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Discours de Jean-Marie Le Pen à Tours le 15 janvier 2011 (intégral)

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

Chers amis, chers camarades,

C’est la dernière fois que je m’adresse, en qualité de Président, à vous, membres du Front National qui, pour certains, combattez à mes côtés depuis plus de cinquante et, même pour Alain Jamet, soixante ans.

C’est à vous que je confie sous la présidence que vous aurez choisie pour me succéder, le destin de notre mouvement, sa pérennité, son unité, sa pugnacité.

Mes chers compagnons, que de chemin parcouru depuis mes débuts dans la vie politique ! J’en ai vu défiler des gouvernements et j’en ais déploré des reniements sans cesse plus dangereux que les précédents et enrobés de bons prétextes prétendument progressistes! Que de  promesses bafouées, qui ont détruit chez le Peuple de France le sens de la parole donnée et la valeur sacrée du serment prêté.

En un demi-siècle, à quelle déchéance a été réduit notre pays ?! Il suffit de dresser un portrait de notre décadence pour constater que les heures les plus sombres de notre histoire, les Politiciens lâches ou médiocres n’ont cessé d’en favoriser la venue pour aujourd’hui et pour notre avenir immédiat.

L’enseignement

Lors de mon entrée dans la vie politique, de l’école du curé à celle de la République, on apprenait aux enfants de France à l’aimer, à la chérir au point de la défendre au prix de sa vie s’il le faut, car les peuples ne méritent que les libertés qu’ils savent défendre!

Il  leur était enseigné le civisme, condition indispensable à une vie harmonieuse en société.

Etait exigée une connaissance irréprochable de la langue française, si difficile à maitriser mais si précise et comportant tant de nuances.

On leur apprenait l’Histoire des rois de France, de la lente et magnifique constitution de notre Patrie en Etat-Nation, le premier Etat-Nation de l’humanité dont les habitants ont de tous temps subi mais résisté, avec plus ou moins de réussite, aux invasions. La France qui, grâce au génie de sa civilisation, a forgé siècles après siècles, un des plus grands, si ce n’est le plus grand joyau de la civilisation helléno-chrétienne avec sa spiritualité unique, ses cathédrales qu’on vient encore visiter du bout du monde et ses monastères magnifiques. On leur apprenait le sens de l’effort qui avait permis à ses habitants unis dans une même communauté de toujours offrir à ses descendants un sort plus enviable.

Mais l’arrivée au pouvoir des adeptes de constructions utopiques, pédagogues marxistes  ou matérialistes ultralibéraux, tous partisans de théories qui ont toujours abouti à faire le malheur des peuples, a abattu cette œuvre magnifique!

Les études littéraires sacrifiées à celles des mathématiques devenues le pont aux ânes même des études médicales. Dans ce domaine a été établi un numerus clausus qui en limite l’accès mais, cette année, sur 6 600 nouveaux médecins, 3 200 sont étrangers.
 
Quant à la poésie qui est l’âme de l’intelligence, elle a pratiquement disparu des programmes.

A l’enseignement fédérateur d’une communauté nationale forte, car fière de ce qu’elle est et sachant d’où elle vient, a succédé un enseignement au rabais avec pour conséquence qu’en France un habitant sur six est illettré, que 15 % des lycéens ne savent ni lire ni écrire correctement et que certaines universités ont même du instaurer des cours de Français !

Car dans les effectifs scolaires il faut compter  les enfants issus de l’immigration sans cesse grandissante dont les parents ne parlent que peu la langue française et qui pèsent lourdement sur la qualité de l’enseignement apporté à l’ensemble des autres enfants.

L’enseignement de l’Histoire a laissé place à une culpabilisation voulue des petits français.  Les pages glorieuses de l’histoire de France sont minimisées.  Cette année, pour les collégiens, l’étude de 2 des monarques français les plus illustres, Napoléon et Louis XIV, laisse la place à celle d’empires africains des 16e et 17e siècles.

L’accent est mis sur les aspects peu glorieux de l’Histoire de notre Patrie comme les traites négrières et l’esclavage en occultant le rapt, notamment en Provence ou en Languedoc-Roussillon, d’un million d’Européens soumis à l’esclavage par les Maures. Il en va de même pour la Collaboration. De Gaulle avait compris que la réconciliation nationale se ferait autour du mythe de la Résistance. Aujourd’hui, pas une semaine ne se passe  sans qu’à la télévision, devenue depuis 40 ans le principal organe de propagande de l’idéologie dominante, ne soit diffusée une émission sur cette période où les Français lâches ou vendus, à l’exception de quelques uns, de préférence communistes ou d’origine étrangère, n’auraient eu de cesse de faciliter les déportations vers les camps de la mort.

Quant à l’œuvre civilisatrice que fut la colonisation, que nous réalisions encore  lors de mon entrée dans la vie politique au milieu des années 50 (construction des infrastructures de transport routier et maritime, des hôpitaux et des dispensaires, des écoles, pour lesquels la France payait des fonctionnaires), elle se résume dans les manuels d’Histoire à l’oppression des peuples autochtones et aux guerres de décolonisation dans lesquelles les soldats français venus protéger les populations civiles sont des tortionnaires et les poseurs de bombes des résistants.

