétuité perpétuelle. Ce procès est un passage obligé, mais nécessaire s’il peut contribuer à soulager mon obsession de voir cet homme revenir un jour et couler des jours heureux à 7 km de la maison. Cela me serait insupportable. Je saurais alors prendre mes responsabilités.

Que redoutez-vous ?
La cour d’assises du Val-d’Oise est souveraine. Ce qui m’inquiète, c’est que le jury populaire inflige une condamnation assortie d’une peine de sûreté et que, par la suite, un juge d’application des peines la détricote en catimini. En 1996, cette même cour d’assises avait octroyé au meurtrier un permis de tuer. Elle a banalisé son acte et elle lui a tendu une perche : il a violé une première jeune femme et, en 2007, il a assassiné Anne-Lorraine.

Vous vous êtes engagé dans un combat. Ce procès sera-t-il pour vous une tribune ?
Je joue le trublion et c’est tant mieux. Je veux prendre à témoin la chaîne judiciaire. Je souhaite dénoncer cette cuisine judiciaire. Quand un criminel prend quinze ans, il doit faire quinze ans. On ne négocie pas avec un meurtrier. C’est se moquer de la décision des jurés populaires. Le sens de mon combat dépasse le cas d’Anne-Lorraine. Des jeunes femmes empruntent ce train tous les jours. Je souhaite qu’elles puissent le faire en toute sérénité. C’est pour elles que je me bats.

Votre fille écrivait : « Pardonner n’est pas une forme de lâcheté mais un acte d’humanité. » Qu’en pensez-vous ?
Elle a écrit cela dans le cadre d’une dissertation de philosophie. La situation est totalement différente quand on a vécu un drame. Le pardon n’a pas sa place dans une cour de justice. C’est une démarche personnelle.

Le Parisien - 11/12/10

Commentaires

  • En lisant entre les lignes, cela veut dire que l'individu étant d'origine turque ne risque que la liberté à "perpète " après quelques apparences de taule, et une sortie discrète d'icelle.

  • Les politichiens qui nous gouvernent et les juges, unis dans le même combat, font tout pour épargner ces grands criminels multirécidivistes, car ils leur sont reconnaissant de contribuer efficacement à la substitution de population.
    Et ce Turc que l’on présente comme étant Français, sait parfaitement qu’avec ces autorités, il ne risque pas grand-chose et qu’il pourra recommencer d’ici peu !

Les commentaires sont fermés.