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Présidentielle: belle envolée de Marine Le Pen

Intentions de vote présidentielle : Si l'élection avait lieu dimanche prochain, Marine le Pen s'envolerait au premier tour, dépassant même en intentions de vote (17%) le score obtenu par son père en 2002.

Dans la foulée de son investiture triomphale à la tête du FN ce week-end Marine le Pen réalise une fantastique percée dans nos intentions de vote de premier tour, gagnant 6 points depuis notre dernière intention de vote de septembre 2010. Elle aura, il est vrai, bénéficié d'une incroyable couverture médiatique depuis la fin 2010 et profite sans doute aussi d'une Actu dominée par l'assassinat des deux Français au Niger.
Que ce soit dans une hypothèse d'intention de vote avec DSK ou avec Aubry, la nouvelle présidente du Front National réaliserait 17% des voix. C'est mieux que le score obtenu par son père à la Présidentielle de 2002 et, par conséquent, c'est le meilleur score jamais enregistré par un Le Pen, ou un candidat d'extrême-droite dans une intention de vote présidentielle.
Evidemment, un tel score ne manquera pas de raviver les souvenirs du 21 avril, déjà invoqués par les médias alors qu'elle n'était encore qu'à 12-13%.
A droite, la percée de Marine Le Pen chamboule le paysage : Si avec 27% des voix, dans l'hypothèse Aubry, Nicolas Sarkozy reste n°1 au premier tour et limite l'érosion de son socle électoral, la pléthorique offre centriste s'érode fortement. Ainsi, Villepin et Bayrou chutent à 5 et 6%, alors qu'ils étaient à 10% chacun en septembre dernier. C'est pire encore pour Borloo qui tombe lui aussi à 5% alors qu'il réalisait une percée à 6,5% en novembre dernier. Et encore, ce centre ou centre-droit souffrirait encore plus dans une hypothèse DSK plutôt qu'Aubry.
La présence du patron du FMI réduirait le score de ces trois-là à peau de chagrin : 5% pour Bayrou (-1 point par rapport à l'hypothèse Aubry), 3% pour Villepin (-2 points) et 2% (-3 points) pour Borloo !
Dans cette hypothèse DSK, les adversaires centristes de Nicolas Sarkozy ne seraient pas les seuls à souffrir; le Président lui aussi en pâtirait nettement, perdant même sa première place : il ne ferait plus que 25% contre 31% à DSK. A gauche, l'inquiétude concerne tous les protagonistes : certes, Martine Aubry se stabilise à 23%, bien dans l'étiage des 22 à 25% dans lequel elle se situe depuis septembre dernier; néanmoins elle est la première inquiétée, avant Nicolas Sarkozy, par la percée de Marine le Pen. Si celle-ci se poursuivait et surtout si Martine Aubry devait passer en dessous du seuil des 20% le danger serait bien tangible.
Pour les autres composantes de la gauche, 2011 réserve aussi quelques surprises : Eva Joly poursuit sa chute oscillant entre 5% et 6% alors qu'elle se situait à 10% en septembre 2010. A l'extrême-gauche, Nathalie Arthaud n'existe toujours pas dans l'opinion (0% contre 1% en septembre) tandis que Besancenot dépasse Jean-Luc Mélenchon. La porosité entre les deux électorats a toujours été forte, mais jouait ces derniers mois plutôt en faveur de l'ex-socialiste. La gauche de la gauche se maintient à 11-12% mais avec une inversion Mélenchon/Besancenot, le second se situant à 7% devant le premier à 4-5%. Prudence toutefois: la volatilité de cet électorat entre les deux candidats est maximale (un sondage Ifop réalisé au même moment donne un rapport inverse).
Le détail sociologique de ces intentions de vote de premier tour témoigne d'une France terriblement clivée : la France qui se lève tôt c'est-à-dire tous les Français en âge de travailler, et tout particulièrement les catégories populaires, mais aussi les classes moyennes (Français aux revenus moyens-supérieurs) rejettent totalement Nicolas Sarkozy et se répartissent essentiellement entre Martine Aubry (ou DSK) et Marine le Pen.
Les ouvriers voteraient Aubry à 31%, Le Pen à 28% et Sarkozy à ... 9% ! Les jeunes actifs de 25 à 34 ans voteraient Aubry à 27%, Le Pen à 22% et Sarkozy à 18%. Les Français aux revenus moyens supérieurs voteraient Le Pen à 25%, Aubry à 23% et Sarkozy à 21%.

GAEL SLIMAN - Directeur Général Adjoint de BVA 

AFP. 18/01/11

Commentaires

  • Très beau début de campagne de Marine. Il reste encore des points à gagner, puis à confirmer. Mais faisons-lui confiance !

  • Oui, il est essentiel de s'unir et lui faire confiance! Suivons l'exemple de Bruno Gollnisch!

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