Toute fierté affichée d’appartenir à la Nation française est apparentée à un rejet des autres nations, à, si j’utilise un terme à la mode, de la « discrimination », voire du racisme ou tout du moins à un chauvinisme belliqueux.

Dans ces conditions, il est évident que non seulement les jeunes gens d’origine immigrée ne souhaitent pas s’intégrer ni encore mois s’assimiler à une telle Nation mais que même une large part des jeunes français ne revendiquent plus leur filiation!

La fin de la méritocratie

La République aussi imparfaite soit-elle puisque création humaine, avait pourtant eu le mérite d’avoir substitué aux privilèges héréditaires de l’Aristocratie les privilèges accordés en vertu du mérite permettant le fonctionnement de l’ascenseur social et l’application d’une certaine justice sociale. Fils de patron pêcheur breton, j’en suis un exemple.

A ce principe qui voulait que chacun obtienne en fonction de ses qualités et de ses mérites, s’est substitué :

- la culture de l’excuse pour les délinquants qui ne sont considérés plus comme des victimes que des coupables ;

- le clientélisme pour couvrir de faveurs certaines catégories de population afin d’en obtenir les suffrages ;

- et la reproduction des élites, érigée en système qui permet à ses enfants de fréquenter les meilleurs établissements scolaires et universitaires au détriment de ceux qui l’auraient bien plus mérité mais qui ne disposent pas de relations utiles.

La ruine de notre modèle économique et budgétaire

L’économie de la France que j’ai connue jeune était prospère, avec une agriculture riche, une industrie puissante à la pointe de la technologie, pouvant rivaliser avec les industries de n’importe quel autre pays développé, favorisée par un Etat stratège qui a permis la création de bijoux technologiques tels que le Concorde, la fusée Ariane ou le TGV. La politique française des 30 dernières années, pour sa part, a réduit la paysannerie française à néant, les agriculteurs ne représentant plus que 3% des travailleurs de ce pays.

L’industrie quant à elle est décimée, ayant perdu 2 millions de ses effectifs depuis 30 ans, victime d’une concurrence internationale inéquitable et de délocalisations continues puisque la France a livré son économie aux 4 vents du mondialisme ultralibéral faisant lutter ses entreprises avec celles des pays qui  bénéficient de couts salariaux parfois 30 fois inférieurs aux nôtres.

Quant à l’État au budget sain, il a laissé la place à un État surendetté à hauteur de 1 650 milliards d’euros, soit 50 000 euros par actif. État ruiné comme il ne l’a jamais été en période de paix. Pour la première fois, le remboursement des intérêts de la dette, pas de la dette(!), est devenu le premier budget de l’Etat (près de 50 milliards d’euros cette année) !

L’économie réelle a marqué le pas et laissé l’économie financière décider des choix économiques stériles et destructeurs.

L’Islamisme

La France que j’ai connue lors de mon arrivée en politique, bien que laïque,  restait profondément enracinée dans la Chrétienté avec églises remplies le dimanche et des prêtres dans chaque paroisse prenant eux aussi leur part dans la noble tâche de transmission du flambeau de notre héritage spirituel et historique. Dans ce domaine également les forces de destruction ont agi à une vitesse et avec une rapidité fulgurante. Tout comme pour la société civile, la trahison est venue des élites ecclésiastiques n’hésitant pas à s’acoquiner avec les représentants des lobbies philosophiques ou politiques dont l’objectif affiché était pourtant l’anéantissement de la spiritualité chrétienne, tenue pour réactionnaire.

Le culte réformé et édulcoré, l’Église soumise au dogme de la tolérance masochiste et concurrencée par la religion de l’hédonisme a vu ses lieux de culte se vider, sa substance s’affadir et a laissé les Français dans un état de vide spirituel jamais atteint depuis des siècles.

Cette société de consommation à outrance adossée au dogme du libéralisme et à la philosophie du relativisme ne constitue pas l’horizon indépassable du genre humain, elle en est son minable tombeau.

Mais la nature a horreur du vide et le vide spirituel est aujourd’hui peu à peu comblé par un Islam importé principalement par les immigrés venus d’Afrique du Nord et d’Afrique noire.

Les élites qui ont voulu à couper les racines chrétiennes de notre Nation, autrefois fille aînée de l’Eglise, pour créer un homme nouveau sont devenues les premières  à prôner le retour de l’interventionnisme public en matière de construction de lieux de culte, foulant aux pieds les principes de laïcité qu’ils affichaient comme sacrés et constitutifs de notre concorde nationale depuis des décennies !

L’Islamisme de plus en plus puissant a engagé contre la République, conduite par des dirigeants aux mains molles, un bras de fer qu’il a toutes les chances d’emporter. Les Islamistes réclament tout bonnement la mise à mort de la laïcité que les autorités publiques ont commencé à saborder par des subventions déguisées en baux emphytéotique à 1 euro, par la subvention de pseudo centres culturels qui cachent péniblement de véritables mosquées, arborant des minarets symboles d’une religion conquérante. Voulant à terme imposer la Sharia,  loi islamique incompatible avec les valeurs multiséculaires de notre pays, ne serait ce que concernant la conception archaïque de la femme, les Islamistes occupent des rues en toute impunité afin de forcer les autorités publiques à construire de nouvelles mosquées alors qu’il y en a déjà plus de 2 000 sur notre territoire national. Après avoir fait en sorte de bannir la viande de porc dans de nombreux établissements scolaires, certains Islamistes exigent maintenant que la viande servie dans les services de restauration collective soit abattue en respectant le rituel musulman.

