Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le témoignage bouleversant d'une enfant de 11 ans, déportée

Article paru dans "La Voix du Nord"

Un récit poignant qui a beaucoup intéressé les élèves des classes de 3e .

Ce lundi 13 décembre, pendant près de deux heures, sans aucune note, Lili Leignel a retracé « son histoire » d'enfant déportée aux camps de Ravensbrück et Bergen-Belsen devant tous les élèves de 3e et de 3e Segpa du collège Renaud-Barrault. ...

Depuis plusieurs années, Mme Potier et l'équipe des professeurs d'histoire-géographie organisent une conférence sur la Déportation, dans le cadre du programme d'histoire de 3e et de la préparation au concours national sur la Résistance et la Déportation.

« L'angoisse de ne pas savoir si l'on va revoir ses proches le soir ».

Venant de Lille, Mme Leignel a bravé les intempéries pour livrer son témoignage. Avec beaucoup de dynamisme et de pédagogie, elle a retracé sa vie de famille avec ses parents et ses deux frères à Roubaix, ses peurs et l'angoisse permanente durant la période de l'Occupation. Recueillie chez un prêtre, la famille juive a été dénoncée et arrêtée le 27 octobre 1943, date gravée à jamais dans leur mémoire (jour de l'anniversaire de sa maman).

Commence alors le chemin vers l'enfer où la petite Lili n'a que 11 ans. Aînée de la famille, elle prend soin de ses deux frères de 9 et 3 ans. Mme Leignel a décrit son transfert, sa vie dans les camps, les moments d'attente et d'incertitude pendant toute la journée où sa mère doit exécuter des travaux forcés.

« L'horreur des camps, la cruauté des nazis, les chiens qui vous terrifient, les blocs, l'appel, la volonté de détruire tout un peuple. » Au moment de la libération des camps, la maman de Lili tombe gravement malade et les trois enfants rentrent en France, seuls. Après quelques recherches, la famille se retrouve mais il manquera toujours le père, mort en déportation à Buchenwald.

Des élèves très émus

À l'issue de ce témoignage, de nombreuses questions ont été posées. Celles-ci remettaient en mémoire à Lili les chants de différentes langues appris auprès des autres déportés qui venaient de toute l'Europe. Ainsi, Lili Leignel a interprété plusieurs comptines en allemand, en hongrois, en tchèque, en polonais, en espagnol, en anglais et en russe. Le public n'en croyait pas ses yeux : le courage d'une femme exemplaire qui délivre toujours un message de paix et de tolérance pour combattre le racisme et la xénophobie.

Sous le coup de l'émotion, plusieurs élèves de 3e n'arrivaient pas à quitter Mme Leignel ; ils ont ensuite répondu à l'appel de leurs professeurs pour rédiger des lettres de remerciements.

Une fois encore, le collège a réalisé son indispensable travail de mémoire.

ALLIANCE - 29/12/10

Commentaires

  • Gaelle, de grâce, arrêtez, vous allez fiche en l'air ma soirée de réveillon et celle de mes descendants s'il leur venait l'idée de venir traîner sur ma machine bien encombrée par ce genre de litanies. Les pauvres chéris de troisième qui ont écrit n'ont fait somme toute que de répondre aux sollicitations, pour ne pas dire aux ordres, de leur cher prof. Pas de leur propre initiative, c'est écrit noir sur blanc. Ce qui prouve que rien n'est perdu...

  • Le sommet de la contre-productivité est atteint par phénomène de saturation allié aux exactions de l'état d Israel au cours des 30 dernières années: Notre capital d empathie est depuis longtemps épuisé ! Tant va la cruche à l eau ...

  • @jewdocha: je vous souhaite un excellent réveillon!

  • @ Décée: je pensais aux adolescents de 3ème, attristés par ces récits, jugeant peut-être mal leur famille, leurs grands-parents... leur pays...
    Ces conférences semblent au programme de 3ème. Y en a-t-il dans tous les collèges?

  • « les chiens qui vous terrifient, les blocs, l'appel, la volonté de détruire tout un peuple. » : cela décrit exactement ce qui se passe aujourd’hui dans nos cités, à l’encontre des Français raciniens qui ne peuvent aller ailleurs !

  • Je verse des torrents de larmes en relisant ; "Au nom de tous les miens", de ce cher Martin Gray super rescapé de toutes les horreurs des HLPSDNH.
    Il a eu la Totale, et je trouve anormal que l'on enseigne pas cet auteur important, Ô combien , à la jeunesse Française, à lui seul , il résume tout.

  • cette femme devrait aussi porter la bonne parole ,et délivrer son message de paix et de tolérance en d,autres lieux!!
    quant à nous la rengaine devient pénible!!
    salutations.

  • Cher abad: extrêmement juste! Merci!

  • Un certain forcing shoatique s' impose vu la disparition accélérée des derniers grrrrrrands déportés qui ne seront plus là pour nous casser les c.... es avec leurs récits .
    Pauvre turigol obligé d' éponger des lacs de larme !(de rire)

Les commentaires sont fermés.