La violence de ce rapport de force fait craindre pour l’immédiat futur de graves troubles ethnico religieux, troubles dont on constate les prémices dans le niveau de l’insécurité émanant de jeunes gens issus du monde musulman qui brandissent leur appartenance religieuse comme l’étendard de la conquête de notre pays et de la mise à mort de notre civilisation.

La société virile du service militaire et de l’engagement politique de ma jeunesse a fait place à celle de l’affichage des sentiments et de l’émotion des pleureuses médiatiques qui préfèrent crier au dérapage, s’offusquer de la dénonciation d’un scandale plutôt que du scandale lui-même.

Pour ces nouveaux clercs de la bien pensance, ce qui est choquant ce n’est pas l’Islamisme, c’est de le dénoncer par une affiche que l’on fait interdire par une justice aux ordres, sur demande du Parquet, hiérarchiquement soumis au Gouvernement.

Ceux qui prétendent nous gouverner sont plus choqués de voir une femme en burka en dessin que dans la rue ; plus choqués de voir l’ombre d’un minaret sur un document de propagande électorale qu’un véritable minaret dans notre paysage urbain européen ; plus choqués de voir une carte de France peinte aux couleurs du drapeau algérien que d’en voir des milliers arborées sur des T-shirts par de jeunes gens, d’origine étrangère, revendiquant leur haine de la France, alors que l’on ne cesse de nous répéter à longueur de débat sur l’immigration qu’ils sont « Français comme nous », tandis que certains d’entre eux n’hésitent même plus à bruler sur la voie publique notre drapeau national! Ils sont plus choqués que l’on dénonce, en appelant un chat : un chat, et une occupation : une occupation, celle de nos rues, de nos espaces publics par des Islamistes prosélytes.

Mais il est vrai que 40 ans après de Gaulle qui définissait les Français comme « avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne », Chirac, alors président de la République, avait quant à lui déclaré que « Les racines de l’Europe (sont) autant musulmanes que chrétiennes » en refusant que toute référence aux origines chrétiennes de l’Europe soit présente dans le projet de constitution européenne comme c’est aussi le cas dans le calendrier imposé cette année aux lycéens par l’Europe et dans lequel seules les fêtes chrétiennes sont supprimées.

40 ans de lâcheté et de haine de la Nation ont ainsi suffi à transformer une France chrétienne et laïque en une France incroyante en voie d’islamisation.

Le désespoir

Jusqu’au milieu des années 70,  les Français pouvaient jouir des richesses de leur pays dans une société au progrès matériel et social constant, avec un chômage minime et une progression régulière du niveau de vie, mais aussi, cela peut étonner les jeunes générations, la fin de la généralisation de l’électricité, du téléphone et de l’eau potable à l’ensemble de la France.

Aujourd’hui, le chômage massif touche un quart de la jeune génération, sacrifiée par des décennies de démagogie. Le niveau de vie des classes moyennes, particulièrement depuis l’arrivée de l’euro, ne cesse de régresser, Français modestes acculés par les impôts et taxes diverses que Sarkozy ne cesse d’augmenter ou de créer  (22 depuis  son arrivée à la présidence de la République), et ne pouvant bénéficier des aides sociales accordées aux plus pauvres qu’eux.

Pour la première fois dans l’Histoire contemporaine de la France,  les Jeunes ne peuvent espérer avoir un destin plus agréable, plus souriant que celui de leurs parents.

L’insécurité

La société des années 50 et 60 était sure, le niveau d’insécurité n’avait jamais été aussi bas, conséquence d’une excellente éducation et d’une justice sévère. Aujourd’hui, ce sont plus de 8 millions de crimes et délits qui sont commis tous les ans, conséquence de la défaillance du système répressif tout entier, et d’une immigration sans cesse accrue et inassimilable. La peine de mort abolie, les travaux forcés abolis, la prison à vie abolie, les crimes les plus ignobles ne sont pas punis à la hauteur de ce qu’une justice digne de ce nom exigerait. L’échelle des peines abaissée, les prisons surchargées, les services de maintien de l’ordre en sous effectifs et mal équipés, à qui l’on donne des consignes de faiblesse, des juges aussi peu nombreux qu’au XIXe siècle dont le refus de la sanction fait trop souvent office de principe, et notre société s’effondre sous le poids de l’insécurité !

La corruption

Quant à la délinquance en col blanc, la corruption, elle s’est généralisée à tous les niveaux du pouvoir politique. L’état de décrépitude de la moralité publique est tel que les Français ne s’en révoltent même plus! Les révélations sur les causes probables de l’attentat de Karachi qui a causé la mort la mort de 11 Français et qui semble mettre en cause les plus hautes autorités de l’Etat ; les affaires Bettencourt, qui ont défrayé la chronique pendant plusieurs mois mais n’ont abouti qu’au départ d’un ministre qui a aussitôt réintégré son poste de député est très évocateur de la résignation de nos compatriotes face à une classe politique qu’ils savent corrompue dans son immense majorité. Les affaires révélées que ne sont que quelques gouttes dans un océan de trafics et de magouilles.

Les manipulations contre le Front National

La seule force de résistance à cet effondrement a été incarnée depuis plus de 30 ans par le Front National. Et c’est pour cette raison que rien ne nous a été épargné, nous avons été les cibles de toutes les provocations, de  toutes les manipulations !

Alors qu’en 1984 le Front National entamait une ascension politique extraordinaire, 2 mois avant les élections européennes, de prétendues révélations sur des tortures auxquelles j’aurais personnellement participé en Algérie font la une de la presse. Le 4 mai 2002,  la veille du 2e tour de l’élection présidentielle, après 2 semaines de calomnies dans un climat de guerre civile, ces pseudos révélations étaient republiées.

En 1986, 9 jours avant les élections législatives, un militant socialiste est tué par un étrange commando qualifié d’ « extrémiste de droite ».

En mai 1990, a eu lieu la plus ignoble des manipulations. Au cimetière de Carpentras, le cadavre d’un homme de confession juive a été déterré. Ce crime odieux a immédiatement été mis à notre compte. Tous les politiciens et même le chef de l’Etat d’alors, peut être pour faire oublier à la postérité qu’il avait été décoré de la Francisque par le Maréchal Pétain en personne, se sont rejoints dans une manifestation où les appels au meurtre à mon endroit et à l’endroit des militants du Front National n’ont soulevé aucune protestation.

Cet événement a fourni le prétexte au communiste Gayssot pour faire adopter au Parlement une loi liberticide réduisant plus encore la liberté de parole dans notre pays.

En février 1995, à Marseille, lors de la campagne électorale de la présidentielle et des municipales, un de nos militants agressé lors d’un collage et se sachant en danger tue accidentellement un Comorien. Notre militant est mort en prison et la presse s’est déchaînée pendant des mois sur lui et sur la haine que véhiculeraient nos idées.

En1995, 4 jours avant le premier tour de l’élection présidentielle : un Maghrébin est jeté dans le port du Havre par des jeunes néo nazis. Le crime nous est immédiatement imputé.

Le 1e mai 1995, entre les 2 tours, un Marocain est poussé dans la Seine par des skinheads. Une nouvelle campagne de presse a eu lieu. Aujourd’hui une plaque commémore cet événement. Nous aimerions qu’il en soit ainsi pour chaque Français assassiné !

En mai 1997, 5 jours avant les législatives, alors que je me rendais dans le cadre de la campagne à Mantes-la-Jolie dans le plus stricte respect des lois et de la démocratie, des manifestants gauchistes à la tête desquels se trouvait une député socialiste, nous ont agressés. M’étant défendu, j’ai été condamné à l’inéligibilité ! Le procès s’était d’ailleurs tenu en  février 1998, un mois avant les élections régionales.

En avril 2007, 3 jours avant la présidentielle, 52 tombes musulmanes et un ossuaire du cimetière militaire de Notre-Dame de Lorette, près d’Arras, sont profanés dans la nuit.

A chaque fois, nous avons été plus ou moins directement ignominieusement désignés comme coupables !

La diabolisation dont nous avons été les victimes a souvent même pris une expression officielle, comme lorsque Juppé, alors Premier ministre, au sein même d’un lycée, a défini le Front National comme un parti raciste, xénophobe et antisémite.

Cette diabolisation cessera quand cesseront de nuire les diffamateurs, c’est-à-dire quand le Peuple décidera de ne plus leur accorder sa confiance.

La volonté de défendre la Nation mais aussi la Vérité explique que nous ayons été diffamés pendant 30 ans et avons subi le complot du silence, en nous excluant des hémicycles, telle l’Assemblée nationale, susceptible de porter plus haut notre message.

Parallèlement, le Front National a été victime d’une véritable persécution judiciaire et médiatique orchestrée par la police de la pensée.

« Durafour crématoire », « détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale », « inégalité des races »… Tous mes propos ont été détournés de leur sens réel afin de me juger en sorcellerie parce que je refusais de me soumettre à la dictature de la Police de la pensée. Pour paraphraser Kipling, j’ai dû « supporter d’entendre mes paroles travesties par des gueux pour exciter des sots, et entendre mentir sur moi leurs bouches folles sans mentir moi-même d’un mot ».

Cette cabale, en plus des conséquences sur l’opinion de nos concitoyens à notre endroit et sur la réalité de notre projet politique, nous a couté une énergie folle et des sommes fabuleuses dans le but de nous ruiner ou  de nous forcer à nous taire.

Mais je n’ai pas été le seul à avoir été frappé par la police de la pensée.

Bruno Gollnisch, après avoir été exclu de l’Université où il enseignait depuis des années et pour laquelle il avait même été doyen,  a dû aller jusqu’à la Cour de cassation pour se faire blanchir, au bout de 5 ans, des accusations suprêmes de contestation de crimes contre l’humanité. Il est vrai qu’il avait osé demander que la recherche historique soit libre. Quel crime !

Quant à Marine Le Pen, les beaux esprits se sont émus qu’elle qualifie d’occupation la présence de Musulmans priant sur l’espace public et empêchant ainsi toute liberté d’aller venir sur un  territoire de la République.

La technique de sidération politique qui consiste à qualifier et à dénoncer toute prise de position sortant du champ de la pensée unique de « dérapage », terme très éloquent puisqu’il signifie ne pas aller dans le droit chemin, a permis de nous écarter jusqu’alors du pouvoir.

La vieille méthode de terrorisme intellectuel a fonctionné à plein régime pour disqualifier toute position pouvant amener à une prise de conscience de nos compatriotes de l’état de délabrement de notre société dans le seul but de maintenir les élites politiques et économiques au pouvoir.

Car si ceux qui nous gouvernent, s’ils ne savent pas gérer le pays et lui conserver son héritage, savent user des méthodes les plus vicieuses pour se maintenir en place.

Les manipulations électorales

Mais la décadence de la France est tellement avancée que cela n’y suffit pas.

Alors, gouvernements de droite comme de gauche ont usé des plus médiocres artifices électoraux pour conserver leurs prébendes, notamment par la modification des modes de scrutin.

En 1986, pour éviter que leur déroute électorale annoncée ne soit trop violente,  et non pas comme le prétendent certains idiots pour favoriser le Front National, Mitterrand  avait introduit un mode de scrutin proportionnel aux élections législatives dès la nomination de Chirac en 1986.

Au ministère de l’Intérieur, le ministre Pasqua se livra à un charcutage électoral assurant à la droite des affaires un avantage sur les partis concurrents, et fit réinstaurer un scrutin législatif majoritaire.

Faisant suite aux régionales de 1998, constatant la progression de notre influence dans le scrutin régional, le gouvernement UMP a décidé d’introduire pour les élections de 2004 une prime à la liste arrivée en tête. Voulant nous exclure du jeu politique, ils ont surtout réussi à perdre la quasi totalité des Conseils régionaux qu’ils dirigeaient jusque là.

Pour les élections européennes de 2004, afin de réduire le nombre de députés européens du Front National, la France a été divisée en plusieurs circonscriptions.

L’actuel projet de fusion des Conseils régionaux et généraux n’oublie évidemment pas de faire en sorte d’écarter la possibilité d’une place proportionnelle à leurs résultats aux élus du Front National.

Et tout récemment, en décembre dernier, un décret ministériel a fait passer le pourcentage des inscrits nécessaires pour accéder au deuxième tour des élections cantonales de 10 à 12,5% des inscrits, soit une augmentation d’un quart. En considérant le taux de participation des dernières élections en date, il faut totaliser plus de 17% des suffrages pour être présent au second tour.

Comment s’étonner dans ces conditions que les Français se détournent de l’exercice démocratique puisque tout est fait pour que seuls les grands partis et leurs alliés puissent disposer de représentation, excluant par là même toute une frange sans cesse croissante de la population alors que les politiciens se gargarisent de démocratie à longueur de temps, allant même jusqu’à donner des leçons aux dirigeants de la planète entière.

Pourtant cette ultime magouille électorale pourrait bien se retourner contre eux dans de nombreux cantons, entrainant leur élimination dès le premier tour et nous permettant de faire élire des Conseillers généraux !

Quelques naïfs pensent que ne pas aller voter est acte de rébellion qui ennuie les élites en place. Rien n’est plus faux, qu’ils soient élus par 90% des citoyens ou par 20%, cela leur importe peu, pourvu qu’ils soient élus !

Le seul acte politiquement subversif, le seul vote utile, la seule action utile susceptible de secouer notre République bananière, c’est de voter Front National !

Les autres votes sont inutiles. La preuve la plus évidente, c’est que dès que nous sommes susceptibles de l’emporter, ils se désistent ou se soutiennent mutuellement en appelant à un prétendu Front républicain, comme ce fut le cas en 2002 ou il y a un an et demi lors des municipales d’Henin Beaumont, ville de 26 000 habitants !

L’alternance entre socio-démocrate  et libéro-conservateurs est illusoire car elle ne relève que d’une question de degré, certainement pas de nature alors que c’est à une rupture radicale d’orientation politique que le Front National aspire depuis près de 40 ans…

La vassalisation de la France

 

La France, autrefois si fière d’être la maitresse de son destin a aussi abandonné son indépendance politique aux archontes de Bruxelles,  son indépendance monétaire à la Banque centrale de Francfort, son indépendance budgétaire aux bourses de Londres et de New-York.

Mon entrée dans ma vie d’homme, juste avant celle dans la vie politique, je la fis en m’engageant en tant qu’officier parachutiste dans la Légion étrangère en Indochine. Car alors, la France rayonnait dans le monde entier grâce à notre Empire présent sur les 5 continents avec une superficie 20 fois supérieure à la France d’aujourd’hui. Grace à cette situation, notre pays bénéficiait d’une place de premier rang dans le concert mondial des Nations et pouvait diffuser sa culture à travers le globe. Sous de Gaulle, malgré un Empire abandonné, et avec quelle ignominie en Algérie, la France a su maintenir une place de premier rang puisqu’il lui restait tout de même l’essentiel: la fierté d’elle-même, une certaine image d’elle-même.

Aujourd’hui regardez ce que le renoncement érigé en ligne de conduite a fait de la France: elle a pleinement réintégré l’OTAN dont la justification initiale, faire face au bloc communiste a disparu depuis 20 ans. Notre pays est devenu le valet d’un Empire américain lui-même agonisant économiquement et géopolitiquement. Nous prêtons main forte à l’occupation de l’Afghanistan, comme si le danger islamiste qui nous menace provenait des montagnes afghanes alors que nous ne sommes même pas capables de maintenir l’ordre dans nos banlieues devenues un véritable cheval de Troie de l’Islamisme. Nous donnons des leçons au Président ivoirien Gbagbo, suivant une fois de plus les volontés américaines, alors que le référendum sur la Constitution européenne qui a été rejeté, a tout de même été imposé! N’est-ce pas là une preuve de la tyrannie que d’aller contre l’expression la plus sacrée  de la souveraineté nationale?!

Le comble de l’ignominie en matière d’assujettissement au nouvel ordre mondial a été la guerre contre la Serbie où nos Armées et notre Diplomatie ont prêté main forte  à la scission de notre fidèle amie, aux cotés de qui nous avons souffert lors des 2 guerres mondiales, pour créer à partir d’une région incontestablement serbe mais devenue albanaise et musulmane après des années d’immigration, un pays indépendant,  ravagé par le crime et la corruption mais qui est devenu la base avancée de l’impérialisme atlantiste.

Tandis que s’effondrait le Communisme soviétique sous le poids de ses échecs, plus encore que de ses crimes, et la menace terrible qu’il faisait peser sur la Liberté et la Paix du monde, entrainant de ce fait l’effondrement électoral de sa filiale, le PCF.

Le Parti communiste, à mon arrivée dans la vie politique faisait plus de 25% des voix, et en 1986 faisait jeu égal avec le Front National. Sa candidate à la dernière présidentielle n’a pas recueilli 2% des suffrages.

Mais la menace a été relayée par le développement du mondialisme, nouvelle utopie totalitaire de notre temps, destructrice des Nations et tremplin des grands intérêts anonymes et vagabonds.

Après l’effondrement de l’URSS, c’est au tour des Etats-Unis, devenus seule grande hyper puissance mondiale durant 20 ans, de voir aujourd’hui son influence s’affaiblir.

La Carte géopolitique du monde est en voie de bouleversement.

Les Grands pays démographiquement puissants comme la Chine, l’Inde, ou le Brésil, imposent au monde une concurrence sans limite puisque l’Europe, a contraint ses Nations subjuguées de supprimer leurs frontières.

L’œil de ce cyclone,  est, comme il l’a été dans tous les derniers conflits, et le sera sans doute pour le prochain, le pétrole.

L’immigration

A la France de l’après-guerre qui faisait des enfants en nombre, a succédé une France avec un taux de natalité qui ne permet pas sa continuation. Au lieu de répondre à cette question essentielle, les dirigeants politiques ont préféré avoir recours à l’immigration de peuplement avec une population à la natalité deux fois plus dynamique. La transformation ethnique de la population de notre pays est visible dans nos banlieues, personne ne peut le nier, mais aussi jusque dans les plus petits villages de France. Les conséquences de ce raz-de-marée sont évidentes sur le niveau d’enseignement de nos enfants, sur le sens civique, et sur l’unité de notre Nation. Avec l’importance de l’immigration devenue invasion, avec bien plus de 10 millions d’immigrés en 35 ans, la France unie où s’exerçaient  les solidarités naturelles de la famille,  du village, du métier, a laissé place au culte de l’individualisme face auquel se replient les hommes en communautés, composées souvent de binationaux dont l’importance exacte est inconnue, mais luttant chacune pour obtenir des avantages particuliers et où se fait de plus en ténue la conscience d’appartenance à une seule et même Nation, à devoir subir où profiter d’un seul et même destin. Et au Front National, à l’instar de Paul Valery, « nous autres civilisation savons que nous sommes mortelles » !

N’en déplaise aux thuriféraires de François Mitterrand: le nationalisme ce n’est pas la guerre, c’est la fierté de porter haut, pour soi et pour sa descendance, les valeurs de ses ancêtres qui ont sué et saigné pour nous les transmettre. On ne peut défendre les siens dans le magma d’une société individualiste et communautarisée qui entraîne nécessairement la guerre de tous contre tous! Si l’homme est bien un loup pour l’homme, seule la Nation protège le faible du fort par des lois librement consenties car émanant d’un corps social ressenti comme légitime! Il ne peut y avoir de politique sociale sans cadre national.

Au delà de la lâcheté des hommes politiques du système qui ont trahi leur mandat, leur mission, ne vous y trompez pas : cet effondrement a été voulu, et organisé soigneusement et avec quel succès malgré notre résistance à une globalisation uniformisatrice et contraire à la nature humaine.

Tout ceci a été voulu afin d’amplifier et mondialiser les profits  certes, mais aussi sous le poids de la haine contre une Nation unique qui a toujours progressé en réussissant l’exploit d’allier le progrès matériel à l’esthétique. Durant des siècles, notre grande Nation a appliqué intuitivement, grâce aux génies qui en ont émané, l’idéal platonicien, du beau, du bien et du vrai.

Mais comment dans un corps si magnifiquement constitué et solide, ses ennemis auraient pu s’y faire une place démesurée, si ce n’est en le brisant, en le décomposant?

Ainsi, depuis la guerre de 39-45 et peut être même depuis la fin de la première guerre mondiale, la France n’a cessé de décliner. Quelques belles rémissions, notamment en matière économique, ont pu lui donner l’illusion de la grandeur.

Elle n’a pas décliné seule d’ailleurs. L’Occident, ou ce que j’appelle le monde boréal, l’a accompagné, miné de l’intérieur par une crise démographique qui contrastait avec l’explosion de la vitalité du Tiers-Monde et des ambitions que celle-ci sous-tendait.

La population mondiale était passée de 1 à 7 milliards en un siècle et demi, tandis que celle de l’Occident stagnait en vieillissant.

Au lieu de s’attaquer, comme nous le préconisions en vain, sous la pluie de critiques et d’insultes des gens en place, aux fondamentaux de la décadence, notre pays, pour ne parler que de lui, se gargarisait de billevesées et de balivernes, affirmant d’autant plus fort les Droits de l’Homme, qu’il abandonnait la force nécessaire pour les faire triompher.

L’idéologie mondialiste et son succédané européiste  se glissait dans les bottes du communisme s’efforçant  de « faire du passé table rase » en détruisant les structures morales et politiques du Vieux Monde : La Nation, l’Eglise chrétienne, la Famille, représentantes de ce qui était pourtant de simple bon sens, celui des réalités.

Soi-disant pour faire l’Europe, on défaisait les nations qui avaient fait sa force et son rayonnement. On disait au Peuple : « L’Union fait la force » mais on lui mentait parce que l’union des faiblesses n’a jamais fait la force.

En toute hypothèse, il eut fallu refaire la force de la Nation et celle du Peuple.

Au contraire, on supprimait les frontières, ouvrant notre territoire à une invasion migratoire et qui allait en 30 ans prendre des proportions inquiétantes, ne constituant pourtant évidement que l’avant-garde d’une armée d’étrangers poussée par la misère du Monde. On livrait notre économie à la concurrence féroce des pays émergents.

L’Armée et la sécurité publique, première des libertés, étaient mises en cause de plus en plus gravement d’année en année.

L’enseignement, la justice, l’emploi se dégradaient sans qu’autre chose que des discours de matamores ne s’y opposent. Le niveau de vie, miné par le chômage de masse et les déficits vertigineux de nos finances publiques, sociales ou commerciales, s’abaissait.

Paradant sur les estrades mondialistes, indifférents au bruit des casseroles qui tintinnabulaient à leurs basques, les organisateurs d’évènements qui les dépassaient, les politiciens français, forts du succès de leur escroquerie patriotique, devenaient la risée du monde. Les groupements sociaux les plus implantés dans l’histoire du pays, les cheminots, les métallos, les mineurs, les dockers, se désagrégeaient en même temps que leurs syndicats.

Seul le Front National, malgré une pauvreté paralysante, faisait face, tête haute et mains propres, à la marée des décadences de tous genres.

Sous les quolibets, les injures, les provocations, l’omerta médiatique, mais aussi les trahisons, le Front National a maintenu haut et fier le drapeau de l’indépendance française.

Ses électeurs ont été mis au ban de la société politique. Les lois électorales ont été modifiées pour réduire encore sa représentation alors qu’un scrutin antidémocratique privait plusieurs millions de Français de députés au Parlement, au fur et à mesure que le peuple se détournait des gouvernants, ceux-ci modifiaient les lois électorales pour rester en place.

Malgré l’adversité, le Front National est là, plus fort que jamais, incarnant l’espoir du peuple français dans toutes ses couches, mais surtout ses couches populaires, de voir reconstruire un pays libre et prospère, consacrant prioritairement ses forces à la sécurité et au bien-être des siens.

Aujourd’hui, la situation de notre Nation est comparable à celle du Bas-Empire, avec des barbares dans nos murs qu’ont laissé entrer des élites criminelles à des fins de lucre et obsédées par la conservation de leurs privilèges.

Au delà du cas de la France qui nous tient tant à cœur, je profite de mon dernier discours en tant que Président du Front National, pour appeler les peuples d’Europe à retrouver leur âme, celle éprise de liberté, condition si précieuse qu’elle seule distingue l’homme de l’animal : le libre arbitre au delà des contingences naturelles!

Je réitère aux peuples d’Europe et même au-delà, à tous les peuples du monde qui souffrent, atteints dans leur culture, dans leur langue, dans leur mode de vie, parfois dans leur chair, par les Partisans d’un Empire global dont le seul mot d’ordre est le profit immédiat: Patriotes de tous pays, unissez-vous! Pour assurer le bonheur de nos peuples, soyez courageux.

Aux sources de notre Civilisation, Périclès l’enseignait déjà : « il n’existe pas de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage ».

Quand, dans l’ascension de la montagne de la vie, on s’arrête pour souffler, avant d’aborder les dernières rampes, on se retourne pour voir le chemin parcouru. La perspective efface alors les détails, rabote les collines, étire les cours d’eau, étale les plaines et l’on ne voit pratiquement plus les êtres qui peuplent l’espace et parmi eux même, ceux qui sont proches : la famille, les amis, les copains.

Le souvenir de nos compagnons, les brûlures de l’hostilité, les injustices, les diffamations, les condamnations, les déceptions, les trahisons s’estompent dans le flou des souvenirs. Foin des regrets et des remords, « le passé fut si beau en somme qu’il ne faut blâmer le destin ». Notre honneur a été celui des combattants, de ceux qui n’acceptent  pas les mensonges, ni de l’esprit, ni du cœur.

Orphelin de guerre, pupille adopté par la Nation, j’ai toujours eu le sentiment que j’étais plus français et que cette parenté supplémentaire me créait des liens plus forts avec la France et partant des devoirs plus exigeants.

J’avais été élevé dans l’amour de mon pays auquel, déjà en 1914-18, ma province la Bretagne avait sacrifié la vie de 250.000 soldats et marins et la jeunesse d’un million  d’autres.

A la maison bien sûr où mon grand-père, Pierre Le Pen, qui avait fait à 40 ans toute la guerre et m’en racontait des épisodes, mais aussi à l’école, qu’elle fut celle du vicaire ou celle de mon instituteur, borgne de guerre et socialiste qui, en s’accompagnant au violon, nous faisait chanter :

« Nous aimons la Patrie, étant tous bons français

A toi France chérie, la grandeur et la paix ».

La guerre en anéantissant nos flottes militaires et commerciales avait tué dans l’œuf mon ambition, et celle de mon père, d’être un jour officier de marine.

C’est donc dans l’action civile, sociale, militaire et politique que je pouvais accomplir mon destin modeste de serviteur de la Patrie.

Nous ne sommes de droite que par droiture, que par amour de la Patrie, bien sur, mais aussi de la vérité, nous efforçant d’être fidèles à la règle des chevaliers : Dur aux forts, doux aux faibles.

Sans doute, au cours de ces années, certains d’entre vous m’ont-il  trouvé trop sévère, trop dur. Mais le chef responsable n’a pas le droit d’avoir les mains molles même si son cœur peut l’incliner parfois à l’indulgence ou à la tendresse.

Le fil conducteur de ma vie a été, à travers l’amour de la France, la profonde compassion pour ceux qui souffraient et même qui mouraient pour elle. Je suis né à cette sensibilité particulière devant le cadavre de mon père, rejeté par la mer sur une plage, où j’avais avec ma mère du le reconnaître, à un tatouage qu’il portait au bras. J’ai souffert de tous les morts de la guerre : combattants, déportés, civils tués dans les bombardements, mais aussi après la libération les excès meurtriers de celle-ci.

En Indochine, les 90% de prisonniers de Dien Bien Phu, morts de misère et de mauvais traitements, le disputaient dans mon cœur, aux milliers de catholiques du Tonkin s’accrochant à la peinture de nos bateaux et que nous abandonnions, déjà.

Et puis, ce fut l’Algérie. J’étais le Président de l’UDJF, l’Union des Jeunes du Mouvement Poujade. Nous étions 6 au Bureau Politique. Tous en Algérie, trois, Olivier Evrard, Jacques Martin, Bernard Lemonnier ont été tués, comme sous-lieutenants, deux grièvement blessés dont le parachutiste Alain Jamet, 6 décorés.

Mon Colonel Jeanpierre tué au feu, les 80 morts de la rue d’Isly mitraillés par des balles françaises, mes camarades légionnaires fusillés.

Quand mon ardeur ou mon espoir faiblissait, le camarde venait me tirer par la main, pour aller saluer nos militants tués ou blessés en service d’ordre ou d’affichage, le cadavre déchiqueté par une bombe piégée du Professeur François Duprat et puis les paras ensevelis dans les ruines du Drakkar au Liban ou encore les deux jeunes gens assassinés par les islamistes d’Al-Qaïda, seulement parce qu’ils étaient Français.

C’est Jeanne d’Arc qui exprime cette pensée sublime « Chaque fois qu’à coulé le sang français, j’ai senti mes cheveux se dresser sur ma tête »

Parce que j’ai eu la chance d’être un orphelin qui a connu pendant la guerre, la faim, le froid, la peur.

Parce qu’il m’est arrivé un soir de Noël de rentrer à pied du Quartier Latin à la Villa Poirrier dans le 15ème, faute d’un ticket de métro.

Ayant travaillé dur manuellement comme mineur ou comme marin-pêcheur, me souvenant de ma mère penchée sur sa machine à coudre pour ajouter quatre sous à sa maigre pension de veuve de guerre, je sais ce que sont la pauvreté, la gêne et même si ma vie a changé, je n’ai jamais oublié ceux qui étaient dans la misère ou dans l’adversité.

Et c’est pour eux d’abord et pour éviter que notre peuple ne soit un jour dans la misère ou en servitude que je n’ai jamais cessé de me battre et d’espérer.

C’est avec vous que j’ai pu le faire et je sais que la présence du Front National dans la vie politique est un réconfort et une espérance pour des millions de nos compatriotes.  S’ils le veulent, il est encore temps, avant qu’il ne soit trop tard,  de nous rejoindre, s’engager pour la bataille décisive qui ouvrira pour la France, une ère nouvelle, avec vous, avec nous.

Vive la France

Vive le Front National

Commentaires

  • Merci Gaëlle.

  • @ babotchka: pour moi, ce discours est bouleversant. Tout y est dit. Tout.

  • Merci, Gaëlle.
    Splendide discours, bouleversant et si vrai : c’est un portrait de nos mœurs politiques que tout Français devrait méditer. JMLP nous en fait cadeau, comme une sorte de testament politique. Mais il n’a pas encore pris vraiment sa retraite ! Alors espérons qu’il continuera à nous livrer des discours d’une aussi haute tenue.

  • Comme d'habitude, excellent.
    Il fallait rappeler ce long chemin d'embuches, et d'espoirs
    Merci

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